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Dans un monde où les sources d'information sont de plus en plus nombreuses, il est essentiel de décrypter les sujets qui font l'actualité.

En Belgique, où les fake news se multiplient comme partout ailleurs, il est donc primordial de prendre le temps d'analyser ce qui se dit et ce qui s'écrit sur des sujets d'importance comme l'emploi notamment.

C'est pourquoi, depuis fin 2024, la CNE a décidé de se pencher sur quelques affirmations entendues et/ou lues ça et là avec, comme objectif final, de définir ce qui tient de l'information ou non.

Le marché n’a pas marché

L’explosion du prix de l’énergie nous a fait basculer en quelques mois d’une situation de « vie chère » à la réalité brutale d’une vie impayable pour la majorité. Ce ne sont plus les « pauvres » qui sont forcés à faire des choix entre des besoins fondamentaux : désormais une grande partie d’entre nous craint de ne plus pouvoir se chauffer, ou se nourrir, ou se soigner.

Pour le gouvernement De Croo, c’est facile de jeter la pierre à la Russie ou de renvoyer la balle à la Commission Européenne. Bien sûr l’agression criminelle de Vladimir Poutine bouscule l’ordre mondial : mais elle a débuté il y a plus de 6 mois, et rien ou très peu n’a été fait, ni par l’Europe ni par les gouvernements belges, pour nous protéger structurellement. Des mesures temporaires ont été prises (lire page 3) et heureusement ! Mais elles ne protègent pas assez, et pas tout le monde. L’indexation des salaires et allocations a joué son rôle aussi, et heureusement que nous l’avons défendue contre les patrons et les libéraux ! Mais elle ne compense qu’en partie, et avec un délai, la violente hausse des prix. 

La vérité, c’est que nous payons aujourd’hui le choix fait il y a 20 ans, de confier au marché capitaliste le secteur de l’énergie. Les multinationales qui dominent aujourd’hui ce secteur n’ont qu’un objectif : augmenter le profit pour leurs actionnaires. Fournir de l’énergie aux citoyens est pour elles un moyen de faire du profit, mais ce n’est pas leur raison d’être (pas plus que protéger leurs employés, ni la vie sur la planète). 

Tant que « tout allait bien » (en apparence), la majorité d’entre nous arrivait à payer, et ces multinationales ont pu faire du profit sur notre dos. Depuis la guerre, nous souffrons… et elles ont doublé leurs bénéfices ! Et la réalité nous explose au visage : quand les gouvernements ont privatisé l’énergie, nous avons perdu trois fois : nous avons perdu les outils publics pour assurer à tous ce qui devrait être un droit fondamental, nous avons mis notre sort entre les mains de dictateurs (Saoudiens, Russes, etc.) et nous avons laissé l’industrie des fossiles torpiller l’urgente transition vers la sobriété et les énergies renouvelables. En ce sens, les cadeaux empoisonnés de ces profiteurs de guerre, ce ne sont pas seulement les prix assassins ; c’est aussi les inondations de l’an passé, la sécheresse de cet été et toute la catastrophe climatique en cours, que nous paierons très cher. 

Le marché n’a pas marché – sauf pour nous enfumer et pour nous dépouiller. La conclusion est claire : il ne peut pas fournir les biens essentiels. Il est urgent que la Belgique reprenne le contrôle sur le secteur de l’énergie. Pour faire baisser les prix, assurer l’égalité des droits, et organiser très vite la sortie des énergies fossiles d’une manière qui protège les classes populaires. 

En attendant, la population (et de nombreuses PME ou indépendants) ont besoin de solutions urgentes. Mais les grands patrons ou le MR ont une autre idée : ils rêvent d’utiliser cette crise pour toucher à l’indexation et à la Sécu, et pour continuer à bloquer nos salaires. En parfaits cyniques, ils cherchent à profiter de la crise pour faire avancer leurs intérêts. Qui peut croire que nos salaires sont aujourd’hui le problème ? Qui peut ignorer que les détenteurs de capitaux profitent largement de la crise actuelle (page 7) ? Mais pour les ultra-riches et leurs défenseurs politiques, la pauvreté qui s’étend n’est pas un problème : c’est un prétexte pour s’enrichir encore plus et plus vite.

CA SUFFIT ! Nous nous rassemblons à Bruxelles ce mercredi 21 pour avertir clairement patrons et gouvernements : nous avons droit à une énergie payable. Et à une planète vivable. Et à négocier collectivement les salaires. Et pas touche à la Sécu ni à l’indexation. Nous serons nombreux, et en colère ce 21 septembre, et nous continuerons à faire monter pression, jusqu’à la grève générale s’il le faut, jusqu’à obtenir justice sociale et écologique.