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202.01 - Moyennes entreprises d'alimentation

Commerce : pour un même travail, les travailleurs doivent avoir les mêmes droits

La CNE dénonce encore et toujours les disparités qui subsistent entre les travailleurs et travailleuses du secteur du commerce. Explications.

 


 

Depuis des années, la CNE dénonce la franchise utilisée par des grandes enseignes pour maintenir, voire accroître leurs bénéfices en s’attaquant aux droits des travailleurs. Les conflits Mestdagh-Intermarché et Delhaize ont rendu cette aberration encore plus visible. Le 29 novembre dernier, 150 militants du Commerce ont mené une action devant le SPF Emploi, lieu de la réunion où patrons et syndicats abordaient le sujet brûlant de l’harmonisation des commissions paritaires du secteur.

Dans une étude sortie en juillet, la CNE montrait déjà que dans les magasins franchisés, il y a moins d’emplois et encore plus de contrats précaires que dans les magasins intégrés. Les salaires et les conditions de travail sont plus bas puisque les commissions paritaires des magasins franchisés (CP 201 ou 202.01), qui sont prévues au départ pour le petit Commerce, prévoient moins de droits.

Le système de la franchise vise à écraser la concurrence et tire les droits, déjà faibles, de tous les travailleurs du secteur vers le bas. Comme le Commerce n’est pas délocalisable, il a fallu que les géants de la distribution trouvent une autre stratégie pour réduire la masse salariale et attaquer la capacité des travailleurs de s’organiser, c’est la franchise.

Rien ne justifie ces différences

Rien ne justifie que des travailleurs faisant exactement le même métier, dans des magasins similaires, pour la même enseigne, doivent pour certains prester 38h pour un temps plein, qui peuvent s’étaler sur 6 jours par semaine, d’autres 36h30 alors que la base devrait être de 35h en maximum 5 jours par semaine pour tous.

Rien ne justifie, alors que les salaires du Commerce sont dans le top 3 des plus bas salaires en Belgique, que certains aient des salaires encore plus bas que la moyenne du secteur alors qu’ils travaillent pour un grand groupe.

Rien ne justifie, sachant que la majorité des travailleurs du Commerce ont des horaires variables, qu’il y a une majorité de femmes, dont certaines mères seules, que certaines reçoivent leurs horaires seulement une semaine à l’avance, rendant l’équilibre vie privée-vie professionnelle encore plus difficile, alors que d’autres les reçoivent 3 semaines à l’avance, leur permettant un peu plus de perspectives.

Harmoniser les droits des travailleurs vers le haut

Rien ne justifie que certains travailleurs du secteur ne puissent toujours pas s’organiser dans l’entreprise afin de faire valoir leurs droits, construire la solidarité et améliorer sensiblement leur quotidien en magasin, alors que nous sommes au 21ème siècle, en Belgique.

Pour la CNE, il est urgent de revoir les commissions paritaires du Commerce afin de faire cesser ce dumping social en harmonisant les droits des travailleurs vers le haut. La sous-commission paritaire 202.01 (magasins d’alimentation ayant plus de 20 travailleurs et moins que 3 magasins), dans laquelle ne se trouve quasi que de la franchise, détruit les maigres conquêtes des travailleurs du Commerce alors que derrière se trouvent des multinationales qui génèrent des profits plantureux. Elle doit être supprimée. Ce rassemblement symbolique était un avertissement aux employeurs du secteur qui refusent d’appliquer un principe pourtant essentiel : pour un même travail, les  travailleurs doivent avoir les mêmes droits !