Worldline Belgique: une loi Renault pour un délestage potentiel de plusieurs centaines de postes
Après la récente annonce de Worldline, leader mondial des solutions de paiement en magasin et en ligne, de réduire ses effectifs de 8%, la CNE monte au front pour défendre les centaines d’emplois potentiellement menacés en Belgique.
Worldline, leader mondial des solutions de paiement en magasin et en ligne, annonce une réduction de ses effectifs de 8% au niveau du groupe qui se traduit par un délestage potentiel de plusieurs centaines de postes de travail en Belgique sur près de 1.400 employés (CP 200). Un choc au vu de l’ampleur de l’annonce de la direction durant le conseil d’entreprise de ce mercredi 7 février et un impact social difficile à comprendre au vu des résultats financiers en Belgique.
La direction belge avait pourtant nié tout projet de restructuration au conseil d’entreprise du mois d’août 2023 alors que certaines inquiétudes commençaient à s’exprimer à cette époque. Au contraire, la direction avait été très rassurante en mettant en avant l’approche anticipative belge de toujours éviter les licenciements en privilégiant la réduction des coûts et l’optimisation des méthodes de travail.
La direction belge avait également montré la croissance formidable du bénéfice opérationnel de 3 des 4 entités belges entre 2019 et 2022, ce qui apparait aujourd’hui totalement incohérent par rapport à l’impact social annoncé en ce début 2024.
La CNE demande une totale transparence
La direction du groupe avait aussi été encore beaucoup plus loin en octobre 2023 dans son message très riche en superlatifs sur les résultats du groupe tout en se désolant de la chute de son action en bourse suite à la révision de ses objectifs 2023 et en annonçant qu’elle avait un plan !
Nous constatons aujourd’hui la nature de ce plan : un licenciement « boursier » pour doper le cours de l’action !
La CNE et son pendant néerlandophone PULS demandent la totale transparence sur les comptes de l’entreprise et remettront en question les mesures linéaires du groupe qui ne tiendraient pas en compte des performances financières belges. Nos représentants mettront tout en œuvre pour la préservation maximale de l’emploi et défendront tant leurs collègues menacés par ce projet que les conditions de travail de celles et de ceux qui resteront.
Nous souhaitons aboutir à la conclusion d’un plan social avantageux pour le personnel qui partirait et obtenir des garanties pour le personnel qui reste.