CP 304 - Spectacle
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Si vous tombez malade, vous serez traqué!
- Vous ne serez plus autorisé à tomber malade sans certificat que deux jours par an (au lieu de trois).
- Les malades de longue durée seront sanctionnés : d’une baisse de 10% des allocations (en cas de non-respect des formalités administratives) à la suspension des allocations (en cas d’absence au service de l’emploi, etc.).
- La procédure de licenciement pour force majeure médicale (donc sans indemnité de licenciement) sera possible après six mois, au lieu de neuf.
- Les actions de réintégration seront accélérées : dès le premier jour (d’un commun accord), le deuxième mois (par le conseiller en prévention-médecin du travail) et dès huit semaines (à l’initiative de l’employeur), sans d’abord évaluer la situation médicale.
En résumé : les malades auront peu de répit; ils devront reprendre le travail coûte que coûte. -
Travailler plus et de manière plus flexible
L’accord de gouvernement prévoit un assouplissement des règles sur la durée du travail, ouvrant la voie aux contrats d’appel. Cela risque d’entraîner beaucoup d’incertitudes quant aux volumes de travail et l’impossibilité d’accepter plus de travail en raison des mesures suivantes:
- Le travailleur et l’employeur pourront négocier individuellement l’horaire de travail.
- Votre contrat ne devra plus représenter au moins un tiers d’un contrat à temps plein. Il pourra même se limiter à une moyenne d’une heure par semaine.
- Vos heures de travail pourront être réparties sur toute l’année, avec des périodes chargées et des périodes creuses (« annualisation » du temps de travail). Chaque période de travail devra cependant toujours durer au moins trois heures.
L’accord de gouvernement prévoit en outre un élargissement des périodes durant lesquelles on peut ou on doit travailler:
- Suppression de l’interdiction du travail de nuit et des jours de fermeture obligatoires, ce qui risque d’avoir un impact négatif direct sur la santé des travailleurs.
- Assouplissement des heures d’ouverture, entraînant également un impact négatif direct sur la santé des travailleurs.
- Le travail de nuit dans le secteur de la distribution et d’autres secteurs commencera à minuit au lieu de 20 heures actuellement. Résultat : moins de compensations pour les nouveaux travailleurs.
- Les flexi-jobs seront autorisés dans tous les secteurs, ce qui renforcera les systèmes avec peu ou pas de cotisations sociales et réduira les opportunités d’emploi pour ceux qui ne travaillent pas.
- Les heures supplémentaires seront encouragées, avec un système général de 180 heures supplémentaires peu taxées et une extension des heures supplémentaires volontaires à 360 heures par an, voire 450 heures dans l’horeca (dont 240 ne seront pas taxées pour l’employeur et le travailleur). Dans la pratique, il sera difficile pour de nombreux travailleurs de refuser des heures supplémentaires, ce qui porterait la semaine de travail moyenne à 49 voire 52 heures. Ce rythme de travail augmenterait le risque de maladie liée au stress professionnel et fragiliserait encore la sécurité sociale.
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Quelles autres décisions ont un impact sur les femmes?
L’accord de gouvernement ne contient qu’une petite phrase sur la prévention des violences sexistes; cette mention est insuffisante.
Aucune décision n’a été prise concernant la législation sur l’avortement, malgré le rapport du comité d’experts appelant à un assouplissement.
Désormais, vous ne pourrez rester à la maison que deux jours par an au lieu de trois sans certificat médical. Cette mesure constitue un recul pour les femmes qui souffrent, entre autres, de douleurs menstruelles sévères.
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Qu’en est-il de la combinaison vie professionnelle-soins-vie privée?
Le marché du travail devient de plus en plus flexible, avec la suppression des règles relatives à la durée et aux formes de travail. Les femmes, qui occupent souvent des emplois déjà très flexibles, auront donc encore plus de difficultés à concilier travail et vie privée. Cette situation pourrait avoir des conséquences négatives directes sur leur santé.
