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Sécurité sociale: le hold-up à 1,5 milliard d'euros du gouvernement Arizona

En Belgique, selon une étude menée par la CNE, PULS et la CSC Alimentation et Services, la généralisation du travail étudiant et des flexi-jobs coûtera 1,5 milliard d'euros à la Sécurité sociale. Un montant qui correspond à la moitié des gains attendus par la réforme des pensions et des efforts demandés aux malades longue durée combinés…

Un des axes majeurs du gouvernement Arizona est d’augmenter la flexibilité du travail. Pour ce faire, il a relevé le nombre d’heures permises en jobs d’étudiants à 650 heures par an (loi adoptée le 27/03/2025), il envisage d’abaisser l’âge autorisé pour le travail étudiant à 15 ans sans exception, ainsi que de généraliser les flexi-jobs à l’ensemble des secteurs (tout en relevant le plafond fiscal exonéré à 18.000€). Cette augmentation de la flexibilité créera un trou de 1,5 milliard dans la Sécurité sociale en 2029.

Tant le travail étudiant que les flexi-jobs donnent droit à des cotisations sociales réduites. Les cotisations sociales personnelles sur les jobs d’étudiants sont de 2,71% (contre 13,07% pour les autres travailleurs) et les cotisations sociales patronales de 5,2% (contre 24,92% pour un autre travailleur). Aucune cotisation sociale personnelle n’est due sur le travail en flexi-job, mais il y a bien une cotisation sociale patronale qui a été relevée à 28% en 2024. Ces taux réduits de cotisations entraînent un manque à gagner important pour les caisses de la Sécurité sociale.

Felipe Van Keirsbilck, Secrétaire général de la CNE: "En 2024, la masse salariale de ces deux types de contrats pesait 2,7 milliards € (2 milliards pour les jobs d’étudiants et 710 millions pour les flexi-jobs). Nos trois centrales ont calculé, sur base des données ONSS, que s’ils étaient soumis aux taux de cotisation ordinaires ou intérimaires, la Sécurité sociale récupérerait 588 millions € sur les contrats étudiants et 76 millions € sur les flexi-jobers, soit un total 664 millions € en 2024. Autant d’argent qui part vers les actionnaires et échappe aux familles de travailleuses et travailleurs!"

À la suite des mesures successives ayant favorisé ces contrats, les syndicats calculent que la masse financière de ces contrats a crû à un taux annuel moyen de 10% au cours des sept dernières années pour les étudiants et 45% pour les flexi-jobs. Si rien ne change, à évolution constante, le trou pour la Sécurité sociale lié à ces contrats s’élèvera à 1,5 milliard € en 2029, montant à comparer avec ce que devrait rapporter la réforme des pensions en 2029 (2,4 milliards €) ou les mesures touchant les malades de longue durée (485 millions €). Si on ajoute aux 1,5 milliard le milliard d’euros de réductions supplémentaires de cotisations patronales que le gouvernement prévoit, on parvient au montant de la réforme des pensions.

Steve Rosseel, président de CSC Alimentation-Services conclut: "En fait, en généralisant le travail étudiant et flexi et en baissant davantage les cotisations patronales, le gouvernement crée un trou dans le budget de la Sécurité sociale équivalent à ce que la réforme des pensions entend rapporter. Le gouvernement allume lui-même le feu qu’il prétend vouloir éteindre et diminue la qualité de vie des travailleurs. Nous devrons travailler plus longtemps, et de manière plus flexible, pour qu’au final, ce soient les futurs pensionnés qui paient les baisses de cotisations sociales qui profiteront aux employeurs."

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