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La super note introduit les contrats zéro heure!

La sécurité sociale, une balise pour l’avenir

Autrices: Marie-Hélène Ska, secrétaire générale CSC & Ann Vermorgen, présidente CSC.

Date de parution: 21 janvier 2025

Notre Sécurité sociale a fêté ses 80 ans l’an dernier. Elle a été conçue dans le cadre du pacte social d’avril 1944, a fait l’objet d’une première législation en décembre de la même année et s’est ensuite élargie progressivement. L’importance de notre sécurité sociale aujourd’hui ne peut pas être sous-estimée. Il s’agit d’un ensemble de protections uniques, couvrant l’ensemble de la population en fonction de ses besoins et capable d’adaptations rapides. La période COVID et la crise énergétique l’ont encore prouvé. Pour ce faire, elle doit bénéficier de l’attention et des moyens qu’elle mérite.

Au cours des 80 prochaines années, la sécurité sociale continuera à jouer un rôle crucial pour garantir la solidarité et l’égalité, la stabilité économique et la cohésion sociale dans une société vieillissante.

Ces dernières années la part des cotisations patronales a diminué systématiquement principalement en raison du « tax shift » du gouvernement Michel mais aussi suite à la multiplication des réductions de cotisations, telles que les plans plus et l’introduction ou l’élargissement des jobs d’étudiants, des flexi-jobs et du travail de plateforme, sans que ces emplois ne s’accompagnement de cotisations adéquates. Pour maintenir un niveau décent de prestations tant en soins de santé, en pension, en maladies professionnelles ou encore en accidents du travail, les pouvoirs publics (et donc in fine les citoyens) ont été mis à contribution.

Comme interlocuteur social, la CSC a formulé des propositions au sein de chaque organe de gestion afin de moderniser le système, de garantir un niveau élevé de protection sociale mais également de mieux couvrir certaines situations nouvelles.

Les appels répétés à la responsabilisation des interlocuteurs sociaux sont paradoxaux. De nombreuses décisions politiques ont été prises qui ne permettent pas aux institutions de sécurité sociale d’honorer leurs missions. Il est avant tout impératif de responsabiliser les pouvoirs publics pour qu’ils instaurent et garantissent des cotisations correctes. Les interlocuteurs sociaux pourront ainsi assurer correctement la gestion, comme ils l’ont toujours fait.

L’augmentation du coût des pensions et des soins de santé en fin de vie résulte de la constitution de droits de pension par la génération précédente et du vieillissement de la population. Face à un tel changement démographique et sociétal, on ne peut pas se contenter des cotisations sociales de la population active et de cotisations patronales de plus en plus réduites. Il faut prévoir le financement alternatif requis. Les acteurs de la santé, comme le secteur des médicaments, doivent aussi prendre leurs responsabilités à cet égard.

Permettre à chacun·e de se constituer des droits dès que l’on travaille, comme étudiant jobiste par exemple, mieux reconnaître certaines maladies professionnelles comme le burn out, veiller à indemniser correctement les victimes d’accidents de travail ou encore mieux prendre en compte les dimensions de genre dans le secteur des pensions, tels sont les objectifs que nous entendons porter dans les années à venir. Pour cela, nous aurons, comme interlocuteurs sociaux, besoin d’interlocuteurs politiques soucieux de garantir la cohésion de la société et animés par l’envie de garantir une sécurité sociale adaptée aux enjeux du 21e siècle.

À partir de ces éléments fondamentaux, nous pourrons garantir l’avenir de la sécurité sociale pour les 80 années à venir.