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Le Gouvernement dresse le menu!

©Unsplash

Dans le dernier numéro du CSC-Educ, nous relations le Séminaire organisé à l’initiative de la Ministre Désir dans le cadre des travaux du «Pacte pour un enseignement d’excellence». Les acteurs en ont décidé la poursuite dans un calendrier adapté et balisé suite à la crise sanitaire. Il n’en demeure pas moins que la rentrée de 2022 sera particulière puisqu’elle connaîtra la mise en place de modifications importantes qui impacteront la vie des écoles et de celles et ceux qui les fréquentent. Citons (comme on le ferait dans un restaurant) entre autres:

  • en entrée : tronc commun pour les P1-P2 avec, en accompagnement, tous les aménagements (accompagnement personnalisé,…);
  • en plat principal: l’évaluation des enseignants et des directions (nous aurons à veiller à ce qu’elle ne nous reste pas sur l’estomac,...);
  • en dessert : l’évaluation intermédiaire des premiers plans de pilotage (pour les écoles de la première vague).

Quel grand cru pour accompagner ce menu? La réforme des rythmes scolaires pardi ! Nous y revenons plus en détail dans ce numéro.

C’est ici qu’on se rend compte de toute l’importance d’une organisation syndicale comme la nôtre. Nous ne le répéterons jamais assez : notre place à la table des discussions se justifie pour contrer l’appétit féroce de certains qui imaginent une tout autre Ecole … 

Je ne suis pas ici en train de justifier notre présence puisqu’un groupe de travail a été constitué lors de notre dernier Comité communautaire. Il est constitué de représentants de chacune de nos régionales et de chaque secteur, et doit procéder à l’évaluation de l’avancement du Pacte. C’est un travail important sur lequel nous voulons concentrer toute notre attention. Cela prendra un peu de temps mais nous tenons à faire le point de la manière la plus objective qui soit. 

D’ici là, le premier trimestre poursuit son cours dans un contexte de crise sanitaire qui, à l’heure de boucler cet édito, voit le nombre de contaminations à nouveau augmenter, certains (une minorité) continuant à placer la pression sur l’école en lui reconnaissant un rôle majeur dans la transmission de la maladie, les mêmes qui souhaiteraient que les écoles ferment leurs portes. Ce n’était pas l’avis des acteurs qui, la veille du congé de la Toussaint, ont privilégié le retour du masque (pour tous en secondaire et pour les personnels au niveau du primaire), considérant qu’il s’agissait là d’un «moindre mal». Nous sommes évidemment parfaitement conscients de la difficulté à porter ce bout de papier (ou de tissu) sur le visage tout au long de la journée. Il en va de même pour l’aération constante des locaux qui devient compliquée (mais nécessaire) lorsque la température extérieure s’approche du zéro degré.

Les personnels de l’enseignement ont été et continuent à être (avec d’autres secteurs) les héros de cette crise. Chaque jour, ils ont fait preuve de leur conscience professionnelle, clouant le bec à ceux qui n’hésitent jamais à cracher sur l’école! 

Pauvres c...!

Chaque jour de 2021, les milliers d’enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles ont bravé leurs craintes, leurs angoisses et leurs incertitudes, pour se retrouver devant leurs élèves (parfois par écran interposé) et transmettre les savoirs, savoir-être et savoir-faire indispensables. Tous ceux qui se reconnaissent dans ces mots sont à respecter et à encourager.

Malgré le contexte qui reste anxiogène, je vous souhaite de tout cœur une belle fin de trimestre et déjà de belles fêtes de fin d’année à vous et vos familles. Je vous souhaite un menu plus digeste que celui présenté au début de cet éditorial.

A l’année prochaine!

Roland Lahaye

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