Les différentes formes d’interruption de carrière et de crédit-temps seront simplifiées en un seul système : le crédit familial. Si ce système se simplifie – ce qui reste à prouver – il sera plus facile de comprendre le système et de faire valoir ses droits. Parallèlement, le gouvernement souhaite encourager la prise de ce crédit par les deux parents.
Sans un cadre approprié, ce système risque toutefois de renforcer les stéréotypes de genre. Sa mise en œuvre est donc cruciale. Il est toutefois regrettable que ce crédit familial ne s’applique qu’aux soins prodigués aux enfants.
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Qu'en est-il de la pension?
Près de 8 pensionnés sur 10 qui n’ont pas atteint les 35 années de carrière (156 jours de travail effectif par an) et ne peuvent justifier 7020 jours de prestation, sont des femmes.
Elles travaillent en effet plus fréquemment à temps partiel. Par conséquent, elle seront particulièrement affectées par le malus pension en cas de pension anticipée (à partir de 2026, le montant de la pension sera réduit de 2% par année de sortie avant l’âge légal, de 4% à partir de 2030 et de 5% à partir de 2040). Or, elles risquent de perdre aussi plus rapidement une partie de leurs années de carrière. Avec la condition de 156 jours, les travailleurs à mi-temps tombent rapidement sous le seuil.
En outre, la dimension de ménage sera supprimée. Ce dispositif permettait de bénéficier d’un complément de pension en cas de décès ou de divorce du partenaire. Etant donné que les femmes ont souvent des pensions plus faibles en raison de leur parcours professionnel, elles seront une fois de plus les principales victimes de cette mesure.
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Est-ce que je vais gagner plus?
Actuellement, lorsqu’un des partenaires ne travaille pas ou a un revenu limité, les ménages bénéficient d’un avantage fiscal : le quotient conjugal. Ce quotient sera supprimé progressivement. Etant donné que les femmes consacrent plus souvent une partie de leur carrière à des tâches de soins non rémunérées, cette diminution du quotient conjugal entraînera une baisse de leur revenu.
Par ailleurs, le droit aux allocations et leur montant dépendront de la carrière professionnelle. En effet, tant pour le chômage, où la dégressivité et le maintien des allocations à 55 ans nécessiteront une carrière de 35 ans, que pour les emplois de fin de carrière, cette même condition sera appliquée. Les femmes, qui travaillent plus souvent à temps partiel ou ont des carrières plus morcelées, seront donc particulièrement désavantagées.
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Qu'en est-il de ma pension?
A partir du 1er janvier 2027, les périodes assimilées (donc y compris le chômage) ne seront plus prises en compte au-delà de 40% pour calculer les années de carrière. Ce seuil diminuera systématiquement de 5% chaque année pour atteindre 20% en 2031. Le chômage sera alors assimilé à un salaire fictif et ces mesures affecteront également les chômeurs temporaires pour le calcul de leur pension. -
Qu'en est-il de mes impôts et de mes revenus?
- Les allocations de chômage seront plus élevées durant les premiers mois, mais elles diminueront plus fortement à mesure que vous resterez au chômage.
- L’avantage fiscal accordé en cas de chômage sera supprimé, ce qui entraînera une diminution du revenu net. Dans de nombreux cas, il restera inférieur au revenu d’intégration.
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Pendant combien de temps ai-je droit à une allocation?
La durée maximale est de deux ans, mais les conditions d’ouverture des droits ne suivent pas toujours le même schéma. Si vous justifiez 312 jours de travail sur une période de référence de 36 mois, vous avez droit à une seule année de chômage. Ensuite, pour chaque période supplémentaire de quatre mois d’expérience professionnelle, vous obtenez un mois de chômage supplémentaire. En principe, vous avez donc droit à deux ans d’allocations de chômage au plus tôt après cinq ans de travail. Cependant, de nombreuses incertitudes subsistent quant à la mise en œuvre de cette mesure. Si vous retrouvez un emploi, vous vous constituez à nouveau des droits, selon ces mêmes conditions.
Une exception est prévue pour les demandeurs d’emploi de 55 ans qui ont une carrière professionnelle d’au moins 30 ans, puis 35 ans. Or, de nombreux demandeurs d’emploi ne remplissent pas cette condition, ce qui pourrait exclure 90.000 à 120.000 chômeurs de longue durée du système des allocations.
