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202.01 - Moyennes entreprises d'alimentation

Un an après la franchisation de Delhaize et Mestdagh: "Rester solidaires et prêt.e.s à agir!"

Près d’un an après que la direction de Delhaize ait annoncé son intention de faire passer tous ses grandes surfaces sous franchise en Belgique, la CNE reste mobilisée pour défendre les acquis des employés du secteur du commerce : "Peu importe le statut des magasins, nous continuerons de nous attaquer à toutes les pratiques qui nuisent à l’emploi et aux droits des travailleurs."

 


 

Écrire que 2023 a marqué un tournant dans le secteur du commerce en Belgique est sans doute un euphémisme. Et pour cause, l’an passé, deux acteurs majeurs de la grande distribution ont provoqué un séisme social et économique en annonçant vouloir franchiser 179 supermarchés au total.

"Avec les décisions de Delhaize et d’Intermarché, il est devenu évident que les grandes enseignes sont prêtes à tout pour augmenter leurs marges sur le dos des travailleurs. Ce qu’elles faisaient déjà progressivement en utilisant les barèmes prévus pour le petit commerce, elles l’ont imposé de manière brutale et radicale par le passage en franchise de tous leurs magasins intégrés", résume Myriam Djegham, secrétaire nationale de la CNE pour le secteur du commerce, consciente que les raisons qui ont justifié la lutte en 2023 se confirment déjà…

"Comme on le craignait il y a un an, les enseignes privilégient désormais les départs sans remplacement aux licenciements. On assiste donc bel et bien à une destruction de l’emploi sous une forme insidieuse. On constate également que la franchisation massive s’accompagne d’une détérioration des conditions de travail dans la majorité des magasins", assure Myriam Djegham, qui évoque notamment une pression plus forte sur les employé.e.s et des contrôles plus fréquents. "Par contre, au niveau de la sécurité, c’est le lâcher-prise. Il n’y a toujours pas de conseillers en prévention, par exemple. Et les normes (chaussures de sécurité, vêtements de travail,…) sont, quant à elles, souvent revues à la baisse."

"Au mépris de la législation"

Manque de clarté dans les fiches de paie, communication rompue avec la direction, horaires modifiés unilatéralement, acquis remis en cause… Le passage en franchise est "globalement mal vécu par les travailleurs", souligne Rosetta Scibilia, ancienne employée désormais en charge, pour la CNE, du suivi des salariés des magasins franchisés.

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"Le souci ne vient pas tellement de la personnalité des directeurs mais de la réalité économique des franchisés qui doivent diminuer au maximum les coûts, en raison des ponctions du franchiseur sur leurs chiffres. Ils serrent la vis sur toutes les dépenses", poursuivent les deux permanentes de la Centrale nationale des employés. "Dans presque tous les magasins, les horaires ont été modifiés, notamment avec des ouvertures le dimanche et les jours fériés. Et ce, parfois au mépris de la législation."

La CNE lutte toujours sur le terrain

Dans ce contexte, et face à des patrons qui ne respectent pas toujours la loi ou qui zappent leurs obligations, la CNE tient à rappeler qu’elle n’abandonne pas la lutte et qu’elle s’organise sur le terrain. Comment ? "Tout d’abord, à travers la revendication d’égalité de traitement dans les négociations sur les commissions paritaires", note Myriam Djegham. "Et, sans attendre l’aboutissement de ces négociations avec les fédérations patronales, nous avons créé un poste pour informer, aider et organiser les travailleurs des magasins récemment franchisés. Rosetta Scibilia - qui est en charge de ce projet - va à la rencontre des travailleurs, répond à leurs questions, interpelle tant le repreneur que le franchiseur pour que les problèmes rencontrés soient résolus et cherche à créer un collectif de travailleurs pour qu’ils s’organisent collectivement dans la défense de leurs intérêts." Avec, à terme, la volonté d’instituer des délégations syndicales dans ces magasins et éviter ainsi que de plus en plus de travailleurs du commerce soient isolés et non organisés.

"Car c’est collectivement que les travailleurs pourront défendre leurs droit", répètent en chœur les deux permanentes à tou.te.s les employé.e.s du secteur du commerce. "Nous devons rester solidaires tous ensemble et être prêt.e.s à agir si nécessaire !"

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