Faillite de Liberty : Reprise du site de Flémalle par ArcelorMittal

Alors que la faillite de Liberty-Galati, véritable drame social, a été prononcée par le tribunal de l’Entreprise le 22 avril dernier, l’ancien propriétaire, ArcelorMittal, annonce reprendre le site de Flémalle. Les travailleurs liégeois nourrissent l'espoir d'une reprise rapide après avoir traversé des années d'abandon.
« C’est une réparation partielle d'une injustice flagrante, affirme Farouk Chennit, permanent CSC METEA. Le site de Flémalle, comme celui de Tilleur d’ailleurs, n’aurait jamais dû être soustrait au tissu industriel liégeois d’ArcelorMittal. »
Pour rappel, c'est en 2019 qu'ArcelorMittal avait cédé les lignes de galvanisation 4 et 5 de Flémalle mais aussi l'usine de fer-blanc de Tilleur, au groupe Liberty House. Cette décision intervenait à la suite d’une injonction de la Commission européenne, dans le cadre de l'acquisition du sidérurgiste italien Ilva, afin d'éviter une situation de monopole sur le marché européen de l'acier. La transaction s'était élevée à 740 millions d'euros. Depuis, Ilva a quitté le giron d’ArcelorMittal, ouvrant ainsi la voie à un possible retour des unités liégeoises dans leur environnement d'origine. Aujourd’hui, cette possibilité se confirme et la délégation CSC METEA s’en réjouit.
« Nous avions, il y a six ans, des craintes quant à l’avenir des sites cédés. Nous avions réclamé un plan industriel, des investissements, des garanties d’emploi… en vain, déplore David Camerini, président de la délégation syndicale CSC METEA chez ArcelorMittal. Notre attente aujourd'hui est claire : tout doit être mis en œuvre avec détermination pour défendre les intérêts des travailleurs et assurer la pérennité d'une activité sidérurgique essentielle pour l'avenir de la région liégeoise. »
La CSC METEA plaide pour une relance durable de l’activité sidérurgique et l’avenir des travailleurs liégeois. Elle invite les acteurs politiques belges et européens à soutenir l'industrie sidérurgique en déployant des plans d'action pour renforcer la compétitivité et mettre en œuvre des mécanismes de défense commerciale.