C'est pas les immigrés, c'est pas les sans-papiers... c'est la loi qu’il faut changer !
Nous étions près de 25.000 manifestants ce mardi 31 janvier pour dénoncer l’immobilisme des gouvernements face aux pénuries existantes mais aussi pour qu’il y ait un réel financement dans les prochaines années pour l’ensemble des secteurs dits « essentiels » durant la période covid.
Cependant, alors que les hôpitaux ont besoin plus que jamais de personnel qualifié dans un contexte de pénurie, 2 jours après cette « monstrueuse » manif, un travailleur est privé de son travail car l’Etat belge lui a refusé sa demande d’asile !
C’est l’histoire d’un jeune homme qui a fui les persécutions dans son pays d’origine, qui a transité par plusieurs pays dans d’atroces conditions avant de trouver refuge en Belgique en 2018. C’est le courage d’un homme qui a suivi plusieurs formations pour s’intégrer à Nivelles et qui, à travers la Mission régionale pour l’emploi dans le Brabant wallon, a décroché un emploi dans l’entretien ménager pour une durée indéterminée en 2020. Son cheminement professionnel au sein de l’hôpital lui a permis de prendre un appartement dans la cité aclote et de s’intégrer totalement dans la société civile et sociale belge.
D’une disponibilité hors pair durant la période covid où il a remplacé ses collègues malades, effectué des gardes de nuit et WE sans compter, assuré des horaires difficiles et flexibles pour nettoyer l’ensemble de l’hôpital pour la sécurité des patients et du personnel. Mais aujourd’hui, il voit sa demande d’asile refusée.
C’est le désarroi et l’incompréhension pour l’ensemble de ses collègues face à cette injustice. Mais aussi une belle solidarité qui s’est créée, peu importe les fonctions dans l’hôpital. Ils/elles sont unanimes : Abdoulaye est un vrai rayon de soleil pour l’ensemble des collègues. Il a aussi le soutien de sa direction qui n’a pas d’autre choix que de le licencier et qui lui donne une promesse d’engagement, ainsi qu’un courrier de recommandation, pour l’aider dans la régularisation de ses papiers sur base de son travail.
Enfin, c’est le combat d’une équipe syndicale qui crée un collectif puissant entre les travailleurs de l’hôpital pour venir en aide à Abdoulaye. Aujourd’hui, nous demandons que sa demande de régularisation soit acceptée, et que des critères clairs soient définis pour toute demande de régularisation. La CNE se bat et continuera à se battre contre les injustices !
Signez et partagez la pétition qui se trouve ici !
Evelyne Magerat