Réforme des Cellules de reconversion: vers une précarisation organisée?

aujourd’hui au coeur d’un changement radical : sur base d’une première analyse, leur mission serait confiée... aux agences d’intérim.
Autrement dit, des travailleurs fraîchement licenciés, souvent fragilisés, seraient réorientés vers des contrats temporaires, courts, et aux conditions précaires. Une solution loin d’être adaptée à la situation de ces personnes en quête de stabilité.
Il s’agirait, en outre, d’une nouvelle phase de commercialisation de l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Ce qui n’est qu’une étape vers la volonté d’une précarisation généralisée des conditions pour l’ensemble des travailleurs.
Pourtant, les Cellules de reconversion actuelles ont largement fait leurs preuves. Elles offrent un accompagnement de qualité, avec des résultats concrets, mesurés et objectivés. À l’inverse, les dispositifs d’outplacement confiés aux sociétés d’intérim ne disposent d’aucun bilan chiffré sérieux.
Le Ministre wallon de l’Emploi a fait de ce dossier une affaire personnelle. Contrairement à ses affirmations, il remet en cause le rôle des organisations syndicales, il affaiblit la concertation et va jusqu’à remettre en cause la Loi Renault, essentielle pour proposer et défendre des alternatives aux fermetures d’entreprise et aux licenciements collectifs.
Le Front commun syndical tire la sonnette d’alarme. Il exige une véritable consultation des acteurs de terrain, une évaluation objective des performances des dispositifs existants, ainsi que des auditions au Parlement wallon dès la rentrée.