Flexi-jobs
Tout savoir sur les flexi-jobs

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Nous avons récemment organisé des webinaires pour tout comprendre sur les flexi-jobs. Ceux-ci sont aujourd’hui disponibles gratuitement en différé pour vous aider à comprendre ce système.

(Bientôt) engagé dans un flexi-job?
Vous vous posez des questions sur les flexi-jobs ou hésitez à devenir vous-même flexi-jobber? Consultez nos faq's ci-dessous pour en savoir plus sur vos droits et devoirs.
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Quelles sont les conditions d'accès au flexi-job pour les travailleurs?
Pour pouvoir travailler durant un trimestre (T) sous contrat flexi-job il faut satisfaire simultanément aux conditions suivantes:
- Avoir presté un emploi à au moins 80 % d'un temps plein en tant que salarié (y compris fonctionnaire), auprès d'un ou de plusieurs employeurs, au cours du 3e trimestre (trimestre de référence T-3) précédant le trimestre (T) de l'occupation en flexi-job souhaitée. Par exemple, si vous souhaitez exercer un flexi-job le 1er juillet, vous devez avoir travaillé au moins à 4/5e temps dans la période d'octobre à décembre de l'année précédente.
- Ne pas déjà travailler chez l’employeur qui veut l’engager sous contrat flexi-job (directement ou via une agence Interim).
- Ne pas déjà travailler au moins à 4/5ème pour une autre entité juridique du groupe dont fait partie l’employeur qui veut engager sous contrat flexi-job.
- Ne pas exercer le flexi-job durant une période couverte par une indemnité de rupture ou une indemnité en compensation du licenciement à charge du même employeur;
- Ne pas exercer le flexi-job durant une période couverte par un délai de préavis notifié par le même employeur.
Attention: Pour les travailleurs qui passent d'un emploi à temps plein à un emploi à 80%, une période d'attente supplémentaire a été introduite. Ils ne peuvent pas occuper un flexi-job pendant deux trimestres à partir du troisième trimestre suivant le passage. Ceci s'applique également (pour l'instant ?) au passage à 4/5ème dans le cadre d'un cré-dit-temps ou d'un congé thématique !
Exemple: un salarié qui a travaillé à temps plein au cours du troisième trimestre 2023, et qui réduit son temps de travail au cours du 4ème trimestre 2024 (mais pour une occupation d’au moins 80%), ne peut pas travailler en tant que salarié flexi-job au cours des troi-sième (T) et quatrième (T+1) trimestres 2024. Il devra donc attendre le 1er trimestre de 2025.
TIP : sur le site « mycareer.be » (se connecter via e-ID ou Itsme), il est possible de vérifier si un travailleur est dans les conditions d’exercer un flexi-job. Dans la rubrique « mes possibilités de carrière », se trouve son statut d’éligibilité à un flexi-job.
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Dans quels secteurs le flexi-job est autorisé?
Dans un nombre limité de secteurs, il était possible de travailler comme flexi-jobiste depuis longtemps déjà : l'horeca, le commerce alimentaire et le commerce de détail indépendant, les moyennes entreprises d'alimentation (les supermarchés indépendants), les grandes entreprises de vente au détail, les grands magasins, la coiffure et les soins de beauté.
Depuis début 2024, il est possible de travailler dans de nombreux autres secteurs sous ce statut. Le système des flexi-jobs est étendu à, par exemple :
- les autobus et autocars (sous-commission paritaire n ° 140.01);
- l'accueil d'enfants (partie de la commission paritaire n° 331 + son pendant dans le secteur public);
- l'enseignement;
- le sport et la culture dans le secteur public;
- les entreprises de garage (CP n° 112);
- les pompes funèbres (CP n° 320);
- le secteur événementiel, limité aux entreprises dont l'activité principale est l'événementiel et uniquement à l'organisation proprement dite de l'événement (réparti sous différentes CP);
- l'agriculture (CP n° 144);
- l’horticulture (CP n ° 145);
- les entreprises de travaux techniques agricoles et horticoles (CP n° 132);
- le secteur de la gestion d'immeubles : CP n ° 323 (y compris également le personnel domestique);
- les auto-écoles et centres de formation (partie de la CP n ° 200);
- les entreprises de déménagement (sCP n ° 140.05);
- de grandes parties de l'industrie alimentaire (CP n ° 118): boulangeries, brasseries/malteries et industrie des boissons, des fruits, de la viande, les produits laitiers, les chocolateries, l'industrie du froid, du poisson, les confiseries la transformation et l'épluchage de pommes de terre.
