"Le crédit-temps de fin de carrière m'amène un vrai soulagement"
Philippe, 57 ans, est opérateur de production chez TI group Automotive System (Liège) sur une ligne d’électrolyse depuis 35 ans. Il revient sur ses motivations de prendre un crédit-temps de fin de carrière.
«J’ai commencé à travailler chez Ti à 22 ans. Le plus dur, c’est le fait d’être en trois pauses, c’est-à-dire travailler le matin, l’après-midi et puis le soir, 7 jours sur 7 pendant trois semaines et puis, une semaine de congé. J’ai travaillé sous ce régime pendant une vingtaine d’années. Je me suis rendu compte rapidement que mon capital santé était quand même fort diminué du fait de ce régime de travail: on ne dort pas et on ne mange pas comme d’habitude.
Avec l’âge, ce régime devient assez pesant. J’ai pris un crédit-temps de fin de carrière. Il m’amène un vrai soulagement, physique tout d’abord. Mon travail la nuit est réduit grâce à ce 1/5ème temps et, quand cela ne peut pas être fait, on me prolonge mon week-end.
Aujourd’hui, je suis donc toujours dans un travail à trois pauses, avec le régime de nuit mais j’ai soit des nuits en moins, soit un week-end de trois jours. Ce week-end prolongé me permet d’être plus présent pour ma famille et mes amis. Le régime de sommeil et la digestion ont également pu être améliorés. Ça n’est pas redevenu parfait mais c’est mieux quand même.»