CP 320 - Pompes funèbres
Accords dans ce secteur
Dernières actualités
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Qu'en est-il de ma fin de carrière?
- Le RCC (mieux connu sous le nom de prépension) disparaît progressivement : à partir de l’accord de gouvernement, il ne sera plus possible d’accéder au RCC, bien que l’on ne sache pas encore précisément quelle valeur donner à « la date de l’accord de gouvernement ». Seul le RCC médical est maintenu, et en cas de déclaration d’intention de licenciement collectif/restructuration avant la date de l’accord de gouvernement, rien ne changera.
- Les emplois de fin de carrière sont maintenus, mais la condition de carrière passe à 30 ans (156 jours travaillés par an) en 2025 et à 35 ans en 2030. De nombreux travailleurs ne pourront plus y avoir accès, ce qui risque de pousser un nombre accru de personnes vers l’incapacité de travail.
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Puis-je aussi avoir moins de salaire net? OUI
L’accord prévoit la suppression d’une série de déductions fiscales. En fonction de votre situation familiale et de vos dépenses, cette mesure peut peser plus lourd que l’augmentation du salaire net.
- Il prévoit par exemple de réduire le coefficient conjugal de moitié. Il s’agit d’un avantage fiscal accordé si l’un des partenaires n’a pas de revenus ou a un revenu limité.
- Les réductions pour enfants à charge seront identiques pour chaque enfant et n’augmenteront pas en fonction du nombre d’enfants, de sorte que les familles nombreuses recevront moins, alors les petits ménages bénéficieront probablement d’une augmentation très limitée.
- Une série de déductions seront réduites ou supprimées. Les pensions alimentaires passeront de 80% à 50%. Les dons passeront de 40% de déduction à 30%. Plusieurs seuils ne seront pas indexés pendant la législature, de sorte que l’on récupèrera systématiquement moins.
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Salaire net plus élevé? Une opération blanche?
- La quotité exemptée d’impôt sera augmentée pour ceux qui travaillent, ce qui profite à tout le monde, tant les bas que les hauts revenus.
- La cotisation spéciale à la sécurité sociale est réduite, même si cela ne bénéficie que dans une faible mesure aux personnes aux revenus les plus faibles.
- Le gouvernement fédéral entend renforcer le bonus à l’emploi qui aide les personnes aux revenus faibles et moyens. Mais le montant et le timing semblent limités.
- Le montant des chèques-repas sera peut-être porté à 12 euros maximum, mais tout le monde ne reçoit des chèques-repas ni même ce montant. En outre, ils ne vous permettent pas de vous constituer des droits sociaux et les coûts seront en partie supportés par les pouvoirs publics, donc par vous.
- « L’indexation semble garantie » mais seulement jusqu’au 31 décembre 2026. D’ici là, le gouvernement attend que les interlocuteurs sociaux réforment le mécanisme d’indexation. Sans quoi le gouvernement tranchera lui-même cette question...
- Les salaires minimums augmenteront en 2026 et en 2028 et le salaire minimum brut sera égal au salaire net.
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Qu’en est-il de la pension? Travailler plus longtemps, pour moins de pension!
- A partir du 1er janvier 2027, seules les années qui comptent 156 jours prestés seront prises en compte comme années de carrière. Il sera alors plus difficile de prendre sa pension anticipée. Elle ne sera plus accessible qu’à un très petit nombre de travailleurs. Les travailleurs à temps partiel seront particulièrement pénalisés.
- Les personnes qui souhaitent prendre leur pension anticipée dès 60 ans devront justifier 42 années de carrière (au moins 234 jours de travail effectif).
- Dès l’entrée en vigueur en 2025, la carrière sera prolongée d’un an maximum pour les personnes de 60 ans ou plus, et de 2 ans pour les personnes de 59 ans.
- A partir de 2026, on instaurera un bonus et un malus de pension de 2% (jusqu’en 2030), 4% (jusqu’en 2040), 5% (à partir de 2040) par année de départ anticipé après/avant l’âge légal si l’on ne comptabilise pas 35 ans de carrière de minimum 156 jours (= mi-temps) et 7020 jours de travail effectif (= moyenne de 200 jours/35 ans). Vous devez donc travailler au moins à mi-temps chaque année et en moyenne 200 jours par an sur toute la période de 35 ans. Là aussi, les travailleurs à temps partiel seront plus vite pénalisés, et le malus affectera également les malades de longue durée.