Si vous retravaillez pour une courte période, votre allocation sera prolongée d’autant.
Pour les jeunes bénéficiant d’allocations d’insertion, la période maximale sera ramenée à un an. Le stage d’intégration professionnelle passera de 312 à 156 jours. -
Que se passe-t-il si je perds mon emploi?
Les critères définissant un emploi "convenable" ainsi que les sanctions en cas de refus dépendront des services régionaux de l’emploi (Forem, VDAB, Actiris).
Au terme de votre période d’allocation, vous devez recevoir une "offre finale" en fonction des régions. Le contenu de cette offre reste toutefois très vague et incertain, comme il n’y pas de budget ou solutions prévue pour la création d'emplois convenables.
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Ces mesures auront-elles un impact sur ma pension?
Oui. Un système de bonus et de malus sera instauré pour les pensions anticipées (ou tardives). Concrètement, les périodes de maladie ne seront pas prises en compte pour atteindre la condition minimale de 35 années de carrière (avec 156 jours travaillés par an et un total de 7.020 jours prestés). Les malades de longue durée recevront donc plus rapidement un malus. Même les personnes qui travaillent à mi-temps et sont malades seulement un jour par an risquent un malus de 2% (jusqu'en 2030), de 4% (jusqu’en 2040) et de 5% (à partir de 2040). -
Dois-je reprendre le travail?
Dès le 6ème mois (au lieu du 9ème mois actuellement), l’employeur peut entamer une procédure de force majeure médicale.
La réintégration est plus rapide :
- Dès le premier jour, si vous marquez votre accord;
- A partir du deuxième mois, via le conseiller en prévention-médecin du travail;
- Après huit semaines à l’initiative de l’employeur.
Si des possibilités de travail existent encore, vous êtes tenu(e) de vous inscrire au FOREM. -
Qu'en est-il de mon indemnité?
Une menace de sanction pèse sur les malades de longue durée, par exemple, s’ils oublient de remplir un questionnaire ou ne se présentent pas chez le coordinateur « retour au travail » ou au service de l’emploi. Ces sanctions peuvent aller de la réduction de 10% des indemnités à la suspension complète.
L’enveloppe de la liaison au bien-être – destinée à revaloriser les allocations – sera complètement supprimée. Une enveloppe spécifique très limitée pourrait être dégagée pour les allocations les plus faibles, notamment celles des personnes malades, mais cela reste encore incertain.
En cas de reprise du travail, les démarches administratives seront simplifiées afin de mieux concilier maladie et activité professionnelle.
Cependant, en cas de rechute, vous ne pourrez bénéficier à nouveau du salaire garanti qu’après huit semaines de travail effectif. -
Lutter pour une prévention efficace qui tienne compte de la dimension du genre
Il est nécessaire de renforcer la législation pour obliger les employeurs à réaliser une analyse des risques complèteet à prendre des mesures de prévention pour une politique de prévention efficace dans l’entreprise, y compris pour lesviolences sexistes et sexuelles. -
Sensibiliser sur les maladies professionnelles, dont les cancers d'origine professionnelle
Il faut:
- Faciliter la reconnaissance des maladies professionnelles (burn-out, troubles musculosquelettiques (TMS), perturbateurs endocriniens, cancer du sein d’origine professionnelle…) dans les secteurs majoritairement féminins (coiffure, secteurs avec travail de nuit, nettoyage, etc.).
- Rassembler des données précises à propos des cancers professionnels avec une attention aux secteurs, métiers et tâches typiquement féminins. Il s’agit de réduire l’exposition et les risques au strict minimum et d’améliorer la prévention.
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Briser le tabou concernant les traitements contre l’infertilité, les règles et la ménopause au travail
Cela passe par:
- L'intégration de la dimension du genre dans l’analyse des risques et le plan de prévention, et y intégrer les traitements pour infertilité, les règles et la (péri) ménopause.
- Faire reconnaître l’endométriose comme maladie afin de pouvoir aménager les postes de travail en conséquence.
