Actions internationales

La CSC est membre de la Confédération syndicale internationale (CSI, ITUC en anglais). Créé en 2006, ce mouvement social est le plus grand  du monde. Il compte 340 organisations affiliées, issues de 169 pays, pour un total de 207 millions de membres. La CSI a son siège à Bruxelles. Représentée sur les différents continents par ses organisations régionales, la CSI collabore étroitement avec les fédérations syndicales mondiales responsables des activités syndicales dans les secteurs. Son secrétaire général est le Belge Luc Triangle, qui a débuté sa carrière syndicale à la CSC.

Les 6 piliers de la CSI

La Confédération syndicale internationale lutte pour la justice sociale mondiale et propose un «nouveau contrat social», reposant sur six piliers:

1. Des emplois. La revendication du plein-emploi doit être au cœur de la politique socioéconomique, tant au niveau national qu'international. Convertir l’économie informelle en une économie formelle requiert un gros investissement. Dans certains continents, tels que l’Afrique, la majorité des emplois sont concernés par ce basculement, avec des droits et la protection sociale. Des investissements pour l’emploi, en priorité dans l’économie verte (pour des emplois respectueux du climat), mais aussi dans les établissements de santé et l’offre publique de soins sont une nécessité impérieuse.
2. Des salaires et des revenus équitables. La part du revenu global affectée au travail diminue depuis des années, en faveur des revenus du capital. Les travailleurs méritent mieux, avec un relèvement des salaires minimums, mais aussi des négociations collectives et un dialogue social qui constituent les meilleures garanties que les travailleurs aient droit à un meilleur revenu. Globalement, toutefois, la proportion des travailleurs couverts par des négociations collectives diminue.
3. Des droits. Chaque année, la CSI publie son «Indice des droits dans le monde» (www.ituc-csi.org/global-rights-index), un rapport des violations des droits syndicaux dans le monde. Selon ce rapport, la situation des droits humains et du travail s’est globalement détériorée ces dernières années. 63% des travailleurs vivent dans un pays où l’accès à la justice est rare, voire inexistant, en cas de violation des droits du travail. 26 millions de travailleurs sont victimes du travail forcé et, selon les estimations, quelque 160 millions d’enfants seraient contraints de travailler. La CSI souhaite que l'Organisation internationale du travail joue un rôle plus important.
4. Protection sociale. Les trois-quarts de la population mondiale n’ont pas accès à la protection sociale. La CSI exige que le droit à la protection sociale, tel que garanti par les traités internationaux ou les conventions internationales du travail, soit appliqué dans le monde entier. Avec un fonds pour une protection sociale mondiale, dont la mission consisterait à financer la protection sociale dans les pays les moins avancés et l’affectation d’une plus grande part de la coopération au développement en faveur de la protection sociale.
5. Égalité. L’égalité de genre n’est toujours pas réalisée, loin de là. L’écart salarial reste égal ou supérieur à 20%, tandis que les disparités de revenus et de fortune sont encore plus importantes. Le monde politique doit donc en priorité s’attaquer à ces dossiers. Il faut investir davantage dans les droits des personnes migrantes, alors que l’on assiste à une recrudescence du racisme et de la xénophobie partout dans le monde. Il s’agit aussi de combattre la discrimination, y compris à l’encontre de la communauté LGBTQI+.
6. Inclusion. Le modèle économique mondial actuel ne parvient pas à créer la prospérité et le bien-être pour tous. Au contraire, les laissés-pour-compte sont nombreux. La CSI soutient pleinement l'Agenda 2030 pour le développement durable, qui définit 17 objectifs de développement. Le travail décent est le moteur du développement durable.