- Les périodes de chômage, y compris temporaire, les emplois de fin de carrière et le RCC seront moins assimilés pour votre pension et à un revenu plus faible.
- Le gouvernement supprime complètement l’enveloppe bien-être (2,8 milliards). Cette enveloppe permettait notamment de faire évoluer tous les deux ans les pensions pour suivre l’évolution des salaires et protéger les allocations les plus basses contre le risque de pauvreté. Cette intervention n’est plus possible désormais.
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Qu’en est-il de ma fin de carrière? Continuer à travailler
Le RCC (mieux connu sous le nom de prépension) disparaît progressivement : à partir de l’accord de gouvernement, il ne sera plus possible d’accéder au RCC, bien que l’on ne sache pas encore précisément quelle valeur donner à « la date de l’accord de gouvernement ». Seul le RCC médical est maintenu.
Les emplois de fin de carrière sont maintenus, mais la condition de carrière passe à 30 ans (156 jours travaillés par an) en 2025 et à 35 ans en 2030. De nombreux travailleurs ne pourront plus y avoir accès, ce qui risque de pousser un nombre accru de personnes vers l’incapacité de travail.
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Si vous tombez malade, vous serez traqué!
- Vous ne serez plus autorisé à tomber malade sans certificat que deux jours par an (au lieu de trois).
- Les malades de longue durée seront sanctionnés : d’une baisse de 10% des allocations (en cas de non-respect des formalités administratives) à la suspension des allocations (en cas d’absence au service de l’emploi, etc.).
- La procédure de licenciement pour force majeure médicale (donc sans indemnité de licenciement) sera possible après six mois, au lieu de neuf.
- Les actions de réintégration seront accélérées : dès le premier jour (d’un commun accord), le deuxième mois (par le conseiller en prévention-médecin du travail) et dès huit semaines (à l’initiative de l’employeur), sans d’abord évaluer la situation médicale.
En résumé : les malades auront peu de répit; ils devront reprendre le travail coûte que coûte. -
Travailler plus et de manière plus flexible
L’accord de gouvernement prévoit un assouplissement des règles sur la durée du travail, ouvrant la voie aux contrats d’appel. Cela risque d’entraîner beaucoup d’incertitudes quant aux volumes de travail et l’impossibilité d’accepter plus de travail en raison des mesures suivantes:
- Le travailleur et l’employeur pourront négocier individuellement l’horaire de travail.
- Votre contrat ne devra plus représenter au moins un tiers d’un contrat à temps plein. Il pourra même se limiter à une moyenne d’une heure par semaine.
- Vos heures de travail pourront être réparties sur toute l’année, avec des périodes chargées et des périodes creuses (« annualisation » du temps de travail). Chaque période de travail devra cependant toujours durer au moins trois heures.
L’accord de gouvernement prévoit en outre un élargissement des périodes durant lesquelles on peut ou on doit travailler:
- Suppression de l’interdiction du travail de nuit et des jours de fermeture obligatoires, ce qui risque d’avoir un impact négatif direct sur la santé des travailleurs.
- Assouplissement des heures d’ouverture, entraînant également un impact négatif direct sur la santé des travailleurs.
- Le travail de nuit dans le secteur de la distribution et d’autres secteurs commencera à minuit au lieu de 20 heures actuellement. Résultat : moins de compensations pour les nouveaux travailleurs.
- Les flexi-jobs seront autorisés dans tous les secteurs, ce qui renforcera les systèmes avec peu ou pas de cotisations sociales et réduira les opportunités d’emploi pour ceux qui ne travaillent pas.
- Les heures supplémentaires seront encouragées, avec un système général de 180 heures supplémentaires peu taxées et une extension des heures supplémentaires volontaires à 360 heures par an, voire 450 heures dans l’horeca (dont 240 ne seront pas taxées pour l’employeur et le travailleur). Dans la pratique, il sera difficile pour de nombreux travailleurs de refuser des heures supplémentaires, ce qui porterait la semaine de travail moyenne à 49 voire 52 heures. Ce rythme de travail augmenterait le risque de maladie liée au stress professionnel et fragiliserait encore la sécurité sociale.
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Quelles autres décisions ont un impact sur les femmes?
L’accord de gouvernement ne contient qu’une petite phrase sur la prévention des violences sexistes; cette mention est insuffisante.
