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La loi sur la norme salariale est inapplicable: manifestation le 16/12!

Le gouvernement refuse les augmentations salariales pour les travailleurs et travailleuses du secteur privé et des entreprises publiques autonomes. Pour adoucir la pilule, il annonce une prime énergie. 

Lors des négociations AIP précédentes, les entreprises qui ont réalisé des profits pendant la pandémie du Covid-19 avaient eu la possibilité d’offrir à leurs travailleurs un chèque de maximum 500 euros. En fin de compte, seule la moitié des travailleurs du secteur privé, soit environ 1,5 million de personnes, ont reçu une prime corona d’un montant moyen d’à peine 280 euros. Les critères d’octroi de cette nouvelle prime sont désormais plus stricts et posent aussi d’autres problèmes. 

Tout d’abord, il ne s’agit pas d’un montant brut. Elle ne participe donc pas à la constitution de droits sociaux et ne rapporte rien à la sécurité sociale. Il s’agit seulement d’une prime unique, alors que les travailleurs ont le droit de bénéficier d’améliorations récurrentes. Certes, ce montant est le bienvenu mais il ne représente qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Malgré cette prime, le mois compte plus de jours que ce que leur salaire ne leur permet de couvrir. 

Une telle prime prouve une fois de plus l’iniquité de la loi sur la norme salariale et souligne le caractère inapplicable de cette loi. La CSC continue donc à réclamer la modification  de cette loi qui ne permet pas de mener des négociations salariales libres. La CSC veut pouvoir négocier librement des augmentations de salaire brut. L’OIT a d’ailleurs tapé vigoureusement sur les doigts de la Belgique concernant l’absence de négociations salariales libres. 

Il est positif de constater que le gouvernement libère enfin l’argent de l’enveloppe bien-être. Ce budget doit être alloué le plus rapidement possible aux personnes qui vivent avec les pensions et les allocations sociales les plus faibles tant leur situation est compliquée. La CSC regrette toutefois que le gouvernement continue à défendre de vieilles recettes néolibérales, comme la croyance aveugle dans le fait que les allocations de chômage sont trop élevées. Or, de nombreuses allocations de chômage sont déjà inférieures au seuil de pauvreté européen. Selon les chiffres d’Eurostat, l’agence européenne des statistiques, la moitié des chômeurs de 18 à 64 ans dans notre pays vivent avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté européen. Un rapport récent de l’ONEm montre que les sanctions financières contre les chômeurs n’ont pas d’effet sur leur accès à l’emploi. 

En outre, la fonction de protection de l’allocation de chômage est de plus en plus remise en cause. On ne peut pas pousser les demandeurs d’emploi vers un nouvel emploi en les menaçant de sanctions financières. Il faut par contre supprimer les écueils que rencontrent les chômeurs de longue durée. La décision d’augmenter le salaire minimum est une bonne décision mais il est inacceptable que cette augmentation ne passe que par des économies sur les allocations les plus faibles. On ne fait ainsi que redistribuer la misère. 

La mobilisation pour un meilleur pouvoir d’achat est cruciale. La CSC couvrira par conséquent toutes les actions qui se dérouleront jusqu’à la fin du mois de mars. Des actions sont donc prévues d’ici-là. En vue d'obtenir un véritable plafonnement des prix de l’énergie, une manifestation sera également organisée le 16 décembre.