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'Laat de redelijkheid regeren!'

"Un peu de bon sens, s'il vous plait!"

Auteurs: Ann Vermorgen, présidente CSC et Marie-Hélène Ska, secrétaire générale CSC
29/10/2024

Maintenant que les élections communales sont derrière nous, les responsables politiques peuvent enfin passer à autre chose. Car du travail, ils en ont en suffisance. Les résultats électoraux de l’extrême droite en Flandre et dans de nombreux autres pays d’Europe sont un appel de nombreux citoyens à être entendus. Enormément de personnes se sentent mises de côté. Sous couvert d’économies, leurs besoins et leurs souhaits n’ont pas été pris en compte pendant des années. La dernière chose à faire maintenant serait d’utiliser les règles budgétaires européennes pour concrétiser les fantasmes des libéraux et, ainsi, laisser encore plus de citoyens sur la touche.

C’est la raison pour laquelle nous plaidons pour un peu de bon sens dans les négociations qui sont actuellement en cours pour constituer un gouvernement. Du bon sens pour défendre un revenu décent pour chacun, ce qui signifie qu’il ne peut être question de chipoter à l’index, ce système qui nous a si bien protégés ces dernières années. Cela signifie aussi qu’il ne peut y avoir de place pour un nouveau gel des salaires alors que les entreprises engrangent des bénéfices faramineux. 
Nous souhaitons aux négociateurs de faire preuve de bon sens afin de veiller à ce que chacun puisse trouver un emploi et donc la sécurité. C’est une tout autre approche que celle qui consiste à éjecter les gens de l’assurance chômage pour les transférer vers le CPAS.

Nous souhaitons aux négociateurs de faire preuve de bon sens pour veiller à ce que le travail soit à nouveau plus équilibré. Ce n’est pas la même approche que celle qui consiste à demander une flexibilité débridée au moyen de contrats zéro heure ou d’heures supplémentaires à n’en plus finir. Ce n’est pas la même approche que celle qui consiste à saper dans le crédit-temps et les emplois de fin de carrière. Redonner du temps aux gens, c’est éviter que le travail rende malade. Il ne sera alors plus nécessaire de traquer les malades.

Nous souhaitons également aux négociateurs de faire preuve de bon sens pour renforcer les services collectifs, les services publics et le non marchand. Le citoyen lambda a en effet quotidiennement besoin de ces services, qu’il s’agisse du ramassage des poubelles, d’un enseignement de qualité ou de bons services médicaux, en passant par les bus et les trains.

Le vieillissement de la population atteindra bientôt un pic. On manque déjà cruellement de personnel dans les soins de santé et dans l’enseignement. Il sera peut-être encore tout juste possible d’éviter de nouvelles catastrophes climatiques. Ne soyons pas naïfs : pour faire face à tous ces défis, nous avons besoin de pouvoirs publics forts déployant une politique ciblée. Ce n’est possible que si chacun apporte sa contribution. Et nous ne dévoilons rien en disant que les travailleurs contribuent déjà très largement, depuis des années. Il est temps que d’autres fassent enfin de même. Il est temps qu’il y ait enfin un impôt sur la fortune. On ne peut plus accepter que les intérêts de quelques-uns priment sur l’intérêt général. Ne pas instaurer cet impôt, ce ne serait pas faire preuve de bon sens.

C’est la raison pour laquelle la CSC lance sa campagne Arizona. Elle entend expliquer clairement à tous les travailleurs ce qui les attend si on ne change pas de cap. Ces prochaines semaines, nous allons distribuer 300.000 gazettes Arizona aux collègues, en faisant du porte-à-porte, … pour éviter de nous retrouver, avec les négociateurs de l’Arizona, dans un désert asocial où seuls quelques cactus survivent pendant que les vautours affamés attendent de fondre sur leurs proies.