Aucune décision n’a été prise concernant la législation sur l’avortement, malgré le rapport du comité d’experts appelant à un assouplissement.
Désormais, vous ne pourrez rester à la maison que deux jours par an au lieu de trois sans certificat médical. Cette mesure constitue un recul pour les femmes qui souffrent, entre autres, de douleurs menstruelles sévères.
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Qu’en est-il de la combinaison vie professionnelle-soins-vie privée?
Le marché du travail devient de plus en plus flexible, avec la suppression des règles relatives à la durée et aux formes de travail. Les femmes, qui occupent souvent des emplois déjà très flexibles, auront donc encore plus de difficultés à concilier travail et vie privée. Cette situation pourrait avoir des conséquences négatives directes sur leur santé.
Les différentes formes d’interruption de carrière et de crédit-temps seront simplifiées en un seul système : le crédit familial. Si ce système se simplifie – ce qui reste à prouver – il sera plus facile de comprendre le système et de faire valoir ses droits. Parallèlement, le gouvernement souhaite encourager la prise de ce crédit par les deux parents.
Sans un cadre approprié, ce système risque toutefois de renforcer les stéréotypes de genre. Sa mise en œuvre est donc cruciale. Il est toutefois regrettable que ce crédit familial ne s’applique qu’aux soins prodigués aux enfants.
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Qu'en est-il de la pension?
Près de 8 pensionnés sur 10 qui n’ont pas atteint les 35 années de carrière (156 jours de travail effectif par an) et ne peuvent justifier 7020 jours de prestation, sont des femmes.
Elles travaillent en effet plus fréquemment à temps partiel. Par conséquent, elle seront particulièrement affectées par le malus pension en cas de pension anticipée (à partir de 2026, le montant de la pension sera réduit de 2% par année de sortie avant l’âge légal, de 4% à partir de 2030 et de 5% à partir de 2040). Or, elles risquent de perdre aussi plus rapidement une partie de leurs années de carrière. Avec la condition de 156 jours, les travailleurs à mi-temps tombent rapidement sous le seuil.
En outre, la dimension de ménage sera supprimée. Ce dispositif permettait de bénéficier d’un complément de pension en cas de décès ou de divorce du partenaire. Etant donné que les femmes ont souvent des pensions plus faibles en raison de leur parcours professionnel, elles seront une fois de plus les principales victimes de cette mesure.
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Est-ce que je vais gagner plus?
Actuellement, lorsqu’un des partenaires ne travaille pas ou a un revenu limité, les ménages bénéficient d’un avantage fiscal : le quotient conjugal. Ce quotient sera supprimé progressivement. Etant donné que les femmes consacrent plus souvent une partie de leur carrière à des tâches de soins non rémunérées, cette diminution du quotient conjugal entraînera une baisse de leur revenu.
Par ailleurs, le droit aux allocations et leur montant dépendront de la carrière professionnelle. En effet, tant pour le chômage, où la dégressivité et le maintien des allocations à 55 ans nécessiteront une carrière de 35 ans, que pour les emplois de fin de carrière, cette même condition sera appliquée. Les femmes, qui travaillent plus souvent à temps partiel ou ont des carrières plus morcelées, seront donc particulièrement désavantagées.
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Qu'en est-il de ma pension?
A partir du 1er janvier 2027, les périodes assimilées (donc y compris le chômage) ne seront plus prises en compte au-delà de 40% pour calculer les années de carrière. Ce seuil diminuera systématiquement de 5% chaque année pour atteindre 20% en 2031. Le chômage sera alors assimilé à un salaire fictif et ces mesures affecteront également les chômeurs temporaires pour le calcul de leur pension. -
Qu'en est-il de mes impôts et de mes revenus?
- Les allocations de chômage seront plus élevées durant les premiers mois, mais elles diminueront plus fortement à mesure que vous resterez au chômage.
- L’avantage fiscal accordé en cas de chômage sera supprimé, ce qui entraînera une diminution du revenu net. Dans de nombreux cas, il restera inférieur au revenu d’intégration.
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Pendant combien de temps ai-je droit à une allocation?
