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Une nouvelle occasion manquée d’écouter la voix des travailleurs

Une nouvelle occasion manquée d’écouter la voix des travailleurs

Manifestatie in Brussel.

Auteures: Ann Vermorgen en Marie-Hélène Ska

Novembre 2025

Après d’interminables préambules et une longue nuit de tractations, le gouvernement a fini par prendre quelques décisions, destinées à mettre en œuvre l’accord de l’été et le budget pluriannuel. Cet ensemble de mesures touche au cœur des intérêts des travailleurs. Elles concernent leur salaire, l’organisation de leur temps de travail et la pension qu’ils peuvent espérer toucher à la fin de leur carrière.  Par ce calendrier, le gouvernement aurait pu calmer les tensions. Au contraire, il préfère jeter de l’huile sur le feu.

Et à la fin, ce sont une fois de plus les travailleurs qui paient. Les attaques contre l’indexation des salaires et des allocations sociales, ainsi que l’augmentation de diverses dépenses par le biais de la TVA et des accises, constituent une double attaque contre leur pouvoir d’achat. Un saut d’index économiquement absurde et qui n’a rien de social. En particulier pour des allocations telles que les pensions, les chefs de ménage qui vivent souvent les situations les plus délicates sont tout aussi particulièrement visés. L’accord de l’été et ses conséquences ont aussi un impact sur la carrière et la pension des travailleurs.

Il aura fallu des mois de protestations pour connaître enfin l’évolution des réflexions sur les problèmes que créent les mesures relatives aux pensions. La maladie sera totalement assimilée dans le malus. La première année de carrière sera prise en compte. Ces décisions sont tout simplement logiques, mais une demande polie ne suffisait en tout cas pas pour se faire comprendre. Elles ne suppriment d’ailleurs pas l’impact pour les femmes et les bas revenus. Cinq jours de compensation sur l’ensemble de la carrière, c’est vraiment des clopinettes.

Les carrières interrompues restent une réalité que ce gouvernement semble déterminé à renforcer, puisqu’il supprime la durée minimale du travail d’un tiers. Sa décision de maintenir un minimum d’un dixième montre une fois de plus combien nous avions raison d’insister sur les contrats « zéro heure ». Mais plutôt que zéro, ce qui reste, ce sont les contrats d’appel et une précarisation accrue du marché de l’emploi. Le travail de nuit est d’ailleurs déjà plus répandu chez nous qu’aux Pays-Bas, la prétendue référence en la matière. Et devinez quoi? Le Conseil d’État nous a donné raison sur toute la ligne en matière de discrimination, de légalité et de manque de motivation. Mais dans ce domaine aussi, quoi qu’en dise le ministre, le gouvernement entend quand même élargir la définition.

Tout cela pour plaire à certains lobbies patronaux qui peuvent, par-dessus le marché, empocher une modération salariale supplémentaire. Le gouvernement aurait-il compris qu’il dépense inefficacement des sommes folles pour toutes sortes de subventions aux entreprises? Détrompez-vous! Oser alors reprocher à d’autres que nous sommes confrontés à un problème de dépenses, quel cynisme! Et que dire, alors, de ceux qui affirment que plonger les travailleurs dans l’incertitude et le burn-out relancera l’économie et le marché du travail? C’est aussi peu crédible que les effets de retour inscrits au budget.

Au lieu d’écouter les remarques justifiées des travailleurs, le gouvernement s’obstine dans sa politique antisociale. Non content d’avoir rogné les droits sociaux des travailleurs, il mène une double attaque contre leur pouvoir d’achat, par un saut d’index et diverses augmentations de la TVA et des accises.

Tout ceci constitue les raisons de la colère des travailleurs. Pour tous ces motifs, les organisations syndicales maintiennent leur Appel de novembre à une grève de trois jours. Non, une autre piste est possible. Dans le domaine social comme dans le domaine budgétaire.