Protection sociale : pourquoi il faut privilégier le collectif plutôt que le " chacun pour soi "

En Belgique, les attaques sur la protection sociale se font de plus en plus nombreuses depuis quelques années. Pourtant, les chiffres prouvent qu'il faut renforcer la solidarité des Belges plutôt que de tirer vers le modèle américain du "chacun pour soi". Explications.
Pour couvrir nos besoins en termes de soins de santé, de pension ou encore d'allocations familiales - ce qu'on appelle au sens large les dépenses en protection sociale -, deux solutions s'offrent à nous :
- Des assurances privées que chaque citoyen paie de son côté
- Une protection sociale publique financées par les cotisations sociales et/ou les impôts
Évidemment, en fonction de la piste privilégiée, les conséquences divergent pour les citoyens.

Dès lors, quand le gouvernement ou des partis politiques nous promettent d'augmenter nos salaires nets via des baisses d'impôts ou de cotisations sociales, on nous reprend d'une main ce qu'on nous donne de l'autre. Autrement dit, baisser les impôts sans trouver de nouvelles recettes implique de baisser les dépenses publiques et notamment les dépenses en protection sociale. On augmente de fait le besoin des travailleurs à contracter des assurances privées pour couvrir nos soins de santé ou nos pensions, ce qui coûte plus cher (puisqu'il faut rémunérer des actionnaires derrière) pour un résultat, souvent, de moins bonne qualité.
Base de données de l'OCDE, 2019, comparaison des dépenses publiques et privées pour la protection sociale, comparaison en dollars et en parité de pouvoir d'achat