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Où sont les possibilités d'emploi?

Où sont les possibilités d'emploi?

Autrices: Ann Vermorgen, présidente CSC & Marie-Hélène Ska, secrétaire générale CSC.

Date de parution: 23 février 2025

Maintenant que la Chambre a approuvé l’accord de gouvernement, après de longues négociations, nous avons officiellement un nouveau gouvernement fédéral. Qu’il ait fallu beaucoup de discussions pour accorder la confiance au gouvernement n’est pas surprenant, vu l’ampleur et le contenu de l’accord de gouvernement. Le fait que les discussions aient duré toute la nuit montre qu’il reste pas mal de pain sur la planche afin de faire rimer travail de qualité et faisable.

Cet accord de gouvernement présente une contradiction étrange, ou plutôt une absence notable. L’objectif principal de ce gouvernement est d’assainir le budget et un tiers de cet effort, soit près de huit milliards d’euros, repose sur l’augmentation du taux d’emploi. Cependant, il manque totalement de mesures concrètes afin de permettre à chacun de trouver un emploi de qualité.

Au contraire, le bâton semble être le seul moyen envisagé. L’activation est assimilée à la réduction de la protection sociale et des droits sociaux des demandeurs d’emploi et des malades et à la réduction des droits de pension. Pas moins de 8 milliards d’euros seront économisés sur les pensions (2,4), le chômage (2,7) et l’enveloppe bien-être (2,8). Des économies seront également réalisées au détriment du personnel des services publics et des services, ainsi que sur les droits accordés aux nouveaux arrivants.

En matière de nouvelles politiques, hormis le crédit familial et un coup de pouce pour l’économie sociale, rien n’est prévu pour aider efficacement les gens à trouver du travail. Aucun cadre de travail adapté pour la réinsertion, pas d’élargissement de l’accompagnement des malades de longue durée, pas de renforcement des droits à la formation, ni d’expansion des opportunités pour les jeuneset les demandeurs d’emploi d’entrer sur le marché du travail. Au contraire, les premiers emplois sont supprimés et les allocations d’insertion sont réduites. La discrimination envers les personnes âgées, porteuses d’un handicap ou issues de l’immigration semble être complètement ignorée. 

La différence de 500 euros nets entre les travailleurs et les inactifs fait couler beaucoup d’encre, alors qu’elle est garantie depuis longtemps pour les emplois à temps plein. Cependant, on omet de mentionner le renforcement de l’allocation de garantie de revenus en cas de chômage, qui devrait servir de levier pour une reprise à temps partiel pour ce groupe.

Parallèlement, on ouvre la porte à encore plus de flexibilité, mais dans le but de faire travailler davantage ceux qui travaillent déjà. Pensez aux heures supplémentaires, aux flexi-jobs et aux jobs d’étudiants, souvent avec des cotisations sociales et fiscales inexistantes ou réduites. Aucune de ces mesures ne contribuera réellement à l’augmentation du taux d’emploi, ni au budget. Elles pourraient même avoir un effet négatif, car les travailleurs risquent de tomber malades en raison de la surcharge de travail. 

C’est problématique. Non seulement pour le budget, mais surtout pour les nombreuses personnes qui ont besoin d’un soutien adéquat pour pouvoir travailler. 

Il est très clair que les effets de retour estimés ne seront pas atteints de cette manière dans les années à venir. Si l’on veut vraiment stimuler plus de personnes à travailler, il faudra adopter une approche différente. Nous avons suffisamment de propositions à cet effet.