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Un contre rapport pour remettre la problématique des finances de la FWB en perspective

Un contre rapport d’experts pour remettre la problématique des finances de la FWB en perspective, à quelques jours du vote du budget

budget fédéral

Auteure: Julie Macq, conseillère au service d'études

Décembre 2025

La CSC francophone a adopté un contre rapport sur la dette publique de la Fédération Wallonie-Bruxelles produit par la CNE. Ce contre rapport vient en réponse au rapport d’experts, commandé par le gouvernement de la FWB, qui mettait en lumière des pistes possibles pour une meilleure soutenabilité des finances publiques, axées uniquement sur des réductions de dépenses de la FWB.

(Le rapport est disponible via le lien suivant).

Reprise comme leitmotiv à l’annonce du résultat du conclave budgétaire, cette "insoutenabilité" de la dette de la FWB ne peut en effet être un argument avancé pour mener des politiques d’austérité qui couteront très cher à notre démocratie et à nos générations futures.

Ce contre-rapport ouvre une autre voie, en mettant en exergue des solutions fiscales et budgétaires permettant d’assurer la soutenabilité budgétaire sans sacrifier les services publics et non-marchands financés par la FWB, tout en mettant en évidence un autre discours possible: il n’y a pas de dérive incontrôlée des dépenses en FWB mais bien un problème structurel des recettes.

La crise du financement que connait la FWB (ses recettes en pourcentage du PIB n’ont pas suffisamment augmenté depuis 2011), amène le débat du refinancement structurel. Bien qu’étant conscients des obstacles politiques et institutionnels d’une révision de la loi spéciale de financement, le refinancement doit être un combat que tout politique qui est attaché à nos valeurs démocratiques et à l’investissement dans nos générations futures se doit de mener.

Les experts du contre-rapport préconisent la voie d’un renforcement de la solidarité interrégionale en examinant le rôle potentiel de la fiscalité wallonne. En effet, si aujourd’hui on assiste à des coupes budgétaires drastiques dans des secteurs plus qu’essentiels (petite enfance, culture, enseignement), des cadeaux fiscaux sont proposés par les mêmes partis au pouvoir en région wallonne (baisse des droits d’enregistrement ou encore annonce d’une réforme des droits de succession).

Les décisions prises en FWB comme le rehaussement des seuils de réussite (alors que le redoublement coûte déjà 400 millions d’€ par an et risque de couter 100 millions supplémentaires) semblent également en totale incohérence avec la volonté d’une maitrise de la dette. Les CDIE, déjà chiffrés avec un surcout de quelques centaines millions d’euros par an et qui se matérialisera de facto par une contribution en cotisations sociales, semblent également être un non-sens dans le contexte budgétaire actuel.

Le discours alarmiste véhiculé par les politiques pour justifier des choix budgétaires qui mettent à sang les secteurs de la FWB est donc plus que contestable. Selon les économistes d’éconosphère, la FWB finance actuellement sa dette à des conditions acceptables. Les projections de long terme, fortement hypothétiques, se basent sur une série de présupposés théoriques et politiques contestables. Le contre-rapport les remet en question et dédramatise la situation de la FWB: l’augmentation de la dette peut très bien aller de pair avec une baisse de ses charges d’intérêt, les évolutions de la politique de la BCE ne présagent pas forcément d’une hausse des taux.

Enfin, le rapport se conclue par ce qui suit : "L’enjeu de cette discussion est aussi, comme y invitent certains, de déplacer le débat du seul niveau de la dette à son mode de gestion. Le système de financement de la dette par les marchés financiers a montré ces dix dernières années toutes ses limites."

La CSC francophone soutient la nécessité de repenser le discours qu’il n’y aurait pas d’alternative possible et réaffirme l’urgence d’investir dans les politiques de la FWB, investissement vital pour l’avenir et la préservation de notre démocratie. Concrètement, elle demande d’étudier et sans tabou toutes les hypothèses d’un refinancement de la FWB notamment via une solidarité de la régionale, à charge de la Wallonie notamment de compenser cette perte par l’abandon de ses mesures en matière de droits de succession et immobiliers.