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Action de casse sociale dans le commerce : Intermarché et Delhaize c’était l’entrée, l’Arizona risque d’être le banquet des patrons

Le 7 mars 2023, Ahold Delhaize annonçait sa décision de franchiser tous ses magasins. Les travailleurs se sont battus contre ce plan, conscients  que leur employeur allait volontairement dégrader leurs conditions de travail et détruire des emplois. Ce plan de franchise allait de plus s’étendre au secteur. Deux ans plus tard, alors que la casse sociale annoncée se vérifie, Comeos dicte à l’Arizona les mesures pour la généraliser au secteur.

Destruction d’emplois et remplacement des contrats stables par des contrats précaires

Delhaize se targue que son chiffre d’affaires remonte, en cachant bien qu’il se fait sur le dos des travailleurs. Plus de 500 emplois ont disparu et les engagements en CDI se comptent sur les doigts d’une main depuis la franchise. Le manque de personnel se fait très fortement ressentir. Par contre, les contrats étudiants et les flexijobs se développent à tout va. Il n’y avait aucun flexijob avant la franchise dans ces magasins. Avec l’augmentation des heures étudiants et des revenus maximum en flexijobs, y compris entre entreprises liées, le gouvernement aide Delhaize à aller encore plus loin dans le développement des emplois précaires.

 
Extension des heures d’ouverture et de la charge de travail

Répondant aux exigences de leur contrat de franchise, tous les magasins ont ouvert le dimanche, certains sans se soucier du respect de la législation sociale ni de la législation commerciale qui impose une fermeture obligatoire 24h d’affilée. Le gouvernement compte modifier cette législation pour récompenser les fraudeurs et encourager tous les commerces à étendre les heures d’ouverture, y compris le dimanche, sans aucune création d’emplois. Cela accentuera la surcharge de travail puisque les heures de travail seront étalées sur plus de plages d’ouverture et détruira le véritable petit commerce qui ne parviendra pas à suivre.

L’accord du gouvernement consacre des pages entières à l’activation des malades. Aujourd’hui, dans les magasins Delhaize, lorsque les malades reviennent, un interrogatoire est mis en place dans le but de les culpabiliser. Les C4 médiaux pleuvent alors qu’en même temps les restrictions médicales ne sont plus respectées, contrairement à l’engagement de Delhaize pendant le conflit. Les travailleurs, sans autre qualification que la vente, sont virés lorsque leur dos est cassé, et demain seront contraints de chercher un emploi qui n’existe pas. Par contre, aucune contrainte n’est imposée aux employeurs du Commerce :  ni pour créer des emplois adaptés, ni pour penser l’ergonomie du travail en magasin. L’Arizona envisage même de limiter la fréquence des visites de prévention. 

 

Mise en concurrence des travailleurs et travail de nuit

L’activation des travailleurs sans emploi, des malades, des pensionnés programmée par le gouvernement vise à accentuer la pression à la baisse sur les conditions d’emploi et de rémunération en amplifiant le dumping social. En effet, comment espérer améliorer ou même maintenir la qualité de l’emploi si des travailleurs sont contraints d’accepter n’importe quoi. Des franchisés Delhaize, non contents de créer du dumping social dans le secteur par la dégradation des conditions de travail, utilisent depuis peu la sous-traitance pour faire remplir les rayons par des travailleurs encore moins bien payés, la nuit…

Comeos et le gouvernement s’en prennent aux travailleurs. La CNE commerce appelle les travailleurs du secteur à se mobiliser le 8 mars, le 31 mars et après. Seule la mobilisation pourra bloquer la casse sociale programmée par un gouvernement à la solde du grand patronat.


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