J'ai rêvé d'un autre monde

L’année 2023 se termine comme elle a commencé dans un monde perturbé par les crises et les conflits. Loin de moi l’idée de vouloir noircir le tableau mais c’est une réalité à laquelle nous sommes confrontés chaque jour. Les élèves n’échappent pas à ce climat anxiogène. Pour eux, plus que jamais l’école doit être un lieu d’échanges, d’épanouissement et sécurisant. Hélas, depuis plusieurs semaines, l’institution scolaire est la cible d’individus irrespectueux. Après les incendies du début d’année scolaire, nous venons d’assister à une série d’évacuations dues à des alertes à la bombe.Fort heureusement, il s’agissait de fausses alertes. Chaque fois que l’Ecole est touchée, ce sont des personnels, des élèves et étudiants qui sont marqués, parfois à vie. Les responsables, que l’on peut qualifier de criminels devront répondre de leurs actes et être sévèrement punis. Le respect et l’acceptation de l’autre ne devraient plus poser de problème. Cela passe par l’éducation familiale d’abord. L’école devrait venir en soutien. Force est de constater que souvent, c’est le contraire. Cela participe au mal-être des personnels de l’enseignement qui, en plus d’être des transmetteurs de savoirs passent une grande partie de leur temps à éduquer. L’école ne peut pas tout faire ni tout sauver. Chacun·e d’entre nous doit en être conscient·e.
Dans quelques jours, une nouvelle année débutera. Ce sera l’occasion d’échanger nos vœux et souhaits pour 2024. Et pourtant, personne ne disposant d’une boule de cristal, qui pourra dire ce que cette année apportera ? Pourtant, nous serons nombreux à souhaiter un monde sans guerres, ni conflits. Un monde où la femme sera (enfin) l’égale de l’homme, échappant une fois pour toutes à la violence gratuite. Un monde où chaque individu sera accepté, quelles que soient son origine, sa couleur de peau, son orientation, et sera respecté. Un monde respectueux du climat. Un monde où les travailleurs seront considérés à leur juste titre. Un monde où les inégalités feront partie du passé,... La liste est longue.
Une chose est certaine: 2024 nous permettra, via notre vote, de donner mandat à celles et ceux qui, par leur engagement politique, ont la possibilité d’améliorer le monde et la société. Les élections européennes, fédérales et régionales du mois de juin seront de la plus haute importance. Ce qui se passe chez nos voisins proches (en France, en Italie et plus récemment aux Pays-Bas) doit nous alerter. La CSC-Enseignement n’a jamais donné de consignes de vote. Par contre, elle a toujours souhaité éclairer ses affilié·e·s en analysant les programmes des différents partis démocratiques et en condamnant les formations politiques d’extrême droite.
A l’occasion des élections qui s’annoncent, nous avons rédigé notre mémorandum 2024-2029. Il fait état de notre vision de l’enseignement et contient les priorités que nous souhaitons porter à la connaissance des partis politiques et de leurs candidat·e·s. Il est d’ores et déjà disponible sur notre site internet www.lacsc.be/csc-e/memorandum-2024.
Je vous invite à en prendre connaissance.
En guise de menu, je vous en livre les têtes de chapitre:
- N REFINANCEMENT PUBLIC PERENNE, A LA HAUTEUR DES MISSIONS SOCIETALES DE L’ENSEIGNEMENT.
- DES CONDITIONS DE TRAVAIL ATTRACTIVES, SOUTENABLES ET MOTIVANTES.
- UNE ECOLE AUX MULTIPLES ENJEUX.
- ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE (MAINTIEN DE L’OBLIGATION SCOLAIRE JUSQU’A 18 ANS).
- ENSEIGNEMENT NON OBLIGATOIRE.
Avant cela, je vous souhaite de vivre d’agréables fêtes de fin d’année en famille ou entouré·e·s de celles et ceux qui vous sont chers. Qu’elles permettent à chacun·e d’entre nous de retrouver et de vivre les vraies valeurs ; celles qui nous feront oublier, le temps d’un instant, toute la cruauté du monde en étant pleinement conscients que nous avons le pouvoir de le changer.
Qu’en 2024 tous vos projets s’illuminent !