Négociations sectorielles dans l'horeca : Accord enfin signé !
Mercredi 30 octobre 2019, les syndicats et fédérations patronales de l’Horeca se sont retrouvés pour signer un accord sectoriel pour la période 2019-2020. Après plusieurs mois de discussions, nous avons finalement abouti à un accord qui satisfait tout le monde. Mais que contient cet accord ?
Tout d’abord, le pouvoir d’achat a été augmenté. Les salaires minimums et effectifs bruts sont augmentés de 0,93% depuis le 1er octobre 2019 !
Ensuite, pour les travailleurs qui sont en fin de carrière, les partenaires sociaux avait mis en place un deuxième pilier de pension sectoriel qui offre à tout travailleur du secteur une certaine somme d’argent lors de son départ à la pension. Cet argent provient de cotisations payées par les employeurs. A partir du 1er janvier 2020, cette cotisation augmentera de 0,1%. Les employeurs devront donc verser une cotisation de 1,1% des salaires pour payer la pension complémentaire des travailleurs du secteur Horeca.
Mais ce n’est pas tout, jusque fin 2018, les travailleurs âgés pouvaient également bénéficier de système de prépension (RCC) pour pouvoir stopper le travail avant la pension. Mais pour en bénéficier, ces systèmes devaient être prolongés. Voilà qui est chose faite ! Moyennant certaines conditions, il est possible de partir en prépension à 58 ans (raisons médicales), à 59 ans (travail de nuit ou longue carrière) ou à 62 ans.
Pour les travailleurs qui ne peuvent y accéder tout de suite, il existe également des systèmes de fin de carrière qui permettent d’adoucir leurs conditions de travail. Il s’agit du crédit-temps de fin de carrière : soit à 55 ans (4/5ème), soit à 57 ans (mi-temps).
En ce qui concerne la formation, le nombre de jours de formation a été relevé à 2 jours de formation par an par travailleur à temps plein. La formation des travailleurs est un enjeu très important à nos yeux car elle permet à des travailleurs d’améliorer leurs compétences, d’alléger leurs conditions de travail ou encore de se reconvertir.
Divers groupes de travail se pencheront sur des thématiques qui nous sont chers telles que la classification de fonction (à mettre à jour) et la problématique de la pénibilité au travail et notre volonté d’alléger le travail.
Enfin devant l’insistance des employeurs, nous avons accepté de discuter de 2 sujets qui leur tiennent à cœur : le contrôle des malades et les heures supplémentaires.
Le quota d’heures supplémentaires volontaires passera de 120 à 360 heures. Ces heures sont à négocier individuellement entre l’employeur et le travailleur car elles se font sur une base volontaire !
Pour les travailleurs qui sont malades durant au moins 5 jours de travail, ils devront se tenir à disposition du médecin-contrôle à leur domicile pendant les 3 premiers jours de leur maladie. Les modalités pratiques doivent encore être mises sur papier, mais soyez certains que nous ferons tout pour que cela se passe dans les meilleures conditions pour les travailleurs malades.
Vous trouverez plus de détails sur cet accord dans un flashinfo qui vous sera prochainement envoyé.