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Il y a toujours une alternative

Il y a toujours une alternative

une manifestante portant une pancarte 'sous ces mirages, la misère du peuple'

Auteures: Ann Vermorgen et Marie-Hélène Ska

Octobre 2025

D’emblée, la CSC a souligné que les équilibres de l’accord de gouvernement ne tenaient pas la route. Cette trajectoire budgétaire, déjà très fragile, ne laissait aucun doute sur deux points: qui allait recevoir davantage et qui allait payer la note. Ce sont les travailleuses et les travailleurs, actuels et futurs, qui supportent l’essentiel des coûts: d’une part à travers la réduction de leurs droits en matière de chômage, de marché du travail et de pensions, et d’autre part via le démantèlement des services publics. Les entreprises et les « épaules les plus larges » n’ont quant à elles, rien à supporter. Au contraire, elles ont reçu une tape amicale sur l’épaule et un chèque en blanc. Une politique injuste et disproportionnée, comme l’ont dénoncé plus de 100.000 manifestants le 14 octobre dernier.

Les chiffres ne tiennent toujours pas la route, notamment en raison des effets retour fantaisistes avancés par le gouvernement – qu’il vaudrait mieux qualifier d’« effets de remboursement » puisque, une fois de plus, ce sont les travailleurs qui risquent de payer la facture d’une politique sans perspective pour eux. Des suggestions telles qu’un saut d’index, des économies dans les soins de santé, la poursuite des sanctions à l’encontre des malades de longue durée ou encore la hausse de la TVA ne cherchent même plus à dissimuler l’absence totale de projet de répartition équitable des efforts.

Pourtant, il est évident que le vrai problème budgétaire de ce gouvernement réside dans la baisse des recettes. Et cela ne concerne encore que l’évaluation globale du Comité de monitoring, sans même parler de l’affaiblissement systématique du financement de la sécurité sociale au fil des dernières années. 

Colmater les fuites

Pourtant, il existe de nombreuses solutions réalistes pour améliorer le solde budgétaire. Cela commence par des mesures techniques, comme la récupération de la TVA non perçue et la mise en place de dispositions générales anti-abus permettant à elles seules de percevoir effectivement les impôts légalement dus. Il s’agit ensuite de mener une analyse rigoureuse de la plus-value des différentes aides publiques accordées aux entreprises afin d’en évaluer l’efficacité réelle et l’impact sur l’emploi. Malgré les discours répétés dans les « spending reviews » (évaluation des dépenses publiques), ces analyses ont toujours été impossibles à réaliser jusqu’à présent. Pourtant, les évaluations actuelles du Bureau du Plan, de la Banque nationale et de la Cour des comptes montrent qu’il serait possible d’économiser plusieurs milliards, en commençant par la réduction « groupe cible » pour les premières embauches. S’y ajoute la recommandation internationale de cesser de subventionner les combustibles fossiles, comme c’est le cas pour le diesel professionnel, par exemple.

Enfin, lorsque les différentes fuites dans la sécurité sociale seront colmatées – en décourageant le recours aux sociétés de management par les faux indépendants et en assurant le paiement de cotisations sociales régulières tant pour les étudiants que pour les flexi-jobs – la situation budgétaire sen trouvera déjà considérablement améliorée.

Plutôt qu’une « taxe sur les colis », il serait bien plus judicieux de mettre en place une véritable taxe numérique, qui soutiendrait l’emploi et le développement économique en Belgique, tout en générant des recettes suffisantes. Il est donc inutile d’adopter des mesures injustes pour les pensions et d'autres systèmes de la sécurité sociale. Il y a toujours une alternative.