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Brevet infirmier supprimé: les francophones paient le prix fort des décisions précipitées de Valérie Glatigny et d'Elisabeth Degryse

CNE - Alan Marchal

Non à la suppression du brevet infirmier/infirmière et du cursus du 4e degré de l’enseignement secondaire professionnel! Pour le front commun syndical, la décision de supprimer le brevet infirmier et le cursus du 4e degré de l’enseignement secondaire professionnel est brutale et sans fondement. Elle dégradera encore la santé des citoyens et restreindra l’accès au métier d’infirmier et infirmière déjà gravement en pénurie.

Nous avons pris connaissance de la tenue d’une réunion organisée par la Ministre Glatigny pour envisager l’impact de la suppression du brevet infirmier/infirmière dans le 4e Degré et de l’organisation, dans l’enseignement pour adulte uniquement, d’une formation d’Assistant·e en soins infirmiers (AeSI). Une décision brutale et qui n’a pas été concertée avec les représentants des travailleurs et travailleuses, malgré nos différentes interpellations et notre rencontre avec les représentants des Ministres Degryse et Glatigny en janvier 2025 où nous avons rappelé les faits suivants.

  • Le Ministre fédéral de la santé, M. Vandenbroucke, a toujours affirmé que l’introduction d’un nouveau professionnel (AeSI) ne remettait pas en cause l’existence du brevet en Communauté française en tant qu’Infirmier / Infirmière responsable en soins généraux (IRSG), vu l’adaptation, dès 2016, du cursus aux exigences européennes.
  • La création d’une fonction d’Assistant·e en soins infirmiers aura un impact sur la qualité des soins et la prise en charge de la population : les infirmiers et infirmières titulaires d’un brevet jouent un rôle crucial dans les prestations des soins de santé.
  • Le brevet constitue une vraie forme d’ascenseur social : il offre une voie d’accès à la profession pour des personnes qui ne suivent pas un cursus d’enseignement supérieur. Sa suppression pourrait limiter l’accès à la profession pour une partie des éudiant·e·s, réduisant ainsi la diversité des parcours professionnels.
  • Cette décision entraîne une aggravation de la pénurie. La pénurie est structurelle et liée aux conditions de travail, de salaire de prestige des métiers et à la perte de sens. Se passer du brevet menant à la fonction d’IRSG influera négativement sur ces facteurs.
  • Déplacer une formation de l’enseignement obligatoire vers l’enseignement pour adultes est une façon de faire des économies sur le dos des étudiant·e·s de la filière. Le risque est le manque d’attractivité de la filière ou l’abandon car l’encadrement dans l’enseignement pour adultes fonctionne en enveloppe fermée. Il y aura donc moins d’étudiant·e·s qui entameront et termineront ces études.

Alors que le brevet est une filière qui forme des infirmiers et infirmières qui trouvent leur place sur le marché du travail et s’adresse essentiellement à un public autre que celui du bachelier, lutter contre la pénurie d’infirmiers et infirmières nécessite non pas de créer une sous-fonction et de la déplacer en enseignement pour adultes mais bien de pérenniser le brevet du 4e degré de l’enseignement professionnel comme menant à la fonction d’infirmier/infirmière responsable de soins généraux à part entière et euro-mobile.

La question des métiers du domaine infirmier est un enjeu de santé collective majeur pour notre société et le sera encore plus pour les générations futures. Pour répondre à cet enjeu, il faut:

  • des professionnels bien formés,
  • des professionnels qui ne s’enfuient pas,
  • des candidats à la fonction,
  • des filières d’enseignement qui contribuent à remplir le rôle d’ascenseur social de l’enseignement,
  • un salaire attrayant,
  • des conditions de travail tenables,
  • des passerelles efficaces entre les différentes fonctions,
  • une révision des normes d’encadrement.

Maintenir le brevet d’infirmier/infirmière responsable de soins généraux dans l’enseignement secondaire professionnel et dans l’enseignement pour adultes est donc une nécessité ! Nous appelons le gouvernement de la FWB à revoir immédiatement sa décision, sous peine de faire face à la colère du secteur.