- Continuer à lutter contre les discriminations en cas de grossesse et y compris pendant les traitements menant à une grossesse. Permettre au papa/co-parent d’accompagner la maman aux consultations prénatales.
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Limiter le travail de nuit, à pause ou ayant une trop grande flexibilité
Ces horaires de travail hyper flexible ont des impacts directs sur la santé des travailleuses et sur leur carrière.
Nous exigeons:
- Des horaires prévisibles;
- Le travail de nuit limité aux secteurs où c’est vital;
- Assurer des carrières équilibrées avec davantage de possibilités de repos, notamment grâce à des congés légaux (5e semaine de congé) ou thématiques, sans condition supplémentaire ni perte de revenus et avec assimilation des droits pour la pension;
- Un congé de naissance obligatoire et allongé.
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Faire reconnaître la pénibilité du travail des femmes
Cela passe par:
- La mise en place d'une véritable politique de fin de carrière dans ces secteurs, pour que les travailleuses puissent réduire leur temps de travail quand elles en ont besoin.
- La mise en place de plans de prévention qui intègrent la dimension de genre.
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Manif 13/2 - Depuis la province de Namur
Départs collectifs en train sur inscription:
- Ciney: rendez-vous à 8h35
- Dinant: rendez-vous à 8h15
- Andenne: rendez-vous à 8h35
- Tamines: rendez-vous à 8h15
- Jambes: rendez-vous à 8h40
- Namur: rendez-vous à 8h45
- Gembloux: rendez-vous à 9h15
Inscriptions pour le 10 février au plus tard via action.cscnamurdinant@acv-csc.be ou via ce formulaire.
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Manif 13/2 - Depuis Mons/La Louvière
Départs collectifs en train sur inscriptions:
- La Louvière Sud: rendez-vous à 08h00 (départ 08h38)
- Mons: rendez-vous à 08h50 (départ 09h20)
Inscription nominative obligatoire pour le 10/02/25 au plus tard via ppi.mons@acv-csc.be en précisant la gare de départ.
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Si vous tombez malade, vous serez traqué!
- Vous ne serez plus autorisé à tomber malade sans certificat que deux jours par an (au lieu de trois).
- Les malades de longue durée seront sanctionnés : d’une baisse de 10% des allocations (en cas de non-respect des formalités administratives) à la suspension des allocations (en cas d’absence au service de l’emploi, etc.).
- La procédure de licenciement pour force majeure médicale (donc sans indemnité de licenciement) sera possible après six mois, au lieu de neuf.
- Les actions de réintégration seront accélérées : dès le premier jour (d’un commun accord), le deuxième mois (par le conseiller en prévention-médecin du travail) et dès huit semaines (à l’initiative de l’employeur), sans d’abord évaluer la situation médicale.
En résumé : les malades auront peu de répit; ils devront reprendre le travail coûte que coûte. -
Travailler plus et de manière plus flexible
L’accord de gouvernement prévoit un assouplissement des règles sur la durée du travail, ouvrant la voie aux contrats d’appel. Cela risque d’entraîner beaucoup d’incertitudes quant aux volumes de travail et l’impossibilité d’accepter plus de travail en raison des mesures suivantes:
- Le travailleur et l’employeur pourront négocier individuellement l’horaire de travail.
- Votre contrat ne devra plus représenter au moins un tiers d’un contrat à temps plein. Il pourra même se limiter à une moyenne d’une heure par semaine.
- Vos heures de travail pourront être réparties sur toute l’année, avec des périodes chargées et des périodes creuses (« annualisation » du temps de travail). Chaque période de travail devra cependant toujours durer au moins trois heures.
L’accord de gouvernement prévoit en outre un élargissement des périodes durant lesquelles on peut ou on doit travailler:
- Suppression de l’interdiction du travail de nuit et des jours de fermeture obligatoires, ce qui risque d’avoir un impact négatif direct sur la santé des travailleurs.
- Assouplissement des heures d’ouverture, entraînant également un impact négatif direct sur la santé des travailleurs.