Dans ces nouveaux secteurs, un accord sectoriel peut toutefois interdire de travailler en tant que flexi-jobiste dans cette CP ou sous-commission.
En outre, il n'est pas possible d'exercer un flexi-job pour les postes suivants :
- Domaine artistiques : fonctions artistiques, techniques de l'art ou fonction de soutien;
- Professions de la santé, telles que dentiste, pharmacien, infirmier, kinésithérapeute,...
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Quels sont les inconvénients d'un flexi-job?
Il existe plusieurs inconvénients aux flexi-jobs:
- Flexibilité extrême, l'employeur n'est pas obligé de prévenir au moins x jours/heures avant les prestations de travail.
- Les flexi-jobs permettent aux employeurs d’éluder les règles de préavis en proposant des contrats courts sans limite fixée par la règlementation.
- Pas de garantie d'un revenu "fixe", emplois précaires.
- Pas de double pécule de vacances.
- Aucune compensation pour les heures de travail irrégulières ou les heures supplémentaires.
- Les contrats peuvent se succéder de manière illimitée dans le temps sans pouvoir être requalifiés en CDI.
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Conclusion : les flexi-jobs apportent un revenu supplémentaire (parfois nécessaire) aux travailleurs, mais tendent vers le dumping social.
- Ce sont surtout les employeurs qui en profitent. Ils obtiennent des travailleurs hyper flexibles pour lesquels ils doivent également payer moins de cotisations de sécurité sociale.
- Le recours aux flexi-jobistes exerce également une pression croissante sur les travailleurs "ordinaires" pour qu'ils soient plus flexibles, ce qui va à l'encontre des aspirations des travailleurs à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, que la CSC revendique.
- De plus, ce type de contrats appauvrit encore le financement de notre système de sécurité sociale.
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Quels sont les avantages d'un flexi-job?
- Vous pouvez, surtout avec les contrats journaliers, décider vous-même si vous voulez travailler ou non. Du moins jusqu'à ce que l'employeur estime que vous n'êtes pas assez flexible, ou que vous tombez trop souvent malade, et cesse de vous proposer des contrats…
- Il n’y a pas de prélèvement de cotisations sociales (13,07%) sur le flexi-salaire du travailleur.
- Sur les premiers 12.000 euros de flexi-salaire par an, vous ne payez pas d’impôts. Pour les pensionnés en retraite légale (65/66 ans), cette exonération s'applique même au-delà de ce plafond annuel (il n’y a aucun plafond).
- Vous pouvez « tester » différentes fonctions dans des secteurs/entreprises divers sans vous engager dans les liens d’un contrat de travail sur de longues périodes.
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Peut-on effectuer un flexi-job durant une période de chômage temporaire?
Il n'est pas interdit de commencer ou de continuer à travailler en tant que flexi-jobber pendant les périodes de chômage temporaire. Mais cela a souvent une incidence sur les allocations de chômage.
Chaque prestation en flexi-job située entre le premier jour de chômage et le dernier jour civil du mois de chômage concerné, aura une incidence sur le calcul du nombre d’allocations de chômage.
Vous devez toujours indiquer la prestation « flexi » (même si elle n'est que d'une heure, par exemple) sur votre carte de contrôle C3.2 A. L'impact de cette obligation diffère selon le type de journée au cours de laquelle vous prestez en flexi-job:
- Si l’occupation flexi-job coïncide avec des jours normaux d'activité (jours pendant lesquels vous auriez travaillé pour votre employeur principal si vous n’étiez pas en chômage temporaire), vous ne recevrez pas d'allocations de chômage pour les heures de chômage temporaire ce jour-là. Vous devez indiquer ces prestations dans la grille 1 de la carte de contrôle C3.2 A
- Si l’occupation flexi-job coïncide avec des jours normaux d'inactivité (par exemple, pendant le week-end si vous travaillez normalement les jours de semaine), vous perdrez en principe un jour d'allocation de chômage par jour d'occupation en flexi-job. Vous devez indiquer ces prestations dans la grille 2 de la carte de contrôle C3.2 A
Exception: vous ne perdez pas d'allocation journalière de chômage pour les prestations en flexi-job entre le début du mois et le premier jour de chômage temporaire effectif de ce mois.
