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Magasins Action: "Deux jours de grogne pour obtenir plus de bras"

Face à une charge de travail toujours plus importante, le personnel des magasins Action a décidé de prendre le taureau par les cornes. Ce qui a permis d’augmenter le nombre d’heures pour les travailleurs à temps partiel volontaires et de resserrer les liens entre les travailleurs.

Ruhi Tuloglu, tu es délégué syndical chez Action depuis plusieurs années. Peux-tu nous parler de ce qui s’est passé récemment au sein de ton entreprise ?

Depuis des mois, le personnel des magasins Action se plaint de la surcharge de travail qui leur est imposée. Sans renfort, les collègues craquaient les uns après les autres. Et à ceux qui restaient, la direction en demandait toujours plus sans jamais offrir aucune compensation. À force, ils en ont eu assez et ont décidé de passer à l’action.

C’est-à-dire ?

À la fin de l’été, plusieurs travailleurs en avaient tellement marre qu’ils ont arrêté de bosser pour forcer l’employeur à réagir. Cette action spontanée a pris de l’ampleur et a touché plusieurs magasins. Ça a été le cas à Gosselies mais aussi à Dampremy et à Liège. Au final, le mouvement a duré deux jours.

Et ensuite, que s’est-il passé ?

En voyant que la première initiative était en train de faire boule de neige, la direction nous a vite invités à la table des négociations. En deux jours, on a rappelé aux managers qu’ils avaient tout intérêt à nous écouter et à nous offrir de vraies solutions aux problèmes rencontrés sur le terrain. 

La négociation a-t-elle été facile ?

Pas forcément. Nous voulions des solutions à long terme pour tout le monde là où la direction imaginait plutôt résoudre les problèmes de quelques filiales. Il a donc fallu les convaincre du bien-fondé de nos revendications.

Qu’avez-vous finalement obtenu ? 

Tout d’abord, pour pallier rapidement le manque de bras, on a réussi à décrocher des heures en plus (via avenants) pour 920 travailleurs à temps partiel et l’avancement de ces renforts de la semaine 47 à la semaine 44. Pour nous, c’était une première victoire puisque ces avenants - qui concernent 85% des magasins en Belgique - permettront de diminuer la charge de travail du personnel. Mais ce n’est pas tout… Dans la foulée, nous avons insisté sur l’importance de renforcer durablement les équipes en place… et on a été entendu. À partir du 1er février 2025, et pour peu que les principaux intéressés en fassent la demande, tous les travailleurs en CDI de 20 heures pourront passer à 25 heures. Et les contrats de 25 heures passeront à 28 heures. Au total, ce sont environ 520 collègues qui sont concernés par ces mesures. 

Que retenez-vous de ces dernières victoires ?

Tout d’abord, il y a la fierté de voir que les travailleurs ont pris d’eux-mêmes le taureau par les cornes. Ensuite, il y a la confirmation du pouvoir des réseaux sociaux : c’est en partageant son action sur internet que le personnel du premier site en grève (Gosselies) a donné envie à d’autres collègues d’embrayer le pas. Et enfin, il y a la satisfaction de voir que le travail des délégués syndicaux porte ses fruits : si on arrache encore des victoires aujourd’hui, c’est parce qu’on sensibilise nos collègues depuis de nombreuses années à l’importance de se mobiliser quand c’est nécessaire. La classe travailleuse a du pouvoir et elle mérite le respect.

Avez-vous d’autres objectifs ?

Chez Action, les syndicats ont mis deux propositions importantes sur la table. Le SETCa défend les chèques-repas tandis que la CNE défend les 25 jours de congés. Ça peut paraître utopique pour certains mais nous en faisons une priorité.

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