- Le travail de nuit dans le secteur de la distribution et d’autres secteurs commencera à minuit au lieu de 20 heures actuellement. Résultat : moins de compensations pour les nouveaux travailleurs.
- Les flexi-jobs seront autorisés dans tous les secteurs, ce qui renforcera les systèmes avec peu ou pas de cotisations sociales et réduira les opportunités d’emploi pour ceux qui ne travaillent pas.
- Les heures supplémentaires seront encouragées, avec un système général de 180 heures supplémentaires peu taxées et une extension des heures supplémentaires volontaires à 360 heures par an, voire 450 heures dans l’horeca (dont 240 ne seront pas taxées pour l’employeur et le travailleur). Dans la pratique, il sera difficile pour de nombreux travailleurs de refuser des heures supplémentaires, ce qui porterait la semaine de travail moyenne à 49 voire 52 heures. Ce rythme de travail augmenterait le risque de maladie liée au stress professionnel et fragiliserait encore la sécurité sociale.
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Quelles autres décisions ont un impact sur les femmes?
L’accord de gouvernement ne contient qu’une petite phrase sur la prévention des violences sexistes; cette mention est insuffisante.
Aucune décision n’a été prise concernant la législation sur l’avortement, malgré le rapport du comité d’experts appelant à un assouplissement.
Désormais, vous ne pourrez rester à la maison que deux jours par an au lieu de trois sans certificat médical. Cette mesure constitue un recul pour les femmes qui souffrent, entre autres, de douleurs menstruelles sévères.
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Qu’en est-il de la combinaison vie professionnelle-soins-vie privée?
Le marché du travail devient de plus en plus flexible, avec la suppression des règles relatives à la durée et aux formes de travail. Les femmes, qui occupent souvent des emplois déjà très flexibles, auront donc encore plus de difficultés à concilier travail et vie privée. Cette situation pourrait avoir des conséquences négatives directes sur leur santé.
Les différentes formes d’interruption de carrière et de crédit-temps seront simplifiées en un seul système : le crédit familial. Si ce système se simplifie – ce qui reste à prouver – il sera plus facile de comprendre le système et de faire valoir ses droits. Parallèlement, le gouvernement souhaite encourager la prise de ce crédit par les deux parents.
Sans un cadre approprié, ce système risque toutefois de renforcer les stéréotypes de genre. Sa mise en œuvre est donc cruciale. Il est toutefois regrettable que ce crédit familial ne s’applique qu’aux soins prodigués aux enfants.
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Qu'en est-il de la pension?
Près de 8 pensionnés sur 10 qui n’ont pas atteint les 35 années de carrière (156 jours de travail effectif par an) et ne peuvent justifier 7020 jours de prestation, sont des femmes.
Elles travaillent en effet plus fréquemment à temps partiel. Par conséquent, elle seront particulièrement affectées par le malus pension en cas de pension anticipée (à partir de 2026, le montant de la pension sera réduit de 2% par année de sortie avant l’âge légal, de 4% à partir de 2030 et de 5% à partir de 2040). Or, elles risquent de perdre aussi plus rapidement une partie de leurs années de carrière. Avec la condition de 156 jours, les travailleurs à mi-temps tombent rapidement sous le seuil.
En outre, la dimension de ménage sera supprimée. Ce dispositif permettait de bénéficier d’un complément de pension en cas de décès ou de divorce du partenaire. Etant donné que les femmes ont souvent des pensions plus faibles en raison de leur parcours professionnel, elles seront une fois de plus les principales victimes de cette mesure.
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Est-ce que je vais gagner plus?
Actuellement, lorsqu’un des partenaires ne travaille pas ou a un revenu limité, les ménages bénéficient d’un avantage fiscal : le quotient conjugal. Ce quotient sera supprimé progressivement. Etant donné que les femmes consacrent plus souvent une partie de leur carrière à des tâches de soins non rémunérées, cette diminution du quotient conjugal entraînera une baisse de leur revenu.
