Vos droits
bab449ae-2477-46b3-8fca-27c4c5741bd6
https://www.lacsc.be/vos-droits
true
Actualité
59ea6a04-d5cb-49bb-86bf-262457cb04b8
https://www.lacsc.be/actualite
true
Services
c7cddb17-187f-45c2-a0e2-74c299b8792b
https://www.lacsc.be/services
true
S'affilier
abbb02d8-43dd-44b5-ae75-3cd90f78f043
https://www.lacsc.be/affiliation
true
La CSC
c62ac78b-1aa2-4cb9-a33b-59e6fc085fb4
https://www.lacsc.be/la-csc
true
Je m'affilie
Votre centrale sur les réseaux sociaux

Dans un monde où les sources d'information sont de plus en plus nombreuses, il est essentiel de décrypter les sujets qui font l'actualité.

En Belgique, où les fake news se multiplient comme partout ailleurs, il est donc primordial de prendre le temps d'analyser ce qui se dit et ce qui s'écrit sur des sujets d'importance comme l'emploi notamment.

C'est pourquoi, depuis fin 2024, la CNE a décidé de se pencher sur quelques affirmations entendues et/ou lues ça et là avec, comme objectif final, de définir ce qui tient de l'information ou non.

100.000 et 76 voix

Tout augmente : le prix du gaz et celui du carburant flambent, le ticket au supermarché s’envole et la facture d’électricité fait mal.   

Tout augmente : les bénéfices des entreprises crèvent les plafonds ! Les 3 derniers trimestres ont affiché 3 records de profits – qui ne seront pas réinvestis dans l’économie (voir page 7).   

Tout augmente… sauf nos salaires. Les conventions collectives pour 2021 et 2022 ont été plafonnées à maximum 0,4%. Pour la majorité des travailleuses et travailleurs en Belgique, cela signifie moins de 10€ nets par mois d’augmentation – sur deux années ! – alors que l’augmentation de nos factures se chiffre en centaines d’euros et l’augmentation des profits des capitalistes en milliards !  

Pourquoi ces augmentations ridicules ? Vos représentants syndicaux ont-ils mal négocié ? Non : pour 93% de nos affiliés, nous avons obtenu le maximum légal. Le problème, c’est donc bien ce chiffre insultant. D’où vient-il ? D’une loi qui impose que les salaires belges augmentent moins vite que ceux des voisins. Depuis de nombreuses années, cette loi a empêché une répartition correcte des richesses en Belgique. La part inutile a augmenté : celle qui va aux actionnaires et se retrouve planquée dans les paradis fiscaux ou dans la spéculation ; et la part indispensable (les salaires) a diminué : la part qui nous fait vivre, qui fait vivre les commerces, l’Horeca et les PME, qui finance la Sécu et les services publics…  

Nous vivons dans un pays où le gouvernement protège les rentiers et les très riches, en sacrifiant à la fois celles et ceux qui produisent les richesses (nous) et le financement des fonctions collectives.  

Mais depuis 2017, depuis que le MR avait choisi de donner les clés de notre pays à la N-VA, cette loi injuste a été brutalement durcie. Maintenant, ce ne sont plus des cacahuètes que l’on a le droit de négocier, mais de la poussière de cacahuètes. Comme le 0,4% de 2021-22. Et le 0,0% qui est annoncé, si cette loi est maintenue, pour 2023-24.  

Cette loi de blocage des salaires est un pur scandale : économiquement, socialement, démocratiquement. La CNE/CSC l’a annoncé clairement ; sous le cadre de cette loi absurde, nous ne commencerons même pas à négocier un accord interprofessionnel l’hiver prochain. Les partis du gouvernement Vivaldi – même ceux qui sont supposés défendre les biens communs, le social et l’écologie – ont refusé, jusqu’ici, de changer cette loi. C’est pourquoi nous avons lancé une initiative citoyenne : il fallait 25.000 signatures pour obliger le Parlement à discuter de ce scandale. Nous en avons déjà près de 100.000 !!  

Cent mille personnes ont rempli le formulaire pour demander de changer cette loi, de rendre aux syndicats la liberté de négociation collective et de protéger l’indexation automatique des salaires. Nous continuerons, dans les entreprises et partout, à récolter aussi des signatures sur papier. Signez si vous ne l’avez pas encore fait : chaque voix comptera.  

Face à ces 100.000 : 150 personnes. Cent cinquante député-es, que nous interrogerons un-e par un-e. Sur ces 150, il en faudra une majorité simple – 76 voix – pour que cette loi soit jetée aux oubliettes. Les partis qui s’affirment de gauche ou du centre réunissent 81 voix ; les partis de droite (libéraux et NVA) : 51 voix. Et les fascistes du Vl. Belang 18 voix (pour rappel, ces derniers ont soutenu le durcissement de la loi de blocage des salaires en 2017).  

Les parlementaires qui prétendent nous représenter auront-ils le courage de changer cette loi, malgré le chantage du MR ? Vous le saurez bientôt : aucune trahison ne sera cachée ni oubliée. Mais nous ne les laisserons pas discuter entre eux de notre avenir : dans toutes les régions, des grèves et des rassemblements auront lieu le vendredi 22 avril. Et puis le lundi 20 juin tous les travailleurs sont appelés à manifester à Bruxelles pour crier haut et fort : des années de blocage des salaires, ça suffit !  

Felipe Van Keirsbilck 
secrétaire général