Qui peut effectuer un flexi-job?
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Flexi-job - Prépensionné (RCC)
Les prépensionnés doivent suivre les mêmes règles que les travailleurs et donc travailler à minimum 80% (au trimestre T-3) chez un employeur pour pouvoir être engagé sous contrat flexi-job.
Attention: Si vous avez également droit à des allocations de chômage, vous devez indiquer les jours de travail sur votre carte de contrôle ! Vous ne recevrez pas d'allocations de chômage pour ces jours.
Toutefois, l'indemnité complémentaire RCC de l'ancien employeur est maintenue. -
Flexi-jobs - Pensionné
Depuis le 1er janvier 2018, les pensionnés qui souhaitent exercer un flexi-job ne doivent plus fournir la preuve d’une activité principale à min. 80%.
Tous les types de pension dans le premier pilier de pension entrent en ligne de compte:
- pension en tant que fonctionnaire, travailleur salarié, indépendant, ...
- pension à l’âge légal de la pension, pension anticipée, ...
- pension de retraite, pension de survie, retraite anticipée pour raison médicale...
- pension à charge d’un établissement de pension belge ou étranger, ...
… à l’exception de l’allocation de transition (allocation temporaire octroyée au con-joint survivant qui n’a pas atteint l’âge pour une pension de survie).
Dans la pratique, l’ONSS contrôle le statut du candidat au flexi-job selon les critères suivants:
- les personnes ayant atteint l’âge légal de la pension (au moins 66 dès 2025) au moment (du début) du flexi-job. Pour ce groupe, la condition d’âge est suffisante - pour un flexi-job, ces personnes sont considérées comme des ‘pensionnées’ même si elles n’ont pas (encore) pris leur pension légale.
- les personnes n’ayant pas atteint l’âge légal de la pension (donc en pension anticipée). au moment du début du flexi-job. Ces personnes doivent être reprises dans le cadastre des pensions durant le deuxième trimestre précédent (T-2). Il faut donc bénéficier de la pension anticipée pendant au moins un trimestre civil complet.
- OU démontrer un taux d'emploi d'au moins 80 % au cours du troisième tri-mestre précédent (T-3)
Remarques:
- À partir de 2024, il ne sera plus possible de travailler en tant que flexi-jobber auprès d'un employeur chez qui l'on a également travaillé en tant qu'employé régulier au cours du même trimestre. Même en tant que retrai-té, vous pouvez donc travailler pour votre ancien employeur en tant que flexi-jobber au plus tôt à partir du trimestre qui suit la fin de votre contrat de travail ou de la période couverte par votre indemnité de rupture.
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Flexi-job - Demandeur d'emploi
Oui, s’il satisfait à la condition d’une occupation à 80% pour le trimestre T-3!
Lors de ses prestations en flexi-job, il devra uniquement cocher les cases de sa carte pour les jours avec prestation. Les jours travaillés en flexi-job doivent être cochés. L’allocation de chômage sera payée uniquement pour les jours sans prestation.
Attention: l’occupation en flexi-job ne peut pas être maintenue si les prestations de travail sont insuffisantes au cours du trimestre T-3.
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Flexi-job - Travailleur en crédit-temps
Strictement parlant, on peut travailler comme flexi-jobiste pendant les périodes de crédit-temps ou de congé thématique, à condition d'avoir effectué des prestations à 4/5ème temps en tant que salarié au cours du troisième trimestre précédent.
Attention: Si vous optez pour une réduction de carrière de 1/5ème (passage d'un emploi à temps plein à un emploi à 4/5ème), vous ne pourrez pas travailler en tant que flexi-jobiste pendant les troisième et quatrième trimestres suivants (période d'attente due au passage d'un emploi à temps plein à un emploi à 4/5e).
Dans tous les cas, vous devez notifier à l’ONEM l'existence d'une activité secondaire et cela peut avoir un impact sur votre allocation ONEM!
Nous distinguons trois situations:
- Vous commencez à travailler en tant que flexi-jobiste pour la première fois pendant une période de crédit-temps/congé thématique.
