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«La Constitution dit que tous les citoyens sont égaux devant la loi. Or, les mesures prises actuellement augmentent encore les inégalités. Ne peut-on l’attaquer en justice pour atteinte au prescrit constitutionnel?» s’indigne une militante.
Réunis en assemblée générale à La Marlagne (Wépion), ce jeudi 20 novembre, les aînés de la CSC ont situé leurs actions et revendications dans le cadre générale de la lutte de toute la CSC contre les mesures du gouvernement Michel Ier et pour un autre projet de société. Le président du Moc, Christian Kunsch, a ouvert l’assemblée en rappelant que cet accord se situe dans la droite ligne des théories de Friedman et de l’école de Chicago dont l’application a fait des ravages, notamment en Grèce récemment.
Dans le «catalogue d’horreurs» que constitue l’accord de ce gouvernement, Jeannine Martin, présidente de la CSC-Seniors, épingle deux mesures que les aînés trouvent particulièrement inacceptables: le saut d’index et la diminution de l’enveloppe bien-être. «Le saut d’index est soi-disant intelligent. Mais seuls 127 millions sont prévus pour des corrections alors qu’il en faudrait déjà 312 pour compenser les allocations sociales minimales. Sans compter ce qu’il faudrait faire pour toutes les autres allocations, généralement pas bien élevées elles non plus, souligne-t-elle. Quant à l’enveloppe bien-être, elle a été sérieusement ponctionnée. Le gouvernement a prélevé deux fois 95 millions pour les affecter au budget des allocations familiales communautarisées. En conséquence, non seulement les pensions ne vont pas augmenter, mais la liaison au bien-être va être freinée. Or, dans notre pays, un senior sur cinq vit déjà sous le seuil de pauvreté (moins de mille euros par mois) et cela concerne surtout des femmes.» La pauvreté des aînés risque donc bien de s’aggraver au cours des prochaines années.
Les mesures du gouvernement fédéral sont à l’exact opposé de ce que veulent les seniors de la CSC pour eux et pour l’ensemble de la société. Marcel Herman et Pierre Tichon ont présenté le cahier de revendications actualisé, voté à l’unanimité au comité exécutif, le 16 octobre dernier, au terme d’un long processus de consultation et d’amendements. La première revendication est précisément d’«assurer l’accès à un revenu décent pour toutes les personnes âgées et de veiller à l’amélioration du pouvoir d’achat.» C’est une nécessité absolue pour pouvoir vivre dignement, avoir accès aux soins de santé, entretenir son logement. Les aînés sont très attachés à leur maison, leur appartement et ils souhaitent y vivre le plus longtemps possible, de manière autonome. Anne-Marie Balthasart et Michel Hecq ont présenté le travail Domicile 2025 sur la manière de vivre des seniors et leurs souhaits pour bien vieillir. Ce document sera le point de départ de nouvelles interrogations et d’approfondissements ainsi que de revendications précises des aînés.
Les seniors de la CSC ne se laissent donc pas atteindre par la morosité ambiante. Comme ils l’ont fait toute leur vie, ils continuent à se battre. Et en lançant leur campagne d’affiliation, ils invitent d’autres pensionnés, prépensionnés, personnes en RCC à les rejoindre et à se battre avec eux. Ensemble, on est plus fort quel que soit notre âge!