La CNE et ACV-CSC METEA veulent une consultation sur l'avenir d'Audi Brussels
L'ACV-CSC METEA et la CNE sont profondément déçues par la décision de la direction de ne pas renouveler les contrats de 371 travailleurs intérimaires chez Audi. Cette intervention brutale aura un impact énorme sur les travailleurs concernés et leurs familles. La CSC demande à la direction d'Audi d'assumer ses responsabilités et de s'asseoir avec les partenaires sociaux dès que possible pour développer un plan d'avenir réaliste pour Audi à Bruxelles.
La réduction de 371 emplois annoncée par la direction n'est pas une surprise en soi. Cependant, le moment choisi pour prendre cette décision a fait l'effet d'un coup de tonnerre. Lors du processus de réconciliation en octobre 2023, il avait été convenu de maintenir un niveau de production de 20 emplois par heure jusqu'en juillet 2024 et que tous les travailleurs conserveraient leur emploi. Cependant, dès le début de cette année, il était déjà évident, étant donné la chute des ventes du modèle Q8 E-Tron fabriqué à Forest que cet accord était fortement menacé. Cette baisse de la production signifiant, selon la direction, qu’il n’y a que deux options : soit maintenir la cadence de production entraînant la mise au chômage temporaire de +/- 3.371 salariés avec de larges périodes jusqu'à l'été 2024, soit le choix de réduire la vitesse de production avec pour conséquence de se séparer de 371 travailleurs intérimaires. Un choix à faire entre la peste et le choléra.
Ironiquement, Audi déclare qu'il s'agissait d'une décision difficile à prendre et qu'elle souhaite remercier ces travailleurs pour leur engagement.
En agissant ainsi, sans consultation sociale, nous considérons que la direction est responsable de transmettre au monde extérieur le message que les travailleurs intérimaires sont pour elle des travailleurs de second rang, à qui l'on peut dire au revoir sans laisser le droit de parole.