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Affaire Jost: le dumping social toujours d’actualité?

Ce lundi 17 octobre, le tribunal correctionnel de Liège n'a pas homologué l'accord conclu entre  Roland Jost, le patron de la société de transport « Jost Group », et le parquet fédéral.  Après une transaction financière accordée fin 2021, la justice liégeoise était, cette fois, invitée à valider une procédure de « plaider coupable » négociée entre les deux parties, à savoir 3 ans avec sursis, ce qu'elle n'a pas fait.

Pour la CSC-Transcom,  si Roland Jost a continué ses pratiques répréhensibles, c’est logique que le tribunal n'homologue pas cette transaction.  « Si la raison est celle-là, nous la trouvons normale. Pour tout justiciable, il en est ainsi. Bien sûr, nous attendons de lire les motivations du tribunal, » explique Roberto Parrillo, responsable général transport & logistique CSC-Transcom.

Des pratiques qui n'ont pas cessé

Pour mémoire, c’est en 2015 que la justice belge s’est intéressée de près aux pratiques du transporteur : elle le soupçonnait de dumping social à grande échelle mais aussi de traites d’êtres humains. Deux ans plus tard, elle plaçait Roland Jost sous mandat d'arrêt tout en saisissant quelque 240 de ses camions. 

« Mais quid des faits dénoncés par la suite ? interroge Ludovic Moussebois, permanent CSC-Transcom Liège-Verviers. Force est de constater que les pratiques de l’entreprise n’ont pas cessé. A de nombreuses reprises, nous avons dénoncé de nouveaux faits répréhensibles. Jost a continué, après 2017, à acheminer des chauffeurs roumains par avion en Belgique via Maastricht. Dès lors, nous nous interrogeons sur le sens d’un sursis ? Quand il y a un sursis, on s’engage à ne pas recommencer, mais là, il a continué. Pour nous, c’est clair qu’il y a récidive. Nous estimons que tant la transaction financière que celle sur la peine de prison ressemblent fort, dans ce cas précis, à des primes au dumping social et cela risque de donner des idées à tous les autres.»

Stop au dumping social

En effet, malgré cette affaire emblématique, le dumping social continue à gangréner l’ensemble du secteur. « On a obtenu de grandes avancées au niveau légal avec le paquet mobilité européen mais encore faut-il que l’Etat belge accorde les moyens suffisants pour effectuer les contrôles. Actuellement, malgré la bonne volonté des inspecteurs et des auditeurs, les moyens de contrôles sont largement insuffisants.  Les transporteurs le savent bien. Ils prévoient d’ailleurs la plupart du temps une enveloppe pour payer l’amende directement et repartir comme si de rien n’était… Cela leur revient moins cher que de respecter les règles ! Théoriquement, les chauffeurs étrangers doivent rentrer toutes les 8 semaines dans leur pays d’origine, mais dans les faits, ils ne rentrent qu’une à deux fois par an, tout au plus. »

La CSC-Transcom a fait de la lutte contre le dumping social son cheval de bataille : elle est à la pointe du combat et elle ne lâche rien. « Nous avons besoin du soutien de la justice pour faire comprendre aux transporteurs que s’ils ne respectent pas les règles, ils seront lourdement sanctionnés. »

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