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Urbike: la plateforme de livraison bruxelloise à vélo!

Au cas où vous en doutiez encore, la transition énergétique est bel et bien en route dans nos sociétés. Et la société de livraison bruxelloise Urbike s'y inscrit parfaitement. Leur spécificité? Le transport de marchandise à vélo, avec comme objectif de remplacer progressivement des camionnettes et des camions légers au profit de vélos-cargos pour le dernier kilomètre de livraison. 

Mercredi 24 avril, un groupe de délégué(e)s d'entreprise (CSC - FGTB - CGSLB), appelé plus communément le Groupe Kyoto visitait ses installations et rencontrait Renaudcofondateur d'Urbike.

On gagne beaucoup de temps, sur ce "dernier kilomètre" ?

"En choisissant le vélo-cargo comme moyen de transport à Bruxelles, on gagne à peu près 1h30 par rapport aux moyens de transports traditionnels. Bien sûr, je parle de Bruxelles dans un rayon de 5 à 8km à partir d'ici (ndlr: proche de la gare du Midi, à Anderlecht). Nous ne livrons pas dans tout Bruxelles, et nous investissons surtout dans les zones les plus laborieuses pour les autres types de transport."

En effet, quand on connait l'état du trafic et le calvaire pour trouver une place où se parquer dans certaines zones à Bruxelles... A combien travaillez-vous? Et qu'est ce que vous transportez?

"Notre équipe est composée de 45 travailleurs et travailleuses. On aimerait ne pas dépasser 100 employé(e)s par zone. Au-delà, on perdrait de notre flexibilité, et les prises de décisions prendraient trop de temps alors qu'on a besoin d'agir rapidement. Les livraisons commencent dès 7h du matin, et terminent vers 21h. On transporte des produits frais, du sec, des médicaments,... A propos des médicaments, il faut savoir que c'est un de nos grands avantages: notre indice de prédictibilité des livraisons est très haut. Pour les hôpitaux, les labos,... C'est très important de savoir à quelle heure exacte arriveront les produits. A vélo, on peut le prédire. En camionnette, on est jamais à l'abri des caprices du trafic..."

A vélo, même électrique, il faut de sacré mollets pour transporter tous ces produits, non?

"C'est vrai que c'est un métier exigeant. Pas forcément parce qu'on se fatigue à vélo, mais parce qu'on manipule beaucoup de charges tout au long de la journée. On peut transporter jusqu'à 140kg avec nos vélos, ce n'est pas rien! Les vélos sont électriques, évidemment, mais nous souhaiterions que des moteurs un peu plus puissants puissent nous aider à l'avenir. Les choses avancent petit à petit en ce sens, mais il reste encore beaucoup à faire et à inventer! Il faut aussi savoir qu'on se fixe une limite à 24 heures par semaine à vélo. Peu de gens sont à temps-plein. Et ceux qui le sont, font un certain nombre d'heures à vélo sur la semaine, et sont au dispatching ou sont occupés à la mécanique pour remplir le reste de la semaine."

Financièrement, vous y trouvez votre compte ou c'est compliqué?

"Les deux premières années, on a du composer comme on pouvait financièrement. Mais cette année-ci, on dégage des bénéfices. C'est très positif. Notre initiative se fait de plus en plus connaitre, et nous voyons de plus en plus de sociétés venir à notre porte. Evidemment, nous ne pouvons pas répondre positivement à tout. Récemment, Amazon est venu nous proposer une collaboration; mais la contrepartie financière qu'ils étaient prêts à nous offrir était 3 fois plus basse que nos standards minimum. On a donc refusé. Il faut savoir que notre secteur est hyper concurrentiel, et souffre énormément de la concurrence déloyale. A peu près 80% des livreurs à vélo (ils sont estimés à 8000 au total à Bruxelles) sont des sans papiers . Ils font ce qu'ils peuvent pour gagner un peu d'argent et sont exploités un maximum. C'est scandaleux, et ça provoque évidemment un dumping social gigantesque."

Comment voyez-vous l'avenir?

"On aimerait surtout que plusieurs franchises sociales Urbike puissent s'implanter dans d'autres villes. Pour le moment, on est aussi implanté à Gand et à Leuven. Notre but consiste également à accompagner des entreprises à intégrer le vélo-cargo dans leur mode de fonctionnement. C'est le cas de KONE, par exemple, qui travaille dans les réparations d'ascenseurs et escaliers mécaniques. Avec la collaboration de Bruxelles Formation et Actiris, nous avons aussi développé une formation coursier à vélo. C'est une formation qui dure un mois, qui a eu lieu en octobre, et qui permet d'aborder ce métier de manière moins intimidante. On souhaiterait avoir un peu plus de femmes dans notre équipe, et cette formation est certainement un moyen d'y parvenir."

 

Pour plus d'information sur Urbike, rendez-vous sur leur site internet : https://urbike.be/ !

Pour rejoindre le groupe Kyoto et participer vous-aussi à ce genre d'initiatives, contactez sans plus attendre notre responsable BRISE (Environnement) Maxime De Wachter au 0497/76.74.96 ou sur son adresse email maxime.dewachter@acv-csc.be