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Marche contre la réforme Arizona : non à l’exclusion des chômeurs

Ce 24 avril 2025, des travailleurs avec et sans emploi de la CSC Bruxelles, les centrales des Services Publics de la CSC et de la FGTB ainsi que de nombreuses organisations ont défilé dans la capitale pour dénoncer la réforme du chômage du gouvernement fédéral « Arizona », dirigé par Bart De Wever. Cette mesure limite les allocations de chômage à deux ans maximum. Une attaque contre les droits des chômeurs que nous rejetons en bloc.

Une menace pour les plus précaires

Selon l’ONEM, 100 000 à 320 000 personnes pourraient perdre leurs allocations. Ces travailleurs, ayant pourtant souvent cotisé des années, risquent la précarité. Sans ce filet de sécurité, beaucoup devront compter sur une solidarité familiale fragile ou se retrouver sans ressources, aggravant leur appauvrissement. La CSC dénonce cette mesure qui punit les plus vulnérables dans un marché du travail déjà bien assez rude. Comme l’a déclaré Mustapha Azzizi, chef de service de la Fédération Mouvement CSC Bruxelles : « Limiter les allocations dans le temps n’est pas une réforme technique. C’est un choix de société, une vision où la pauvreté est une punition et la précarité un outil politique. »

Car cette réforme fragilise non seulement les chômeurs, mais aussi les conditions de travail de tous. « Cette réforme veut faire du chômage une menace crédible pour ceux qui sont à l’emploi. Casser le chômage, c’est casser les travailleurs. », insiste-t-il.

Une manif pour faire entendre la colère, les CPAS et services publics sous pression

Partie de l’ONEM, la marche a traversé Bruxelles, passant par le CPAS de Bruxelles, Actiris Saint-Gilles, le CPAS de Saint-Gilles, et celui de Forest. Un parcours symbolique pour donner la parole aux concernés.

La réforme va déborder sur les CPAS, déjà surchargés, qui s’attendent à un afflux de demandeurs privés d’allocations. Mais accompagner les chômeurs afin de chercher un emploi, ce n’est pas leur mission ! Ce 24 avril, par ailleurs jour de grève nationale des CPAS, souligne leur incapacité à absorber ce choc. Les services publics et associatifs (missions locales, alphabétisation, formation) seront aussi touchés : moins de moyens, plus de pression, au détriment des chômeurs et des employés de ces secteurs. Vous l’aurez compris : c’est tout l’écosystème de l’insertion socioprofessionnelle qui vacille.

Une société fracturée

En limitant les allocations, le gouvernement poussera des chômeurs vers l’exclusion. Une question de priorité dénoncée par Lazaros Goulios, responsable des « TSE » (Travailleurs Sans Emploi) de Bruxelles : « Pendant que 22 milliards d’euros de subsides sont versés aux entreprises sans obligation de créer des emplois, le gouvernement veut économiser 2 milliards sur le dos des chômeurs. On ne peut pas laisser passer ça. » Les syndicats et associations promettent une lutte acharnée, avec des recours au tribunal du travail et de nouvelles actions. La marche du 24 avril 2025 n’est qu’un début : face à l’injustice de la réforme Arizona, la mobilisation continue.