Dans ce cas, vous perdez le droit aux allocations ONEM à partir du 1er jour et parfois aussi le droit au crédit-temps lui-même (vous êtes alors en quelque sorte en congé sans solde). -
Vous avez déjà travaillé auparavant comme flexi-jobiste et vous voulez continuer à le faire pendant la période de crédit-temps dans le secteur privé. Dans ce cas, vous pouvez conserver le bénéfice de l’allocation ONEM pour autant que les conditions suivantes soient respectées:
- vous avez déjà travaillé en tant que flexi-jobiste pendant 12 mois avant le début du crédit-temps;
- ET au cours des 12 mois précédant le début du crédit-temps, vous avez effectué au moins 3 prestations en flexi-job par trimestre.
Vous pouvez conserver ce flexi-job, mais pas l’étendre. Vous ne pouvez travailler en flexi-job qu'un nombre maximum d'heures par trimestre, à savoir le nombre moyen d’heures prestées en flexi-job au cours des 12 mois précédant le début du crédit-temps, divisé par 4.
Vous obtenez ainsi la moyenne trimestrielle que vous ne pouvez pas dépasser pendant votre période de crédit-temps (sous peine de perdre le droit aux allocations de l'ONEM et, parfois, le droit au crédit-temps lui-même).
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Vous avez déjà travaillé auparavant comme flexi-jobber et vous souhaitez continuer à le faire pendant la période de congé thématique (secteur privé ou public) ou de crédit-temps dans le secteur public. Dans ce cas, vous pouvez conserver l'avantage ONEM mis à votre disposition pour autant que les conditions suivantes soient respectées :
- Vous avez déjà travaillé en tant que flexi-jobber 3 mois avant le début du congé thématique;
- ET vous avez déjà effectué au moins 3 prestations en flexi-job au cours des 3 mois précédant le début du crédit-temps
- Vous commencez à travailler en tant que flexi-jobiste pour la première fois pendant une période de crédit-temps/congé thématique.
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Flexi-job - Travailleur en maladie longue durée
Si le travailleur est lié à un contrat de travail et qu'il tombe en maladie même de longue durée, celui-ci a tout de même le droit à prester un flexi-job.
Attention: il faut toujours contacter sa mutuelle. En effet, l'assurance maladie est soumise à certaines conditions. Vous devez notamment recevoir l’accord préalable du médecin-conseil de la caisse d'assurance maladie pour toute "activité autorisée".
Qu'en est-il de votre contrat et de vos conditions de travail?
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Je veux faire un flexi-job. Qu'en est-il de mon contrat de travail?
Le travailleur et l’employeur doivent conclure un contrat-cadre avant de conclure un contrat de travail pour une ou plusieurs prestations en flexi-job. Dans le cas des flexi-jobs par le biais d’une agence d’interim, un accord similaire est conclu entre le salarié et l'agence d’interim, appelé lettre d’intention.
Le contrat cadre
Le contrat-cadre n’est pas un contrat de travail aux yeux de la loi. Il s’agit d’une sorte de contrat civil qui définit un cadre dans lequel de vrais contrats de travail doivent être conclus. Un seul contrat-cadre suffit pour couvrir chaque contrat conclu avec l’employeur pour chaque prestation. Ce contrat-cadre est obligatoire sauf pour les flexi-jobs qui sont exercés par le biais d’une agence de travail intérimaire. Ce contrat-cadre n’est pas contraignant pour le travailleur, il ne s’agit que d’une feuille d’information. Il peut exister pendant des années sans qu’une prestation n’ait été faite ou qu’un contrat n’ait été signé!
En cas de litige sur ce contrat-cadre, c’est quand même le tribunal du travail qui est compétent pour le régler.
Que doit contenir le contrat cadre?
Le contrat-cadre doit contenir les informations suivantes:
- l’identité du travailleur et de l’employeur;
- la façon dont l'employeur proposera un contrat de travail 'flexi-job' au travailleur;
- le délai à respecter entre cette proposition et le début de l'occupation effective;
- une description sommaire de la fonction à exercer;
- le flexi-salaire en tenant compte du salaire minimum prévu dans la loi. Ce flexi-salaire doit également être complété par le pécule de vacances de 7,67%;
- la condition de l'occupation à 80%.
Outre la conclusion d'un contrat-cadre (une seule fois), des contrats de travail doivent également être conclus pour chaque période d'emploi.
