Accord-cadre en communauté germanophone
pour le secteur Non Marchand subsidié par les pouvoirs politiques à Eupen. Cet accord sera d’application pour les années 2016-2019.
L’accord vise à améliorer de manière concrète et rapide le pouvoir d’achat des travailleurs du secteur : par une augmentation des salaires, mais aussi par une mesure concernant la reconnaissance de l’ancienneté acquise lors de la carrière professionnelle. De même, une augmentation du 13ième mois et une intervention dans les frais de transport sont prévues pour les travailleurs des entreprises de travail adapté (ETA).
Les progrès restent néanmoins insuffisants : les moyens mis à disposition pour la mise en application des mesures ne rencontrent qu’un tiers de la somme demandée initialement dans notre cahier de revendications. Selon le gouvernement de la Communauté germanophone, les marges budgétaires sont serrées et le maintien du volume de l’emploi est garanti.
Au-delà de cette garantie d’emploi dans le secteur, l’accord contient d’autres améliorations qualitatives : l’élaboration d’un programme de formation intersectoriel, ainsi que des mesures pour concilier vie professionnelle et vie privée. En ce qui concerne ce dernier point, le Ministre des Affaires sociales Antoniadis est d’ailleurs en train d’élaborer un « masterplan » pour la petite enfance, qui sera soumis aux interlocuteurs sociaux.
Qu’en penser ?
Le contenu de cet accord est certes maigre par rapport aux défis à relever dans le secteur et pour harmoniser les différents secteurs à celui dit « fédéral ». Mais la négociation a été possible, ce qui n’est pas le cas dans tous les parties de notre petit pays.
L’accord devra maintenant être mis en musique par des conventions collectives dans les différentes commissions paritaires, pour que les quelques 700 travailleuses et travailleurs du secteur (en équivalent temps plein) puissent en bénéficier.
Vera Hilt