Silence et défauts de sécurité au CRP-Les Marronniers

Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre, une tentative de prise d’otages a eu lieu dans l’aile du Centre régional psychiatrique Les Marronniers. Un interné a demandé une aspirine, prétextant un mal de tête. Son comportement lui paraissant suspect, l’infirmière de garde a appelé des collègues en renfort. Une fois dans la chambre, le patient a sorti une arme blanche et menaça les agents. Une altercation se produisit avec tentative de prise d’otage. L’infirmière réussit tant bien que mal à s’arracher des bras du patient qui la menaçait de mort et à se barricader. Après une attente angoissante, qui dut lui paraître interminable, elle fut libérée par la police. Durant l’altercation, un agent a été blessé. Le patient a été transféré dans un autre établissement.
Ce lundi 25 novembre, la direction a convoqué les syndicats pour une concertation sur le sujet.
Des actions sont programmées par la direction : relèvement des grilles, évacuation des armoires et analyse des risques. Cette dernière sera menée par les services de prévention en collaboration avec les agents de terrain. Aucun agenda n’a été fourni.
Des lacunes furent relevées : des plinthes permettant de casser la glace pour fabriquer une arme, des faux-plafonds donnant la possibilité au patient de passer d’une pièce à l’autre, des procédures d’évacuation quasi-inexistantes, absence de protection des agents.
Actions nécessaires mais tardives. Tardives car la direction fut mise au courant de ces lacunes, du comportement agressif du patient ainsi que de son schéma élaboré afin de tenter de s’évader (faux-plafonds, …) par des agents dès l’année dernière. Aucune suite ne fut donnée. Les signalements restèrent lettre morte. S’il y a une grave lacune, c’est bien ce silence face aux constats des agents. Les agents ne peuvent-ils compter que sur la chance pour éviter une catastrophe ? Il semblerait bien.
Qui plus est, des tensions apparaissent au sein du personnel. Des propos indignes et injurieux à l’égard des agents de gardiennage, mettant leur honneur et compétence en doute, circulent dans le centre.
La CSC Services publics a donc déposé un préavis d’actions jusqu’au 31 décembre. Elle rejoint celui déposé par le Syndicat libre de la fonction publique.
Nous demandons, outre la réalisation effective de travaux de sécurité, une étude approfondie sur les défaillances de la ligne hiérarchique et sur les faiblesses des procédures d’intervention. Nous demandons également que la direction prenne toutes les mesures nécessaires afin de rétablir la confiance entre les agents et la hiérarchie du service nursing, fort agressive dans certains de ses propos.