Ce sont des contrats de travail à durée déterminée ou pour un travail nettement défini. Il s’agit de contrats de travail à durée déterminée ordinaire. Ils suivent donc les règles générales pour tout ce qui concerne les documents à fournir, les délais de préavis, etc.
Mais il y a deux différences importantes:
- Il est préférable que ces contrats de travail soient rédigés par écrit, mais ils peuvent aussi être conclus oralement, à titre exceptionnel.
- Ils peuvent se succéder de manière illimitée.
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Qu'en est-il du salaire?
Depuis le 1er janvier 2024 les salaire barémiques minimum s’appliquent, autrement dit les salaires correspondent aux barèmes et classifications de fonctions en vigueur dans le secteur concerné.
S'il n'existe pas de salaire barémique, le salaire horaire doit être au moins égal au revenu mensuel minimum moyen garanti (RMMG)...
Toutefois, le flexi-salaire ne pourra pas dépasser 150 % du salaire minimum de base.
À ce salaire s'ajoutent toutes les primes, avantages et cotisations ONSS, qui sont normalement dues par l'employeur. Selon le SPF ETCS, ces montants doivent également être pris en compte pour le contrôle de la limite maximale.
Le paiement du simple pécule de vacances (7,67% du salaire fixe) doit être effectué en même temps que celui du flexi-salaire. -
Dois-je payer des impôts sur mon flexi-job?
Les salariés ne paient ni cotisations sociales ni impôts et reçoivent donc leur salaire « brut pour net ». Le flexi-salaire net peut donc être plus élevé que celui d'un salarié ayant un contrat de travail normal.
Cette exonération d’impôts et de cotisations sociales est limitée aux premiers 12.000 euros par année civile (indexés annuellement).
Pour les retraités, cette limite ne s'applique pas pour le moment. Toutefois, il est question d’une limite pour les prépensionnés (< âge légal de la retraite) à partir de 2025.
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Les primes et avantages sectoriels sont-ils d'application?
Les avantages accordés par convention collective s'appliquent également aux flexi-jobbers, à moins que la convention collective ou l'accord ne les exclue explicitement.
Mais: le salaire flexi ne peut pas dépasser 150 % du salaire minimum (salaire barémique). Un travailleur qui a bien négocié et qui perçoit plus que le salaire barémique peut voir ses avantages supplémentaires plafonnés par cette limite maximale de 150 %.
Sauf si: un plafond plus élevé pour le flexi-salaire ait été convenu dans le secteur (actuellement, nous ne connaissons aucun secteur où ce soit le cas).
Prime de fin d'année
En principe, les CCTs relatives aux primes de fin d'année s'appliquent également aux travailleurs en flexi-job. S'ils remplissent les conditions de la CCT (par exemple une ancienneté et un volume de travail suffisants), ils ont en principe également droit à la prime de fin d'année.
Un problème se pose parfois dans le calcul de la prime de fin d'année elle-même. Il s'agit souvent d'un pourcentage du salaire. Si la CCT fait clairement référence aux salaires soumis à l'ONSS, certains employeurs considèrent que le flexi-salaire n'entre pas en ligne de compte. Il ne s'agit pas d'une cotisation ONSS normale, mais d'une cotisation de solidarité.
Le travailleur aurait donc théoriquement droit à une prime de fin d'année, mais son montant serait de 0..... euros.
Dans la pratique, l'octroi ou non de la prime varie donc d'un secteur à l'autre, en fonction du texte exact de la CCT et de l'interprétation qui en est faite.
Attention: les travailleurs intérimaires suivent le régime de prime de fin d'année du secteur intérimaire (PC 322). La prestation en flexi job est prise en compte dans le calcul de la prestation de travail nécessaire, mais le salaire flexi n'est pas pris en compte dans le calcul du montant de la prime de fin d'année. -
Un flexi-jobbiste a-t-il droit à des vacances?
Le travailleur en flexi-job a droit à des jours de congés l’année suivante. Mais puisqu’il reçoit son flexi-pécule de vacances en même temps que son flexi-salaire, il ne recevra rien lorsqu’il prendra ses congés l’année suivante (pas de simple pécule de vacances, ni de double pécule de vacances).
Le flexi-pécule de vacances est égal à 7,67% du flexi-salaire (primes comprises !). Le paiement se fait directement avec le flexi-salaire. Le montant minimum pour un flexi-job est donc de 12,05 EUR par heure (flexi-salaire de 11,19 EUR + flexi-pécule de vacances de 0,86 EUR). -
Que se passe-t-il en cas de maladie lors d'un flexi-job?
