La Croix-Rouge Humanitaire le sera-t-elle encore demain ? Un préavis de grève est déposé

Les dirigeants quittent-ils un navire en perdition ? Depuis des mois, nous constatons plusieurs démissions de plusieurs membres de direction et adjoints. En août dernier, le Directeur des ressources Humaines a remis sa démission. Fin septembre, le directeur général Pierre Hublet a annoncé sa démission. Il restera en fonction jusqu’au 31 décembre.

Dans la foulée, il nous annonce qu’un nouveau directeur a été choisi, qu’il prend ses fonctions au 1^er octobre. Nous nous étonnons de la procédure de recrutement. Il n’y a pas eu d’appel en interne, sa candidature ne sera validée qu’au Conseil Communautaire du 17 décembre.

Le profil de Guy Richelle nous interpelle. Il a 67 ans et il vient d’une grande entreprise marchande.

Le nombre de travailleurs en burn-out ne cesse d’augmenter depuis 2019.

En parallèle, sans passer par les instances de concertation sociale, les travailleurs de plusieurs centres de secours ont été informés de leur licenciement : Calamine, Libramont et Amay.

Face aux défis financiers de l’institution, les choix opérés par le Conseil d’Administration ne sont pas les seuls choix possibles. Le management, la gouvernance, correspondent-ils toujours aux valeurs de la Croix-Rouge Humanitaire ? Rempliront-ils encore des missions publiques essentielles demain ? Nous craignons les impacts catastrophiques pour les travailleurs, les volontaires, mais aussi pour tous les citoyens qui bénéficient de ces services.

Le Conseil d’administration refuse la rencontre.

Inquiets, les représentants des travailleurs, en front commun, ont fait une demande le 22/9 pour rencontrer les membres du Conseil d’Administration, dans la foulée de la démission de l’administrateur délégué. N’ayant pas reçu de réponse, ils sont venus rencontrer les membres du Conseil d’Administration qui se réunissaient ce mardi soir à Rhisnes. Entre-temps, les centres de secours ayant appris les fermetures, se sont rassemblés pour faire entendre leur déception et leur colère.

Sur place, nous n’avons pas pu rencontrer les membres du CA : en dernière minute, ceux-ci ont décidé de se réunir en distanciel, pour éviter la rencontre avec les travailleurs.  Au téléphone, le directeur général nous informe que le CA ne veut pas nous recevoir. Le CA ne peut pas rester sourd à notre appel.

Les travailleurs sont en colère, inquiets et attendent des réponses et une politique plus humaine de la Croix-Rouge Humanitaire.

Le Directeur des Ressources Humaines nous propose une réunion de Conseil d’Entreprise extraordinaire ce jeudi à 14h30 à Rhisnes. Nous y serons pour obtenir des réponses. Un préavis de grève est déposé ce mercredi matin pour couvrir toute action organisée ou spontanée des travailleurs.