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Un accord sur les pensions loin des attentes des travailleurs

La CSC a pris connaissance de l’accord du gouvernement. Nous restons loin d’un contrat social qui améliore concrètement la vie pour des milliers de futurs pensionnés, en particulier des femmes.

Pour la CSC, donner confiance en un système de pension doit répondre à trois balises :

  • Des conditions d’accès à la pension qui prennent en compte les épreuves de la vie et la pénibilité des conditions de travail.
  • Un niveau de pension qui permette à chacune et chacun de vivre dignement.
  • Des règles claires qui ne changent pas en cours de route, en particulier pour les années passées auxquelles personne ne peut plus rien changer.

1500 euros mais des conditions d’accès durcies

L’objectif fixé dans l’accord de gouvernement de garantir une pension minimale à 1500 euros est atteint . La pension minimale sera au 01 janvier 2024 de 1630 euros.  Mais seul un nombre limité de pensionnés pourront en bénéficier. Et parmi ceux-ci, bien peu de femmes.

Le propre du système des pensions est de reposer sur une carrière professionnelle que nul ne peut recommencer. Les personnes qui arrivent aujourd’hui à l’âge de la retraite ont commencé à travailler dans les années 80 et 90. Apparemment, le gouvernement semble avoir oublié qu’il s’agissait d’une période de chômage de masse. L’accord intervenu nie en partie cette situation.

Des bonnes et des moins bonnes épreuves de la vie

La CSC regrette le durcissement des conditions d’accès à la pension minimum et en particulier l’instauration d’une condition de carrière  à 20 ans de travail effectif. Seules les périodes de maladie limitées à 5 ans ou de congé de maternité, d’allaitement peuvent être comptabilisées dans ces 20 ans. Les périodes de chômage ne sont pas prises en compte, ce qui va exclure un nombre important de travailleurs et surtout de travailleuses de l’accès à la pension minimum.

Le gouvernement a décidé de considérer qu’il y a désormais des épreuves de la vie dont on peut tenir compte et celles qui ne comptent pas. C’est ainsi que les périodes de maladie peuvent être prises en considération mais ce n’est pas le cas par exemple des périodes de chômage temporaire corona. C’est une atteinte grave à la reconnaissance des périodes assimilées.

Des dossiers au frigo

On ne trouve rien dans l’accord concernant l’amélioration de l’accès à la pension anticipée. Pourtant le gouvernement précédent avait décidé de relever l’âge de le pension à 67 ans. Aucune compensation n’a été prévue à ce jour. Les travailleurs ont pourtant exprimé à maintes reprises leurs attentes, que ce soit pour l’accès à la pension anticipée mais aussi pour que le montant de nos pensions permette à chacune et chacun de vivre dignement.

De même, rien ne sert de répéter partout qu’il faut travailler plus longtemps si rien n’est fait pour enfin améliorer fondamentalement les conditions de travail.

Si le gouvernement tient tant à « valoriser le travail », il doit par exemple permettre aux jeunes sous contrat de travail étudiant de se créer des droits en matière de sécurité sociale et donc en pension. Chaque jour de travail doit ouvrir des droits en sécurité sociale.

Enfin, parler réellement de la soutenabilité de la protection sociale, c’est oser ouvrir sans tabous le débat sur une juste contribution de l’ensemble des revenus permettant une vie décente à chacune et chacun.