Par ailleurs, le droit aux allocations et leur montant dépendront de la carrière professionnelle. En effet, tant pour le chômage, où la dégressivité et le maintien des allocations à 55 ans nécessiteront une carrière de 35 ans, que pour les emplois de fin de carrière, cette même condition sera appliquée. Les femmes, qui travaillent plus souvent à temps partiel ou ont des carrières plus morcelées, seront donc particulièrement désavantagées.
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Qu'en est-il de ma pension?
A partir du 1er janvier 2027, les périodes assimilées (donc y compris le chômage) ne seront plus prises en compte au-delà de 40% pour calculer les années de carrière. Ce seuil diminuera systématiquement de 5% chaque année pour atteindre 20% en 2031. Le chômage sera alors assimilé à un salaire fictif et ces mesures affecteront également les chômeurs temporaires pour le calcul de leur pension. -
Qu'en est-il de mes impôts et de mes revenus?
- Les allocations de chômage seront plus élevées durant les premiers mois, mais elles diminueront plus fortement à mesure que vous resterez au chômage.
- L’avantage fiscal accordé en cas de chômage sera supprimé, ce qui entraînera une diminution du revenu net. Dans de nombreux cas, il restera inférieur au revenu d’intégration.
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Pendant combien de temps ai-je droit à une allocation?
La durée maximale est de deux ans, mais les conditions d’ouverture des droits ne suivent pas toujours le même schéma. Si vous justifiez 312 jours de travail sur une période de référence de 36 mois, vous avez droit à une seule année de chômage. Ensuite, pour chaque période supplémentaire de quatre mois d’expérience professionnelle, vous obtenez un mois de chômage supplémentaire. En principe, vous avez donc droit à deux ans d’allocations de chômage au plus tôt après cinq ans de travail. Cependant, de nombreuses incertitudes subsistent quant à la mise en œuvre de cette mesure. Si vous retrouvez un emploi, vous vous constituez à nouveau des droits, selon ces mêmes conditions.
Une exception est prévue pour les demandeurs d’emploi de 55 ans qui ont une carrière professionnelle d’au moins 30 ans, puis 35 ans. Or, de nombreux demandeurs d’emploi ne remplissent pas cette condition, ce qui pourrait exclure 90.000 à 120.000 chômeurs de longue durée du système des allocations.
Si vous retravaillez pour une courte période, votre allocation sera prolongée d’autant.
Pour les jeunes bénéficiant d’allocations d’insertion, la période maximale sera ramenée à un an. Le stage d’intégration professionnelle passera de 312 à 156 jours. -
Que se passe-t-il si je perds mon emploi?
Les critères définissant un emploi "convenable" ainsi que les sanctions en cas de refus dépendront des services régionaux de l’emploi (Forem, VDAB, Actiris).
Au terme de votre période d’allocation, vous devez recevoir une "offre finale" en fonction des régions. Le contenu de cette offre reste toutefois très vague et incertain, comme il n’y pas de budget ou solutions prévue pour la création d'emplois convenables.
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Ces mesures auront-elles un impact sur ma pension?
Oui. Un système de bonus et de malus sera instauré pour les pensions anticipées (ou tardives). Concrètement, les périodes de maladie ne seront pas prises en compte pour atteindre la condition minimale de 35 années de carrière (avec 156 jours travaillés par an et un total de 7.020 jours prestés). Les malades de longue durée recevront donc plus rapidement un malus. Même les personnes qui travaillent à mi-temps et sont malades seulement un jour par an risquent un malus de 2% (jusqu'en 2030), de 4% (jusqu’en 2040) et de 5% (à partir de 2040). -
Dois-je reprendre le travail?
Dès le 6ème mois (au lieu du 9ème mois actuellement), l’employeur peut entamer une procédure de force majeure médicale.
La réintégration est plus rapide :
- Dès le premier jour, si vous marquez votre accord;
- A partir du deuxième mois, via le conseiller en prévention-médecin du travail;
- Après huit semaines à l’initiative de l’employeur.
Si des possibilités de travail existent encore, vous êtes tenu(e) de vous inscrire au FOREM. -
Qu'en est-il de mon indemnité?
