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Difficile de faire des projets quand on enchaîne les contrats précaires

©Shutterstock

Thibaut, aujourd’hui 28 ans, a dû, comme de nombreux jeunes à la fin de leurs études, multiplier les contrats précaires pour assurer vaille que vaille le quotidien. Il lui aura fallu plus de 8 ans pour enfin décrocher un CDI.  

« J’ai fait des études d’électromécanique et de technicien d’entretien. Au sortir de celles-ci, j’étais très motivé. J’espérais trouver rapidement un emploi stable dans le secteur de la mécanique… mais j’ai beaucoup galéré. Pendant plus d’un an, je n’ai reçu que des réponses négatives : je n’avais pas encore l’expérience exigée par les employeurs. Financièrement, ça n’était pas évident. Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien de ma famille et loger chez mes grands-parents. Mais j’ai dû me résoudre à chercher un boulot hors de mon domaine. 

Pendant plus de 2 ans et demi, j’ai multiplié les contrats à la semaine dans des sociétés de logistique. On me disait de ne pas m’inquiéter et qu’un CDI allait bientôt tomber. Finalement, c’est une personne arrivée après moi qui a eu la place. Ca m’a découragé et j’ai laissé tomber. Après une période de chômage, j’ai trouvé un emploi dans mon secteur cette fois, dans un garage. Le travail me plaisait mais, encore une fois, c’étaient des contrats hebdomadaires.

Les frais d'une restructuration

Malheureusement, une restructuration a eu lieu et ce sont les derniers intérimaires arrivés, dont je faisais partie, qui en ont fait les frais. J’ai recommencé à chercher de l’emploi, en pleine période de Covid. J’ai fini par décrocher un contrat intérim pendant la période des fêtes. Il devait, lui aussi, déboucher sur un contrat en CDD puis en CDI.  Finalement, ils avaient juste besoin d’un « bouche trou » pour le surplus de travail occasionné par cette période. Mon contrat n’a pas été renouvelé. 

Financièrement, la situation était très difficile. Certains contrats étaient mal payés et une part très importante des revenus passaient dans mon loyer et des frais liés à mon véhicule défectueux. Cet enchaînement de contrats hebdomadaires ne me permettait pas d’envisager des projets sur le long terme, comme l’achat d’une maison. Je n’ai quasiment rien pu mettre de côté durant cette période.  

Travailler sous tension

Lors d’un intérim, j’ai travaillé dans des congélateurs à moins de 25 degrés. Le job ne me déplaisait pas mais je sentais que, en tant que jeune intérimaire, j’étais le larbin. Mais les promesses d’un contrat fixe me donnaient à chaque fois un coup de boost. Dans ces conditions, quand on vous propose de travailler un samedi, difficile de refuser. Je me suis ainsi retrouvé à prester onze samedi d’affilée… Et, comme beaucoup d’autres intérimaires, j’ai parfois été travailler en ne me sentant pas bien de peur de ne pas être rappelé la semaine suivante. Quand on débute, il faut éviter d’être absent ou malade…    

Il y a quelques mois, j’ai finalement trouvé un emploi stable au Service de contrôle physique et de dosimétrie de l’ULB. Ce travail, qui touche à la sécurité, à la protection au travail et aux matières radioactives est très éloigné de la mécanique mais il me plait énormément. Il me permet d’apprendre de nouvelles choses tous les jours. Et je peux enfin envisager sereinement des projets d’avenir avec ma compagne. »

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