La durée maximale est de deux ans, mais les conditions d’ouverture des droits ne suivent pas toujours le même schéma. Si vous justifiez 312 jours de travail sur une période de référence de 36 mois, vous avez droit à une seule année de chômage. Ensuite, pour chaque période supplémentaire de quatre mois d’expérience professionnelle, vous obtenez un mois de chômage supplémentaire. En principe, vous avez donc droit à deux ans d’allocations de chômage au plus tôt après cinq ans de travail. Cependant, de nombreuses incertitudes subsistent quant à la mise en œuvre de cette mesure. Si vous retrouvez un emploi, vous vous constituez à nouveau des droits, selon ces mêmes conditions.
Une exception est prévue pour les demandeurs d’emploi de 55 ans qui ont une carrière professionnelle d’au moins 30 ans, puis 35 ans. Or, de nombreux demandeurs d’emploi ne remplissent pas cette condition, ce qui pourrait exclure 90.000 à 120.000 chômeurs de longue durée du système des allocations.
Si vous retravaillez pour une courte période, votre allocation sera prolongée d’autant.
Pour les jeunes bénéficiant d’allocations d’insertion, la période maximale sera ramenée à un an. Le « stage d’attente » (période d’intégration professionnelle) passera de 312 à 156 jours. -
Que se passe-t-il si je perds mon emploi?
Les critères définissant un emploi « convenable » ainsi que les sanctions en cas de refus dépendront des services régionaux de l’emploi (Forem, VDAB, Actiris).Au terme de votre période d’allocation, vous devez recevoir une « offre ultime ».Le contenu de cette offre reste toutefois incertain et variera en fonction des régions. -
Ces mesures auront-elles un impact sur ma pension?
Oui. Un système de bonus et de malus sera instauré pour les pensions anticipées (ou tardives). Concrètement, les périodes de maladie ne seront pas prises en compte pour atteindre la condition minimale de 35 années de carrière (avec 156 jours travaillés par an et un total de 7.020 jours prestés). Les malades de longue durée recevront donc plus rapidement un malus. Même les personnes qui travaillent à mi-temps et sont malades seulement un jour par an risquent un malus de 2% (jusqu'en 2030), de 4% (jusqu’en 2040) et de 5% (à partir de 2040). -
Dois-je reprendre le travail?
Dès le 6ème mois (au lieu du 9ème mois actuellement), l’employeur peut entamer une procédure de force majeure médicale.
La réintégration est plus rapide :
- Dès le premier jour, si vous marquez votre accord;
- A partir du deuxième mois, via le conseiller en prévention-médecin du travail;
- Après huit semaines à l’initiative de l’employeur.
Si des possibilités de travail existent encore, vous êtes tenu(e) de vous inscrire au FOREM. -
Qu'en est-il de mon indemnité?
Une menace de sanction pèse sur les malades de longue durée, par exemple, s’ils oublient de remplir un questionnaire ou ne se présentent pas chez le coordinateur « retour au travail » ou au service de l’emploi. Ces sanctions peuvent aller de la réduction de 10% des indemnités à la suspension complète.
L’enveloppe de la liaison au bien-être – destinée à revaloriser les allocations – sera complètement supprimée. Une enveloppe spécifique très limitée pourrait être dégagée pour les allocations les plus faibles, notamment celles des personnes malades, mais cela reste encore incertain.
En cas de reprise du travail, les démarches administratives seront simplifiées afin de mieux concilier maladie et activité professionnelle.
Cependant, en cas de rechute, vous ne pourrez bénéficier à nouveau du salaire garanti qu’après huit semaines de travail effectif. -
Lutter pour une prévention efficace qui tienne compte de la dimension du genre
Il est nécessaire de renforcer la législation pour obliger les employeurs à réaliser une analyse des risques complèteet à prendre des mesures de prévention pour une politique de prévention efficace dans l’entreprise, y compris pour lesviolences sexistes et sexuelles. -
Sensibiliser sur les maladies professionnelles, dont les cancers d'origine professionnelle
Il faut:
- Faciliter la reconnaissance des maladies professionnelles (burn-out, troubles musculosquelettiques (TMS), perturbateurs endocriniens, cancer du sein d’origine professionnelle…) dans les secteurs majoritairement féminins (coiffure, secteurs avec travail de nuit, nettoyage, etc.).
- Rassembler des données précises à propos des cancers professionnels avec une attention aux secteurs, métiers et tâches typiquement féminins. Il s’agit de réduire l’exposition et les risques au strict minimum et d’améliorer la prévention.