Crise à l’Administration des Douanes
Action symbolique à Bierset lors de la visite du Ministre Jeholet
Ce vendredi 12 décembre, à l’aéroport de Liège-Bierset, les douaniers ont mené une action forte et hautement symbolique à l’occasion de la visite du Ministre wallon de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet, et de Bert Matthijs, administrateur général des Douanes. Une action nécessaire, parce que la situation est désormais intenable.
Depuis l’imposition du nouvel horaire en septembre dernier, les agents sont à bout. Cet horaire, imposé sans concertation, a fait exploser la fatigue, la frustration et le sentiment de mépris. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près d’un tiers des douaniers est déjà tombé en maladie pour “épuisement” ou “fatigue extrême”. Ce n’est plus un signal d’alarme — c’est un constat de catastrophe.
L’horaire actuel permet des séquences de travail absurdes :
• des rotations totalement inadaptées aux charges réelles, surtout à Liège, où l’activité est spécifique et intense.
C’est simple : les agents sont sur les rotules, physiquement, mentalement, humainement. Tout cela pour satisfaire une volonté d’uniformisation totalement déconnectée du terrain, que tout le monde — absolument tout le monde — sait inapplicable à Liège.
L’administration douanière est en crise. Elle refuse d’entendre les agents, refuse de reconnaître la souffrance généralisée, refuse de remettre en question un modèle imposé de manière arbitraire.
« Nul n’est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. »
Face à ce mépris, les syndicats, en front en commun, ont décidé d’ organiser aujourd’hui une action claire : aucun douanier n’était présent à Bierset lors de la visite du ministre. Une absence collective, volontaire, assumée, destinée à rendre visible ce que l’administration persiste à nier. Les permanents syndicaux ont interpellé le Ministre Jeholet et Bert Matthijs pour exposer la situation explosive dans laquelle se trouvent les agents, et pour rappeler le rejet unanime de cet horaire destructeur.
La situation est catastrophique.
L’administration ne peut plus fermer les yeux.
Il est temps d’écouter les douaniers et de retirer immédiatement cet horaire destructeur.
