Jobday, file d'attente et CV: quand la CSC vient chercher les 170.000 emplois des Engagés chez le Ministre Coppieters

CNE
Ce mardi 10 juin 2025, plusieurs dizaines de manifestant·e·s se sont donné rendez-vous devant le cabinet d'Yves Coppieters, Ministre wallon de la Lutte contre la pauvreté, afin de dénoncer les promesses d'emploi non tenues par son parti, Les Engagés.
"Dans la logique du modèle français des "territoires zéro chômeur" de longue durée, nous souhaitons que les pouvoirs publics puissent proposer, en partenariat avec les entreprises et le monde associatif, au chercheur d’emploi, au bout de deux années de chômage, un travail dans le secteur public ou associatif ou le cas échéant dans le secteur privé, en tenant compte de son profil et de son parcours de formation. Les modalités de l’octroi de ce nouveau contrat de travail et de son échelle salariale seront déterminées par le gouvernement qui se concertera avec les acteurs et les secteurs concernés. En cas de refus de la part du demandeur d’emploi, celui-ci perdrait ses allocations de chômage. Au terme d’une période de chômage de 2 ans consécutifs, dont les indemnités auront été revues à la hausse (modèle scandinave), tout chercheur d’emploi se verrait automatiquement proposer un contrat de travail dans le secteur public ou associatif, en tenant compte de son profil et de son parcours de formation. Cet emploi s’inspirerait du modèle français "territoires zéro chômeur"." Cette promesse, c'était celle des Engagés avant les élections de juin 2024. À l'époque, le parti francophone souhaitait octroyer un droit à l’emploi après deux ans à chaque travailleur et travailleuse sans emploi, avant toute exclusion. Pourtant, un an plus tard, et alors que la loi programme va sanctionner plus durement encore celles et ceux qui peinent à trouver un job, rien n'arrive. C'est pourquoi, ce mardi 10 juin, la CNE, avec le soutien des centrales Transcom, Alimentation et Services, BIE et ACV-Puls, a organisé un jobday devant le cabinet du Ministre wallon de la Lutte contre la pauvreté.
Ce mardi matin ,des dizaines de travailleurs et travailleuses sans emploi ainsi que des militant·e·s CSC ont donc apporté de nombreux CV au Ministre afin que ce dernier fasse respecter la promesse de son parti.
Réaction du Ministre? Une rencontre de 15 minutes (!) entre deux réunions, quelques mots d'apaisement et de soutien - "Je comprends vos revendications et vos inquiétudes" - mais aucune proposition et… une excuse: "La politique de l'emploi n'est pas de mon ressort…" Ou quand Les Engagés, à travers son élu, préfèrent botter en touche plutôt que d'agir pour éviter à des dizaines de milliers travailleurs et travailleuses sans emploi de tomber dans la précarité.