Un flexi-jobiste a les mêmes droits qu'un travailleur régulier et peut donc bénéficier de indemnités de maladie.
Comment faire en pratique ?
- En cas de maladie, il doit informer ses deux employeurs : son employeur habituel et l'employeur de son flexi-job.
- Les deux employeurs doivent payer le salaire garanti (conformément à la durée du contrat de travail *).
- Le travailleur doit également prévenir la caisse d'assurance maladie (par courrier recommandé), qui paiera les indemnités si la période couverte par le salaire garanti est épuisée.
Sur base de quel revenu est calculée l'indemnité de maladie versée par la caisse d'assurance maladie?
- Dans tous les cas, au moins sur base du salaire des contrats de travail en vigueur au moment où la maladie s’est déclarée. Par exemple : si vous tombez malade au cours d'un emploi à 4/5e que vous combinez avec un flexi-job à 2/5e à temps partiel, votre indemnité de maladie est calculée sur les deux salaires ensemble (mais limitée au plafond salarial de l'assurance maladie)
- Il arrive que l'on tienne également compte des flexi-jobs antérieurs. C'est le cas si:
- il y a encore eu des prestations flexi-job dans les 30 jours précédant le début de la maladie.
- ET que ce flexi-job a été exercé avec une certaine régularité (pas seulement occasionnel)
Attention : le précompte professionnel est toujours retenu sur les indemnités de maladie. Egalement sur les indemnités de maladie calculées (en partie) sur la base d'un flexi-salaire.
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Que se passe-t-il en cas d'accident de travail lors d'un flexi-job?
Un travailleur sous flexi-job a un contrat à durée déterminée. Il conserve les mêmes droits qu’un travailleur qui a un contrat à durée déterminée classique, entre autre l’obligation pour l’employeur d’assurer son travailleur flexi-job en cas d’accident du travail. Mais en pratique, l’indemnité de remplacement de l'assurance accidents du travail reste souvent nettement inférieure au salaire normal. En effet, elle ne tient pas compte des heures prestées au-delà d’un temps plein.
Deux situations sont possibles :
- Vous êtes victime d’un accident du travail pendant les prestations sous contrat flexi-job.
Vous avez droit au salaire normal garanti pendant les 30 premiers jours, de la part de tout employeur avec lequel vous êtes sous contrat.
Mais après la période couverte par le salaire garanti, vous serez payé par la compagnie d'assurance elle-même. - Vous êtes victime d'un accident du travail dans le cadre de votre activité principale normale (pas durant l’exercice du flexi-job).
Vous avez droit au salaire normal garanti pendant les 30 premiers jours, de la part de tout employeur avec lequel vous êtes encore sous contrat. Après cette période de salaire garanti, votre indemnité est calculée sur votre salaire normal. Il s'agit alors du salaire moyen des 12 derniers mois.
Comment faire en pratique?
- Vous informez l'employeur où s'est produit l'accident du travail. C'est la compagnie d'assurance de cet employeur qui devra intervenir.
- Vous fournissez également à l'autre employeur un certificat d'incapacité de travail (si vous êtes également temporairement incapable d'exercer votre emploi chez lui).
- Dans l'attente de l'intervention de l'assureur accidents du travail, les em-ployeurs paieront les salaires normaux garantis.
- L'assureur compétent en matière d'accidents du travail prendra contact avec les deux employeurs pour leur demander des informations sur le sa-laire et l'emploi.
- Si vous n'avez pas reçu de décision de l'assureur au bout de 1 semaines (2 semaines pour les employés), vous devez déjà en informer votre caisse d'assurance maladie (par courrier recommandé). Celle-ci peut alors verser provisoirement des indemnités de maladie en attendant le remboursement par l'assureur des accidents du travail.
- Si vous n'avez toujours pas reçu de décision de l'assureur après 2 se-maines, renseignez-vous auprès de votre employeur et prenez rendez-vous au guichet syndical de la CSC le plus proche.
- Vous êtes victime d’un accident du travail pendant les prestations sous contrat flexi-job.
Documentation utile aux militants
Vous travaillez dans une entreprise qui recourt aux flexi-jobs? Découvrez notre checklist qui répond aux principales questions que peuvent se poser les flexi-jobistes.