Communiqué de presse : appel des jeunesses syndicales à rejoindre les grèves
Appel des jeunesses syndicales à rejoindre les grèves : “c’est notre avenir qui est en jeu”
Fin novembre, la Belgique connaîtra une nouvelle série d’actions et de grèves qui s’inscrivent dans le plus grand mouvement social qu’ait connu le pays depuis des décennies. Après la mobilisation historique du 14 octobre, où plus de 140 000 personnes sont descendues dans les rues pour défendre leurs droits à une vie digne, la jeunesse était au rendez-vous : nous étions plus de 2 500 dans un cortège de jeunes, en plus des milliers d’autres qui manifestaient avec leurs collègues. Nous, les jeunes, que nous soyons aux études, en recherche d’emploi ou déjà au travail, refusons de voir notre avenir sacrifié. La jeunesse syndicale unie réaffirme donc sa détermination à poursuivre et à participer aux grèves et les actions du 23, 24, 25 et 26 novembre.
Pourquoi ces grèves ?
- Parce que le gouvernement Arizona s’attaque frontalement aux travailleurs et travailleuses, aux jeunes, aux femmes, aux personnes migrantes, aux pensionné•e•s, aux chômeur•euse•s, ainsi qu’aux secteurs essentiels que sont l’enseignement, la santé ou encore les transports. Parce qu’au même moment, ce gouvernement multiplie les cadeaux fiscaux et financiers aux entreprises et aux actionnaires, allant jusqu’à prévoir 34 milliards d’euros pour l’armement.
- Parce que les travailleurs et travailleuses veulent vivre, pas survivre ; et que nous, en tant que jeunes, voulons des emplois stables, avec de bonnes conditions de travail, et bien rémunérés, et non un job jetable.
- Parce que la grève reste l’outil le plus puissant pour rappeler une vérité fondamentale : si les travailleur•euse•s s’arrêtent, tout s’arrête. Ce sont elles et eux qui créent les richesses, pas les ministres ni les actionnaires.
- Et enfin, parce que le mouvement social fonctionne. Outre toutes les conquêtes sociales arrachées par le passé, nous sommes aujourd’hui témoins que sous la pression de la rue, le gouvernement se divise et recule déjà sur plusieurs mesures : il a par exemple reporté sa réforme concernant le malus pension. La contestation populaire a un impact réel.
Les jeunes se mobilisent
“Il m’a fallu 7 ans pour trouver un emploi où le droit du travail était respecté et avec un salaire correct. Avant, je n'avais pas de pause midi, pas de chauffage, un rythme insoutenable, une gestion des équipes catastrophiques, et parfois du harcèlement moral. Mais ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on doit nous forcer à accepter n’importe quoi.” Lina, 28 ans
Le gouvernement prétend agir en notre faveur, mais il fait tout l’inverse. Au contraire, nous voulons des contrats stables, des salaires dignes, des études accessibles, des logements abordables, des transports publics financés, une planète vivable et des soins de santé remboursés. Et nous savons que cela relève de choix politiques. Et nous refusons que ces choix se fassent contre nous. C’est pourquoi nous appelons les jeunes à rejoindre les différents piquets de grève organisés sur leurs lieux de travail ainsi qu’à manifester leur solidarité pour les actions syndicales prévues partout en Belgique.
Programme des 4 jours d'actions.
Personne de contact :
Bernard Dessy, responsable national des Jeunes CSC : 0473 84 07 86