Une menace de sanction pèse sur les malades de longue durée, par exemple, s’ils oublient de remplir un questionnaire ou ne se présentent pas chez le coordinateur « retour au travail » ou au service de l’emploi. Ces sanctions peuvent aller de la réduction de 10% des indemnités à la suspension complète.
L’enveloppe de la liaison au bien-être – destinée à revaloriser les allocations – sera complètement supprimée. Une enveloppe spécifique très limitée pourrait être dégagée pour les allocations les plus faibles, notamment celles des personnes malades, mais cela reste encore incertain.
En cas de reprise du travail, les démarches administratives seront simplifiées afin de mieux concilier maladie et activité professionnelle.
Cependant, en cas de rechute, vous ne pourrez bénéficier à nouveau du salaire garanti qu’après huit semaines de travail effectif. -
Lutter pour une prévention efficace qui tienne compte de la dimension du genre
Il est nécessaire de renforcer la législation pour obliger les employeurs à réaliser une analyse des risques complèteet à prendre des mesures de prévention pour une politique de prévention efficace dans l’entreprise, y compris pour lesviolences sexistes et sexuelles. -
Sensibiliser sur les maladies professionnelles, dont les cancers d'origine professionnelle
Il faut:
- Faciliter la reconnaissance des maladies professionnelles (burn-out, troubles musculosquelettiques (TMS), perturbateurs endocriniens, cancer du sein d’origine professionnelle…) dans les secteurs majoritairement féminins (coiffure, secteurs avec travail de nuit, nettoyage, etc.).
- Rassembler des données précises à propos des cancers professionnels avec une attention aux secteurs, métiers et tâches typiquement féminins. Il s’agit de réduire l’exposition et les risques au strict minimum et d’améliorer la prévention.
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Briser le tabou concernant les traitements contre l’infertilité, les règles et la ménopause au travail
Cela passe par:
- L'intégration de la dimension du genre dans l’analyse des risques et le plan de prévention, et y intégrer les traitements pour infertilité, les règles et la (péri) ménopause.
- Faire reconnaître l’endométriose comme maladie afin de pouvoir aménager les postes de travail en conséquence.
- Continuer à lutter contre les discriminations en cas de grossesse et y compris pendant les traitements menant à une grossesse. Permettre au papa/co-parent d’accompagner la maman aux consultations prénatales.
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Limiter le travail de nuit, à pause ou ayant une trop grande flexibilité
Ces horaires de travail hyper flexible ont des impacts directs sur la santé des travailleuses et sur leur carrière.
Nous exigeons:
- Des horaires prévisibles;
- Le travail de nuit limité aux secteurs où c’est vital;
- Assurer des carrières équilibrées avec davantage de possibilités de repos, notamment grâce à des congés légaux (5e semaine de congé) ou thématiques, sans condition supplémentaire ni perte de revenus et avec assimilation des droits pour la pension;
- Un congé de naissance obligatoire et allongé.
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Faire reconnaître la pénibilité du travail des femmes
Cela passe par:
- La mise en place d'une véritable politique de fin de carrière dans ces secteurs, pour que les travailleuses puissent réduire leur temps de travail quand elles en ont besoin.
- La mise en place de plans de prévention qui intègrent la dimension de genre.
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Manif 13/2 - Depuis la province de Namur
Départs collectifs en train sur inscription:
- Ciney: rendez-vous à 8h35
- Dinant: rendez-vous à 8h15
- Andenne: rendez-vous à 8h35
- Tamines: rendez-vous à 8h15
- Jambes: rendez-vous à 8h40
- Namur: rendez-vous à 8h45
- Gembloux: rendez-vous à 9h15
Inscriptions pour le 10 février au plus tard via action.cscnamurdinant@acv-csc.be ou via ce formulaire.
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Manif 13/2 - Depuis Mons/La Louvière
Départs collectifs en train sur inscriptions:
- La Louvière Sud: rendez-vous à 08h00 (départ 08h38)
- Mons: rendez-vous à 08h50 (départ 09h20)
Inscription nominative obligatoire pour le 10/02/25 au plus tard via ppi.mons@acv-csc.be en précisant la gare de départ.