Communiqué de presse
01/02/2025
Accord Arizona : une menace grave pour la prospérité et le bien-être de toutes et tous.

Que nous ayons un gouvernement est une bonne chose. La CSC est néanmoins particulièrement déçue du contenu de l’accord de gouvernement fédéral, même si les partis de centre-gauche ont encore pu obtenir quelques corrections.
D’après une première lecture, le programme de gouvernement prévoit un flot de mesures qui constituent une menace grave pour la prospérité et le bien-être des travailleurs ainsi que pour la cohésion de notre société. Les effets de retour fortement surestimés portent en outre déjà en eux les germes des problèmes suivants, qui toucheront une fois de plus les citoyens ordinaires.
Les travailleurs, les pensionnés, les malades, les demandeurs d’emploi ressentiront fortement les conséquences de cet accord dans leur portefeuille. Baisse des pensions, économies massives dans les soins de santé et les allocations de chômage, salaires qui restent gelés, heures supplémentaires et travail de nuit moins indemnisés, … On promet aux travailleurs des augmentation salariales nettes, mais seulement en 2027, alors que les entreprises pourront immédiatement passer à la caisse. Les travailleurs paieront d’ailleurs eux-mêmes ces augmentations nettes au travers du démantèlement de la sécurité sociale. Ce que le gouvernement donne d’une main, il le reprend immédiatement de l’autre. La faisabilité de cette promesse est en outre hautement incertaine, les hypothèses budgétaires étant elles-mêmes incertaines.
Cet accord de gouvernement contient également de nombreuses mesures qui menacent le bien-être des travailleurs. La flexibilisation programmée du travail qui vise à prester plus d'heures supplémentaires et plus de travail de nuit, la remise en cause des règles sur la durée minimale du travail, le démantèlement des emplois de fin de carrière, ... Toutes ces mesures augmenteront encore davantage la charge de travail, et donc le nombre de travailleurs qui ne tiendront pas le coup et tomberont malades. Ce n’est pas en les sanctionnant ensuite que l’on améliorera leur santé. De même, s’en prendre aux pauvres au lieu de lutter contre la pauvreté ne fera que les rendre encore plus pauvres.
Face à ces efforts disproportionnés demandés aux travailleurs et à l’atteinte portée à leur protection sociale, les efforts demandés aux plus nantis et aux entreprises sont particulièrement maigres. L’impôt sur les plus-values et d’autres mesures ne font pas le poids.
La CSC va maintenant analyser plus en profondeur l'accord de gouvernement, ses mesures et leur impact sur tous les travailleurs. Sur cette base, la CSC élaborera un nouveau plan d'action.