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Fake news: limiter le chômage ne crée pas d'emploi!

L’idée de limiter les allocations de chômage dans le temps comme solution face au chômage de longue durée a tout de la vieille fausse bonne idée réchauffée, qui est brandie régulièrement par des politiques en mal de solutions, et qui risque de jeter le bébé avec l’eau du bain en dénaturant la nature même de notre sécurité sociale.

Étrangement, tout au long de l’histoire du chômage, à chaque crise et augmentation du nombre de personnes privées d’emploi, les mesures de sanctions et d’exclusions du chômage ont été renforcées – alors que le bon sens préconiserait l’inverse.

La limitation dans le temps ne mène pas automatiquement à l’emploi s’il n’existe pas. L’idée qu’il suffirait aux gens de se diriger vers les emplois qui connaissent en ce moment des difficultés de recrutement ne tient pas compte de la complexité de la réalité. En effet, les difficultés de recrutement ou de maintien de personnel à l’emploi relèvent plus de mauvaises conditions de travail, de salaires trop bas, de techniques de management qui rendent malades, d’un manque de sens, même dans des métiers nobles, où seule la dimension marchande compte… En outre, la formation n’est pas une panacée: même avec une formation, tout le monde ne peut pas devenir chauffeur de bus. 

Enfin, exclure les gens de la sécurité sociale affaiblit celle-ci, impactant de ce fait tous et toutes, avec et sans emploi. Il n’y a que la réduction collective du temps de travail et la création de vrais emplois qui peuvent jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le chômage. 

Toutes les études sérieuses, dont une étude menée récemment par l’Onem, ont démontré que les sanctions et les exclusions du chômage ne mènent ni à l’emploi, ni vers plus de qualifications . Même les défenseurs d’une telle mesure, comme Mathieu Lefebvre, professeur d’économie à l’ULiège, reconnaissent que «pour les chômeurs de longue durée, l'efficacité d'une telle mesure reste marginale». 

Cette mesure est injuste et inefficace. Elle va mettre à mal le système de solidarité, et engendrer un transfert de personnes et de familles qui vont soit se retrouver au CPAS, soit sombrer davantage dans la pauvreté. 

La législation chômage actuelle est déjà très sévère, et conditionne fortement l’octroi des allocations: deux évaluations positives pour les jeunes qui sortent des études, une durée de travail d’au moins un an à temps plein sur une période de 24 mois pour les autres, la recherche active d’emploi, le statut familial, des contrôles très stricts… En outre, le chômage a un impact délétère important sur la santé physique et mentale.

L’exclusion des allocations de chômage pour ceux et celles qui ont rempli toutes leurs obligations (étant donné que les autres ont déjà été exclus par l’activation) n’aidera pas à trouver du travail plus rapidement. Au contraire, en perdant ce statut de chômeur ou de chômeuse, la personne exclue des allocations perd un revenu, du lien social, des possibilités de formation, et est de facto encore plus éloignée de l’emploi. 

Les Travailleurs Sans Emploi (TSE) de la CSC exigent l’application de la Constitution, et de ce droit fondamental qu’est le droit à l’emploi; la mise en œuvre de politiques de création d’emplois convenables, accessibles aux personnes sans emploi; des allocations de chômage au-dessus du seuil de pauvreté; la suppression de la dégressivité; la réduction collective du temps de travail; la création d’emplois de proximité; la création de parcours d’insertion efficaces et adaptés aux chômeuses et chômeurs éloignés de l’emploi; la réorientation des aides à l’emploi…

Last but not least, les employeurs doivent assumer leurs responsabilités, en donnant de réelles chances d’embauche, et cesser de se plaindre de ne pas trouver de travailleurs en cherchant le mouton à cinq pattes. 

Toujours pas d’emploi? Alors un revenu décent!

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Fake news: limiter le chômage ne crée pas d'emploi!

L’idée de limiter les allocations de chômage dans le temps comme solution face au chômage de longue durée a tout de la vieille fausse bonne idée réchauffée, qui est brandie régulièrement par des politiques en mal de solutions, et qui risque de jeter le bébé avec l’eau du bain en dénaturant la nature même de notre sécurité sociale.

Étrangement, tout au long de l’histoire du chômage, à chaque crise et augmentation du nombre de personnes privées d’emploi, les mesures de sanctions et d’exclusions du chômage ont été renforcées – alors que le bon sens préconiserait l’inverse.

La limitation dans le temps ne mène pas automatiquement à l’emploi s’il n’existe pas. L’idée qu’il suffirait aux gens de se diriger vers les emplois qui connaissent en ce moment des difficultés de recrutement ne tient pas compte de la complexité de la réalité. En effet, les difficultés de recrutement ou de maintien de personnel à l’emploi relèvent plus de mauvaises conditions de travail, de salaires trop bas, de techniques de management qui rendent malades, d’un manque de sens, même dans des métiers nobles, où seule la dimension marchande compte… En outre, la formation n’est pas une panacée: même avec une formation, tout le monde ne peut pas devenir chauffeur de bus. 

Enfin, exclure les gens de la sécurité sociale affaiblit celle-ci, impactant de ce fait tous et toutes, avec et sans emploi. Il n’y a que la réduction collective du temps de travail et la création de vrais emplois qui peuvent jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le chômage. 

Toutes les études sérieuses, dont une étude menée récemment par l’Onem, ont démontré que les sanctions et les exclusions du chômage ne mènent ni à l’emploi, ni vers plus de qualifications . Même les défenseurs d’une telle mesure, comme Mathieu Lefebvre, professeur d’économie à l’ULiège, reconnaissent que «pour les chômeurs de longue durée, l'efficacité d'une telle mesure reste marginale». 

Cette mesure est injuste et inefficace. Elle va mettre à mal le système de solidarité, et engendrer un transfert de personnes et de familles qui vont soit se retrouver au CPAS, soit sombrer davantage dans la pauvreté. 

La législation chômage actuelle est déjà très sévère, et conditionne fortement l’octroi des allocations: deux évaluations positives pour les jeunes qui sortent des études, une durée de travail d’au moins un an à temps plein sur une période de 24 mois pour les autres, la recherche active d’emploi, le statut familial, des contrôles très stricts… En outre, le chômage a un impact délétère important sur la santé physique et mentale.

L’exclusion des allocations de chômage pour ceux et celles qui ont rempli toutes leurs obligations (étant donné que les autres ont déjà été exclus par l’activation) n’aidera pas à trouver du travail plus rapidement. Au contraire, en perdant ce statut de chômeur ou de chômeuse, la personne exclue des allocations perd un revenu, du lien social, des possibilités de formation, et est de facto encore plus éloignée de l’emploi. 

Les Travailleurs Sans Emploi (TSE) de la CSC exigent l’application de la Constitution, et de ce droit fondamental qu’est le droit à l’emploi; la mise en œuvre de politiques de création d’emplois convenables, accessibles aux personnes sans emploi; des allocations de chômage au-dessus du seuil de pauvreté; la suppression de la dégressivité; la réduction collective du temps de travail; la création d’emplois de proximité; la création de parcours d’insertion efficaces et adaptés aux chômeuses et chômeurs éloignés de l’emploi; la réorientation des aides à l’emploi…

Last but not least, les employeurs doivent assumer leurs responsabilités, en donnant de réelles chances d’embauche, et cesser de se plaindre de ne pas trouver de travailleurs en cherchant le mouton à cinq pattes. 

Toujours pas d’emploi? Alors un revenu décent!