TotalEnergies-Couche-Tard : le personnel pas convaincu

Le personnel du siège social de Totalenergies Belgium s’est réuni en assemblée générale ce mercredi 29 mars. Le discours de leur employeur n’a décidément pas convaincu, pas plus que celui de leur repreneur canadien Couche-Tard.
Les employés ont eu l’occasion d’échanger leurs inquiétudes de manière directe avec leurs représentants syndicaux. Des centaines d’interrogations et commentaires des travailleurs avaient déjà été récoltées via une boîte mail depuis l’annonce de leur transfert unilatéral et ici aussi, en assemblée, les questions fusent. Pour les négociateurs syndicaux, cela a permis de dégager un certain nombre de revendications claires, qui seront portées au nouveau Conseil d’entreprise extraordinaire, prévu ce vendredi de 10h à 15h, au siège de TotalEnergies (Blvd Anspach n°1).
Rappel du communiqué du vendredi 17 mars :
L’annonce du géant pétrolier français de se débarrasser de son réseau de stations-service en Allemagne et au Benelux a fait l’effet d’une bombe auprès du personnel de TotalEnergies Belgium. Un bon millier d’employés sont concernés en Belgique, dont plus de 130 dans le secteur du pétrole. Les garanties en matière de conditions salariales et de travail sont limitées à un an, alors que TotalEnergies continuera de fournir les stations-service en pétrole (et image de marque !) pendant au moins cinq ans.
Pour Couche-Tard, ce rachat ne constitue pas une première. Le groupe québécois avait effectivement déjà racheté le réseau danois du géant pétrolier norvégien Statoil, avant d’y laisser progressivement mourir la marque et d’en changer le nom. En outre, Couche-Tard semble avoir pour habitude de délocaliser ses services à la clientèle dans des pays à bas salaire… au terme d’un an d’activité. La crainte qu’il s’agisse d’une stratégie de dumping social est donc grande.
Les syndicats n’ont appris la nouvelle que quelques minutes avant le personnel. Pire, le groupe n’a pas hésité à transmettre l’info presque simultanément à la presse, qui la relayait déjà alors que la réunion était toujours en cours et que l’assemblée du personnel n’avait pas encore eu lieu.
