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Questions concernant les généreux flux de subsides publics aux entreprises

Hier, la Banque nationale a publié l’étude Are government subsidies and investment grants higher in Belgium ?. La question est presque rhétorique, la réponse positive n’étant pas un secret d’Etat. Les subsides alloués aux entreprises représentent environ 4% du PIB, soit 12 milliards de plus que la moyenne dans la zone euro. C’est nettement plus que dans les pays voisins, contrairement aux dépenses sociales qui se situent au même niveau et qui font souvent l’objet de critiques.  La BNB elle-même met des gants de velours quand elle pose la question de savoir si le gouvernement en fait trop. La lourde pression fiscale qui pèse sur le travail est invoquée comme excuse pour justifier les généreuses subventions salariales, qui constituent la majorité des aides aux entreprises. 

Pour se couvrir, La BNB renvoie à des études encore  plus explicites. Bart Cockx (UGent) a ainsi démontré cette année que la réduction des charges patronales pour « a première embauche » est particulièrement inefficace en raison de son coût élevé, et que cette mesure profite à de nombreuses entreprises peu performantes qui ne comptent qu’un seul travailleur. Le Bureau du Plan a déjà montré à plusieurs reprises qu’il est possible de réduire fortement les subventions à la recherche et au développement, notamment par le biais de réductions dans l’impôt des sociétés. 

Pendant des années, les régions ont maintenu un système de titres-services sursubventionné, qui n’a été ajusté que récemment. Tant que les responsables politiques continuent à clamer qu’on « ne peut toucher à l’industrie/aux entreprises (cf le ministre-président du gouvernement flamand, Matthias Diependaele) », des milliards d’euros de subventions continueront à affluer vers les entreprises, sans qu’il y ait une quelconque évaluation politique.

La BNB demande que la transparence soit faite sur ces flux de subventions, puis qu’une évaluation approfondie soit réalisée, car "il existe peu de preuves que les subventions salariales ciblées remplissent l’objectif visé et ce, de manière efficace".

Ce gouvernement cherche systématiquement à faire des économies du côté des demandeurs d’emploi, des pensionnés ou des malades de longue durée. Parallèlement, il laisse couler à flots des subventions dont l’efficacité n’est pas évaluée ou dont il a déjà été clairement démontré qu’elles ne sont pas efficaces. Cette attitude ambivalente n’est plus tenable », déclare Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC.