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Grève du personnel hospitalier à Jolimont

L'heure de vérité pour les employeurs hospitaliers

Le personnel infirmier du quartier opératoire est en grève ce jeudi à Jolimont. La raison : l’employeur donne de meilleures conditions de travail au personnel débauché dans les hôpitaux voisins. Faudra-t-il que chaque infirmier.e menace de changer d’employeur pour retrouver un peu d’équité ?

Depuis des années, la CNE dénonce les conditions de travail du personnel infirmier et des services de santé en général (cfr #lesmardisdesblousesblanches). L’allongement des études, les conditions de travail difficiles et les salaires ont rendu ces métiers à la fois peu attractifs et intenables dans la durée. Conséquence : une pénurie s’est installée, nourrissant un cercle vicieux.

 

Suite aux actions de 2019-2020, et à la prise de conscience de l’aspect essentiel de ces métiers, un accord social a été conclu en juillet 2020, dégageant 600 millions €, venant s’ajouter aux 400 millions € du Fonds Blouses Blanches. En tout, 1 milliard € affecté à :
  • la mise en place du nouveau modèle salarial (+ 6% en moyenne et jusqu’à +15% pour beaucoup de soignants) : c’est chose faite depuis le 01 juillet 2021 ;
  • la création de milliers d’emplois pour alléger la charge de travail : les employeurs ont tout fait pour retarder l’utilisation et en détourner l’objectif ; la pénurie rend difficile l’embauche, et l’ouverture de postes aggrave la pénurie ;
  • l’amélioration des conditions de travail : les fédérations patronales ont ENFIN signé il y a un petit mois les conventions liées à l’accord social de 2017 ; mais 100 millions € sont disponibles pour aller plus loin dans la conciliation vie privée/vie professionnelle et pour rendre plus tenable les professions. Le Front commun a déposé une note sur l’utilisation de ces 100 millions €. Les fédérations ont déjà réagi en annonçant qu’ils voulaient utiliser une partie de cet argent pour « soutenir leur direction des ressources humaines » ! Bref, aucune prise de conscience de l’urgence de la situation.

A côté de cela, on a enfin pu obliger les hôpitaux à l’information et la consultation dans les grandes manœuvres autour des réseaux hospitaliers. Sur le terrain, les négociations entre hôpitaux vont bon train (fusion, coordination, réseau…) sans aucune concertation sur l’impact sur le personnel. 

 

Mais en même temps qu’elles se courtisent, ces  mêmes directions se concurrencent sur le marché de l’emploi du personnel médical et infirmier, à coups de « primes », d’ancienneté fictive, d’avantages en nature, d’avantages horaires, etc.

 

PARTOUT, et pas seulement à Jolimont, la guerre est ouverte. Et les avantages offerts aux « débauchés chez le voisin »  ne font que dégrader les conditions de travail des autres travailleurs. N’avez-vous pas entendu ces mêmes directions se plaindre de difficultés budgétaires : où va-t-on trouver l’argent sinon en réduisant le personnel autre part ? Comment offrir un horaire à la carte pour les nouveaux sans obliger les anciens à accroître les horaires inconfortables ?

 

Pour la CNE, il y a urgence à améliorer les conditions de travail de l’ensemble du personnel de santé afin de rendre à nouveau attractives et tenables ces professions. La course folle aux enchères pour débaucher le personnel chez son voisin est une voie sans issue. Mesdames et messieurs les employeurs hospitaliers : arrêtez de bloquer les négociations collectives !

 

Faute de cela, ce n’est pas un service qui sera en grève d’ici la fin de l’année, c’est tout le secteur !