Les Rosetta (CPE) en prison : La solution ?
Le SPF justice a depuis mars 2018 permis l’engagement des CPE comme assistant de surveillance pénitentiaire (alors que la nouvelle loi pénitentiaire promettait de garantir un emploi statutaire et un renforcement de la formation).
Le prétexte de l’époque était la difficulté de recrutement pour l’ouverture de la prison de Beveren.
En tant qu’organisation syndicale, si nous pouvons nous réjouir de donner la chance à un jeune de décrocher un contrat, nous ne pouvons passer sous silence que ces contrats ne sont nullement en adéquation avec la fonction, bien que certains accomplissent un bon travail.
Le recrutement en lui-même est déjà mis en cause, pour chaque établissement pouvant engager un CPE, l’autonomie des procédures (publicité, jurys,…) sont laissées aux établissements. Certains passent par le FOREM, d’autres Facebook, via le site SPF justice, et via des mails aux agents travaillant déjà dans l’établissement. L’examen oral proposé a déjà eu pour effet qu’un candidat non valable pour une prison X est déclaré apte pour une prison Y….et ce dans le même mois, et avec le même examen.
Et pour finir, le SPF justice fait apparaître ces CPE dans le tableau du personnel afin de masquer le manque criant d’agents.
Il est urgent d’augmenter les capacités de Selor à organiser les sélections de recrutement, qui sera alors en mesure de répondre plus rapidement aux demandes. Et coupera l’envie au SPF de procéder à des recrutements qui ne respectent pas les principes d’égalité d’accès à l’emploi public, d’objectivité et de transparence comme c’est le cas avec les recrutements Rosetta.