La CSCBIE exige la fin de l’attaque contre les droits syndicaux au Panama et la libération immédiate des dirigeants syndicaux emprisonnés !

La CSCBIE et les syndicats affiliés à l’Internationale des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (IBB) dénoncent avec la plus grande fermeté l’intensification de la répression menée par le gouvernement panaméen à l’encontre du Syndicat Unique National des Travailleurs de l’Industrie de la Construction et Similaires (SUNTRACS), ainsi que l’arrestation de plusieurs de ses dirigeants dans le cadre d’une mobilisation sociale contre la loi 462 sur la réforme du système de sécurité sociale.
Ces actes constituent une violation grave de la liberté d’association, des droits syndicaux fondamentaux et des libertés démocratiques. La privation de liberté de travailleurs pour avoir exercé leur droit à défendre des conditions de travail et de vie dignes est inacceptable. Elle viole les engagements internationaux du Panama, notamment les Conventions 87 et 98 de l’Organisation Internationale du Travail, ainsi que l’article 68 de la Constitution panaméenne garantissant la liberté syndicale.
Nous rappelons également que l’Union européenne est liée au Panama par l’Accord d’association avec l’Amérique centrale, en vigueur depuis 2013. Cet accord conditionne ses dispositions commerciales au respect des droits fondamentaux, y compris la liberté syndicale, comme stipulé dans le chapitre sur le commerce et le développement durable.
Nous condamnons en outre la fermeture arbitraire des comptes bancaires du SUNTRACS, une mesure visant à paralyser l’action syndicale et à instaurer un climat d’intimidation.
- La libération immédiate des syndicalistes détenus ;
- La fin des persécutions contre ceux qui exercent leur droit à l’organisation ;
- L’ouverture urgente d’un dialogue constructif et respectueux des principes démocratiques entre les autorités panaméennes et les représentants des travailleurs.
Une délégation de la CSCBIE et de la Centrale Générale FGTB, accompagnée de l’eurodéputée Marina Mesure, membre de la commission INTA en charge des accords de libre-échange, s'est rendue ce mardi 3 juin à 15h à l’ambassade du Panama à Bruxelles pour exprimer notre désapprobation et pour demander des explications officielles sur la situation. Une nouvelle rencontre avec l'ambassadeur du Panama est prévue jeudi 12 juin à Bruxelles.