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Pourquoi le gouvernement belge doit arrêter le train fou des règles budgétaires

La Belgique sera-t-elle d’ici quelques années incapable de payer ses professeurs, de conserver ses hôpitaux, de réinvestir dans la justice ou de réaliser un grand tournant environnemental ? C’est au gouvernement actuel, la Vivaldi, qu’il revient d’arrêter un train qui court à la catastrophe.

La Confédération européenne des syndicats et la New Economics Foundation ont publié hier (lundi 8 avril 2024) une étude importante à propos des nouvelles règles budgétaires que l’Union européenne s’apprête à adopter [1]. L’étude montre que ces règles empêcheront la Belgique et la majorité des Etats membres d’investir suffisamment dans la transition écologique et des besoins sociaux essentiels (écoles, hôpitaux, aides au logement, santé publique, etc.). Selon les chiffres publiés, qui se focalisent sur une année (2027), la Belgique aurait à réduire ses dépenses publiques de 0,5 % du PIB, alors que ses besoins en investissements supplémentaires sur le versant social et écologique se chiffreraient à entre 2,4 % à 3,3 % du PIB par an. Cette austérité budgétaire se prolongera cependant sur de nombreuses années.

 

Cette étude confirme d’autres sources non-syndicales. Un rapport de France Stratégie, un organisme officiel du gouvernement, posait le même type de constat il y a un an [2]. Les auteurs réclamaient, comme le fait la CES, que les investissements publics verts fassent l’objet d’un traitement de faveur dans l’application des règles budgétaires. La CES ajoute avec son étude une autre dimension : celle des investissements sociaux essentiels, dont la période Covid a montré toute l’importance.

Deux options pour la Belgique

La CNE réclame que le processus de révision soit mis en pause pour rediscuter du traitement budgétaire des investissements publics essentiels.

Nous demandons au gouvernement Vivaldi d’arrêter le train fou de ces règles budgétaires. C’est en effet notre gouvernement qui assume jusqu’à fin juin la présidence du Conseil de l’UE. Et c’est sous cette présidence que ces nouvelles règles s’apprêtent à être votées.


Il doit le faire de deux façons. Premièrement, il doit rouvrir la négociation à la table du Conseil, pour prendre acte de ces études, et pour réclamer une règle d’or des investissements publics sociaux et environnementaux.  Deuxièmement, et dans l’hypothèse où le Conseil refuse, le gouvernement fédéral doit assumer ses responsabilités et, en tant que président du Conseil, retirer le point de l’ordre du jour. Le dossier serait transféré à la présidence suivante, à partir du 1er juillet. Ce temps supplémentaire permettrait de nourrir un débat démocratique qui a jusqu’à présent fait cruellement défaut alors qu’il engage de manière essentielle l’avenir de l’UE. Si l’UE prétend être à l’avant-garde de la transition écologique, qu’elle le prouve en adaptant ses règles budgétaires !

Nous ne pouvons admettre que notre gouvernement fasse passer en catimini et sous sa présidence un accord qui va si manifestement à l’encontre de l’intérêt de tous les citoyens européens.

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Pourquoi le gouvernement belge doit arrêter le train fou des règles budgétaires

La Belgique sera-t-elle d’ici quelques années incapable de payer ses professeurs, de conserver ses hôpitaux, de réinvestir dans la justice ou de réaliser un grand tournant environnemental ? C’est au gouvernement actuel, la Vivaldi, qu’il revient d’arrêter un train qui court à la catastrophe.

La Confédération européenne des syndicats et la New Economics Foundation ont publié hier (lundi 8 avril 2024) une étude importante à propos des nouvelles règles budgétaires que l’Union européenne s’apprête à adopter [1]. L’étude montre que ces règles empêcheront la Belgique et la majorité des Etats membres d’investir suffisamment dans la transition écologique et des besoins sociaux essentiels (écoles, hôpitaux, aides au logement, santé publique, etc.). Selon les chiffres publiés, qui se focalisent sur une année (2027), la Belgique aurait à réduire ses dépenses publiques de 0,5 % du PIB, alors que ses besoins en investissements supplémentaires sur le versant social et écologique se chiffreraient à entre 2,4 % à 3,3 % du PIB par an. Cette austérité budgétaire se prolongera cependant sur de nombreuses années.

 

Cette étude confirme d’autres sources non-syndicales. Un rapport de France Stratégie, un organisme officiel du gouvernement, posait le même type de constat il y a un an [2]. Les auteurs réclamaient, comme le fait la CES, que les investissements publics verts fassent l’objet d’un traitement de faveur dans l’application des règles budgétaires. La CES ajoute avec son étude une autre dimension : celle des investissements sociaux essentiels, dont la période Covid a montré toute l’importance.

Deux options pour la Belgique

La CNE réclame que le processus de révision soit mis en pause pour rediscuter du traitement budgétaire des investissements publics essentiels.

Nous demandons au gouvernement Vivaldi d’arrêter le train fou de ces règles budgétaires. C’est en effet notre gouvernement qui assume jusqu’à fin juin la présidence du Conseil de l’UE. Et c’est sous cette présidence que ces nouvelles règles s’apprêtent à être votées.


Il doit le faire de deux façons. Premièrement, il doit rouvrir la négociation à la table du Conseil, pour prendre acte de ces études, et pour réclamer une règle d’or des investissements publics sociaux et environnementaux.  Deuxièmement, et dans l’hypothèse où le Conseil refuse, le gouvernement fédéral doit assumer ses responsabilités et, en tant que président du Conseil, retirer le point de l’ordre du jour. Le dossier serait transféré à la présidence suivante, à partir du 1er juillet. Ce temps supplémentaire permettrait de nourrir un débat démocratique qui a jusqu’à présent fait cruellement défaut alors qu’il engage de manière essentielle l’avenir de l’UE. Si l’UE prétend être à l’avant-garde de la transition écologique, qu’elle le prouve en adaptant ses règles budgétaires !

Nous ne pouvons admettre que notre gouvernement fasse passer en catimini et sous sa présidence un accord qui va si manifestement à l’encontre de l’intérêt de tous les citoyens européens.