09/02/2022
Pourquoi grève dans l'Enseignement ce 10/02 ?
Après de longs mois, les négociations dans le Secteur de l’Enseignement ont enfin, fin décembre 2021, repris. Le Gouvernement est revenu avec des propositions, notamment une enveloppe de 32 millions répartis sur 3 années, 10 millions en 2022 et 2023 et 12 millions en 2024.
Quelles sont les mesures concernant les Universités et le PAPO dans cette enveloppe ?
L’octroi d’une prime forfaitaire « numérique » pour les membres du personnel des établissements d’enseignement supérieur. Sur le reliquat de cette enveloppe, le Gouvernement propose d’augmenter la partie fixe de la prime de fin d’année, si reliquat il reste sachant qu’une revalorisation barémique des administrateurs d’internats est également sur la table et qu’elle sera financée sur ce reliquat.
Ceci clôture les mesures qui nous concernent, plutôt minces! Mais restent les mesures non coûtantes et là c’est encore une fois la désillusion, quelques propositions de groupes de travail sans garanties de clôture avant la fin de la législation.
Et pour la première fois, cet accord portera sur une durée de quatre ans, ne laissant aucune place à de futures négociations avec ce gouvernement.
Nos demandes étaient-elles à ce point irréalistes ? Étions-nous trop gourmands ?
Pour rappel, les salaires des membres du personnel PAPO n’ont plus été revus depuis plus de 20 ans, avec une carrière qui n’évolue plus après la 29e année, et aucune possibilité de promotion ou d’avancement.
Une révision des barèmes et de la carrière n’est pas un luxe, c’est une nécessité.
Le nombre d’étudiants universitaires est en hausse constante depuis près de quarante ans, le refinancement opéré par le gouvernement précédent demeure insuffisant pour régler les problèmes posés par cette augmentation et conserver un enseignement de qualité.
Les carrières des membres scientifiques, administratifs et techniques ne sont plus en phase avec la réalité et doivent être revues.
De plus, d’autres mesures, non coûtantes, ont, elles aussi, été ignorées.
Dès lors, avons-nous été réellement entendus ? Avons-nous seulement été écoutés ?
Il est clair que nous devons nous faire entendre !
Dès lors, le Front commun syndical passe à l’action.
Le personnel de l’accueil extrascolaire pourtant indispensable au fonctionnement de l’enseignement élémentaire attend, quant à lui, la réforme de son secteur depuis presque 20 ans et bon nombre de travailleurs ne disposent pas de contrats de travail en bonne et due forme. L’accueil extrascolaire est le troisième lieu de vie des enfants. Les accueillants sont des professionnels formés qui offrent des activités de qualité à nos enfants. Ils ne se résument pas à pallier à l’absence des enseignants et à des « responsables de garderies ». C’est pourquoi ils seront demain solidaires du mouvement de grève des établissements scolaires.
Le jeudi 10 février prochain sera une journée de grève dans l’Enseignement.
Nous organisons une concentration devant le siège du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à 11H et des arrêts de travail sont programmés dans les écoles dès le début du mois de février.
C’est l’occasion ou jamais de faire entendre votre voix.